22 janvier 2010

Le temps

Plus je vieillis, plus je trouve que le temps est précieux et qu’il faut choisir soigneusement comment on l’emploie.

La conscience que j’ai de la valeur du temps et de l’importance de ne pas le gaspiller m’a amenée à faire un petit ménage dans mes activités récemment.

1) Sur le plan sportif : Ce que j’aime le plus, c’est courir. Je ne veux pas avoir à réduire ne serait-ce que de deux secondes le temps que je consacre à la course pour laisser de la place à d’autres sports que j’aime moins. Alors, j’ai décidé de reprendre le genre d’entraînement qui me convenait très bien auparavant. Je recommence à me concentrer uniquement sur la course à pied. Si j’ai du temps pour faire un peu de vélo ou de natation en guise d’entraînement complémentaire, je le fais, mais près de chez moi. Je ne veux plus traverser la ville pour aller m’entraîner. Ça pollue et ça me fait perdre un temps fou. Donc, je fais comme avant. Quatre fois par semaine, je m’habille en fonction de la météo, je sors dehors et je cours. Pas plus compliqué que ça!

2) Sur le plan du travail : Je veux continuer de travailler de chez moi pour toujours, dans la mesure du possible. De ce côté-là, il n’y a pas grand ménage à faire puisque je ne perds pas de temps pour le voyagement (bon, peut-être 10 secondes) et que j’ai déjà un bureau organisé de la manière la plus efficace qui soit. La seule chose que j’aimerais, c’est de varier un peu mes activités, parce que des fois je m’ennuie beaucoup. J’adore la traduction, mais il va me falloir plus de variété à un moment donné. J’ai déjà flirté avec le journalisme et je n’ai pas complètement abandonné l’idée d’aller plus loin sur cette voie. Je rêve aussi de faire de la recherche, d’écrire des articles ou des livres et d’enseigner à l’université un jour.

3) Sur le plan des études : Ce n’est pas un secret pour ceux qui me connaissent : j’adore étudier. J’aime ça l’université! L’un de mes plaisirs coupables, c’est de regarder les programmes offerts et d’essayer de trouver celui qui me passionnerait le plus. J’ai suivi plusieurs cours utiles au cours des dernières années, mais ce n’est que depuis un an que j’ai décidé de m’orienter vers les études internationales. J’ai d’abord suivi un cours intitulé « Globalization and Cross-cultural Management » à l’Université Concordia. Ensuite, je me suis inscrite au module en langue et culture allemande. J’ai déjà la moitié de fait, et ma motivation ne faillit pas. J’ai adoré mon cours d’histoire de l’Allemagne de la session dernière (mais j’ai eu un catastrophique « B », tout ça à cause du maudit déménagement qui m’a empêchée d’étudier assez durant la deuxième moitié de la session). Et cette session-ci, j’apprends l’allemand dans le cadre d’un cours assez intensif de 6 heures par semaine. Ça avance très bien! Je trouve que l’allemand est une langue facile à apprendre. C’est surtout la langue la plus rythmée que je connaisse.

La semaine dernière, j’ai envoyé ma demande d’admission pour le baccalauréat en études internationales. Il s’agit d’un programme multidisciplinaire qui comporte des cours de droit international, d’économie, d’histoire, de politique et de langues. Super intéressant! Ce programme est toutefois très contingenté alors il n’est pas certain que je serai admise (l’an dernier, ils ont accepté 150 étudiants sur les 750 qui ont posé leur candidature). J’ai confiance en mes chances, car j’ai un excellent dossier scolaire (à part mon maudit B de la session dernière). Si j’aime vraiment mes cours, je ferai une maîtrise et un doctorat en droit ou en politique internationale. J’estime que ça va me prendre à peu près 20 ans tout ça, car je ne prendrai pas plus de deux cours par session. Une fois que j’aurai obtenu mon doctorat, je pourrai faire de la recherche et enseigner à l’université comme j’en rêve depuis toujours. Je vais sans doute être rendue pas mal vieille, mais de toute façon j’ai l’intention de travailler toute ma vie.

Si j’ai tenu à clarifier mes priorités et à faire un peu de ménage dans mes activités, c’est parce que je tiens à avoir une vie équilibrée. Je veux passer du temps avec mon amoureux, ma famille et mes amis. Je me prépare aussi à l’arrivée de mon chien. J’ai envie de lui consacrer beaucoup de temps pour qu’il soit heureux et bien élevé. L’autre chose que je veux faire, c’est m’impliquer dans mon milieu. J’explore les possibilités de bénévolat dans mon coin. Idéalement, je voudrais participer à un programme de francisation des immigrants. Mais la question est : y a-t-il quelqu’un qui veut « se faire franciser » dans l’Ouest-de-l’Île? Compte tenu du fait que je me fais accueillir en anglais absolument partout près de chez nous, j’en doute un peu. On dirait que j’ai déménagé dans une autre province canadienne.

Pour en revenir à la course, mes compétitions prioritaires cette année seront le demi-marathon de Montréal au printemps et le marathon de Montréal à l’automne. J’aimerais aussi faire une course en sentier. Est-ce que celle de Tremblant en juin est un bon choix pour commencer? (À voir le nom : Ultimate XC Mont-Tremblant, je dirais que non…) Sinon qu’existe-il d’autre?

Ça fait toujours du bien un petit ménage. La vie que j'ai devant moi me semble désormais vraiment palpitante!

12 janvier 2010

Vingt choses qui m'intéressent

Je réponds à l'invitation lancée par Véronique sur son blogue.

Le « jeu » consiste à dresser la liste de vingt sujets qui piquent notre intérêt, c’est-à-dire sur lesquels on aime lire ou apprendre. Les réponses doivent être précises. Par exemple, «anatomie» ou «cuisine» sont des réponses trop vagues.

Voici donc ma liste :
  1. Les techniques d’entraînement en course à pied
  2. Les stratégies qui permettent de créer une culture d’entreprise forte
  3. L’éducation des chiens
  4. Les méthodes journalistiques
  5. Le développement du leadership des gestionnaires
  6. Les carrières et les changements de carrière
  7. L’histoire de l’Allemagne et de l’Europe en général (que ce soit sous forme de roman, d’essai, de documentaire télévisé ou de cours magistral à l’université)
  8. L’effet de l'exercice chez les personnes exposées à un risque de syndrome métabolique ou de maladies cardiovasculaires (ou qui sont déjà atteintes de ces affections)
  9. Le ballet et les autres danses
  10. Les techniques de vente
  11. L’éducation des adultes (qu’il s’agisse d’alphabétisation ou d’études doctorales)
  12. L’éducation des enfants
  13. Le comportement et la vie des animaux en général
  14. La randonnée en moyenne ou haute montagne
  15. La vie de grands personnages politiques ou historiques
  16. La décoration des maisons
  17. Les villes (portrait détaillé sur les plans social, économique, politique, touristique, culturel, environnemental, linguistique, etc.), peu importe où elles se trouvent dans le monde (Rivière-du-Loup peut m'intéresser tout autant que Guangzhou, par exemple)
  18. Les particularités de chaque culture et les chocs culturels
  19. Les langues, y compris la mienne que je commence tout juste à apprivoiser (c’est décourageant quand je pense à toutes les autres que j’aimerais maîtriser)
  20. Presque tous les articles ou reportages détaillés, bien décrits, bien documentés m’intéressent, quel que soit le sujet (il arrive souvent que les reportages présentés à la radio de Radio-Canada ou que les articles publiés dans L’Actualité et Fortune me donnent de véritables petits orgasmes intellectuels; les reportages présentés à Découverte peuvent avoir le même effet aussi).
Écrire cette liste m’a pris plus d’une heure! Il me semble qu’il y a plein d’autres choses qui m’intéressent beaucoup et que j’oublie. Bah! Rien ne m’empêche d’apporter des changements plus tard. C’était amusant à faire en tout cas!

Comme Véronique, je vous invite à faire votre propre liste et à la publier sur votre blogue, ou encore dans les commentaires qui accompagnent le mien. Ce sera un plaisir pour moi de vous lire.

9 janvier 2010

Vélo stationnaire

Le spinning me met dans une drôle de bulle.

Quand je jouais au volleyball, nous avions du vélo stationnaire à faire trois fois par semaine, et j’en profitais toujours pour faire mes séances de visualisation. C’était devenu une seconde nature, quand je pédalais, je m’exerçais techniquement et psychologiquement à gagner des matchs et à littéralement aplatir l’adversaire. J’aiguisais mon instinct de tueuse. Je me voyais toujours faire des blocs, des attaques et des réceptions de service exceptionnels. Je me voyais en symbiose parfaite avec la passeuse à faire des jeux impossibles à bloquer pour l’adversaire. Je me voyais voler.

Et après, quand j’arrivais sur le terrain, il m’arrivait souvent de voler effectivement. La visualisation ça marche.

Maintenant, c’est automatique. Je monte sur un vélo stationnaire, et la visualisation se met en branle. Je me vois sur mon vélo de course, appuyée sur mon guidon de triathlon, filer à toute allure. Je me vois comme une super athlète. La sensation est formidable.

8 janvier 2010

Ma carrière me tracasse

Cette semaine, j’ai vécu une autre de mes nombreuses crises professionnelles. Il m’arrive très souvent de douter de moi et de mes compétences, de ne plus savoir ce que je vaux et à quoi je sers. Dans ces moments là, je n’arrive même plus à savoir ce que j’aime et je deviens incapable de cerner ne serait-ce qu’une seule de mes forces. Je me sens perdue, abattue et figée. J’ai alors l’impression d’être un cas désespéré et de n’être qu’à un pas de la folie, de l’aide sociale et de la rue.

Quoi? Ça se peut! Je ne serais pas la première personne d’apparence normale à subir ce genre de dégringolade.

Je dis que je suis d’apparence normale, mais en fait, je sais que la plupart des gens me trouvent au moins un peu bizarre. J’ai même une très bonne amie, dont j’adore la franchise, qui m’a dit un jour que c’est vrai que je dis ou je fais des choses bizarres, mais que je n’en suis pas moins très attachante. C’est quand même bien d’arriver à être attachante malgré une personnalité déficiente. Je fais beaucoup d’efforts pour ne pas être bizarre, mais ce n’est pas facile, et je pense que ces efforts me rendent encore plus bizarre. C’est un cercle vicieux.

Être bizarre, ça peut passer avec les amis et la famille, mais sur le plan professionnel, ce n’est pas gérable. C’est pour ça que je me suis résignée à faire un travail solitaire. Bien que j’aime la traduction, il me semble parfois que je ne mets pas en valeur tout mon potentiel. C’est pour ça que je fais continuellement des cours à l’université. J’espère me découvrir de nouvelles compétences tellement exceptionnelles qu’elles me permettraient de faire un travail incroyablement valorisant et utile malgré les failles de ma personnalité et mon anxiété maladive.
Il me semble qu’il FAUDRAIT que je fasse des études en administration aux HEC pour être en mesure d’être gestionnaire dans un cabinet de traduction ou un service linguistique un jour. Le hic, c’est que je ne tolère pas du tout que des gens ne m’aiment pas, même momentanément, alors il est probable qu’on me retrouverait pendue dans mon bureau de « gestionnaire » au bout de deux semaines. C’est bien dommage, car sans mon insupportable anxiété, je serais très bonne pour faire ce travail. Quand je suis détendue, j’ai le sens de la stratégie et des affaires, j’ai un côté sociable et très humain et je peux même avoir un enthousiasme contagieux. Mais ces jolies qualités sont inexploitables pour l’instant.

J’ai donc décidé de continuer en études allemandes à l’Université de Montréal, surtout parce que ça me plait et aussi parce que j’aimerais bien devenir polyglotte. Mais je doute fort que ces études aient la moindre valeur sur le marché du travail. Pour m’inciter à ne pas lâcher, je m’accroche à ce petit paragraphe qui figure dans la brochure du baccalauréat en études allemandes :

Figurant au nombre des plus grandes puissances économiques du monde, l’Allemagne est le second partenaire commercial du Québec après les États-Unis. Elle se situe depuis longtemps
– pensons à Einstein – à l’avant-garde du progrès scientifique, notamment en matière technologique et environnementale. À l’heure de la mondialisation, la connaissance de l’allemand est un atout indéniable pour qui s’intéresse aux échanges politiques, économiques et culturels entre le Canada et l’Europe. Première langue de l’Union européenne, l’allemand est la deuxième langue en importance sur Internet. Elle constitue l’un des principaux aspects d’une tradition riche et ancienne qui a beaucoup influencé la culture occidentale.

Si je persévère, je pourrai traduire de l’allemand au français dans mon domaine, qui est celui de la médecine. Je pense que ça me plairait bien.

Ce blogue me sert de plus en plus de substitut bon marché à la psychanalyse. Ma foi, ça marche aussi bien. Mes idées me semblent toutes bien rangées maintenant.

Vous savez, une proportion impressionnante des documents que vous lisez sont des traductions, même s’ils ont l’air d’avoir été écrits en français. Ça ne paraît pas parce que la plus grande qualité d’un traducteur c’est d’être invisible. Sur ce, je retourne dans ma grotte sous le regard bienveillant (mais critique) de Saint-Jérôme.

1 janvier 2010

Chats et chien

Mes chats Billy et Chopin
Mes chats sont très importants dans ma vie. Certaines personnes trouvent que j'accorde trop d'importance aux animaux. Mais moi je pense que les animaux ont le droit d'être sur la planète au même titre que les humains. Je ne comprends pas pourquoi les humains se considèrent comme la race supérieure. Est-ce parce nous sommes plus « évolués » ou est-ce un réflexe de défense? Quelle que soit la réponse, je crois en l'importance de vivre en harmonie avec eux, qu'il s'agisse d'animaux domestiques ou sauvages. Mes chats je les aime, et je communique avec eux comme je peux, et ils font de même avec moi, avec leurs instincts de chats. Leur bien-être me tient à cœur, et je m'efforce de répondre à leurs besoins. Eux, ce qu’ils aiment, c’est avoir une litière propre, avoir deux repas sains par jour, avoir de l’eau fraîche, avoir plein d’endroits confortables où dormir, jouer entre eux et avec moi (eux ils pensent qu'ils chassent, mais bon...) et se faire flatter régulièrement. C’est simple, mais primoridal pour eux. Et moi, ils me tiennent compagnie pendant que je traduis, ils me font souvent rire, ils me stimulent aussi, car ils font des choses surprenantes presque tous les jours – j’aime les observer – et ils font baisser mon anxiété (j’ai remarqué dernièrement que ma fréquence cardiaque descend automatiquement quand je les flatte). Je veux faire en sorte qu’ils aient une belle et longue vie. Ces deux chats viennent tous deux de la SPCA, et ils ne l'ont pas eue facile avant de venir chez moi. Je suis contente qu’ils aient maintenant de belles vies de chats.
Alors quand des gens insinuent que je suis folle de ne pas m’en débarrasser parce que j’y suis un peu allergique, j’ai le goût de leur répondre… des choses. Mais je me tais et je rétorque simplement que ce sont des êtres vivants et que j’y suis très attachée.
Bientôt, je vais me lancer dans une grande aventure. En tout cas, pour moi, ce sera une grande aventure et j’essaie de m’y préparer de mon mieux. Comme la plupart des aventures dans lesquelles je me lance, celle que je m’apprête à vivre est source d’anxiété. Je vais adopter un chien. Un berger allemand blanc de l'élevage Luna. J’ai déjà eu une chienne quand j’étais petite, Noisette, mais ce n’était pas vraiment moi qui m’en occupait alors je n'ai pas vraiment d'expérience à titre de maîtresse d'un chien. Noisette est morte quand j’avais dix ans, et j’ai été inconsolable pendant plusieurs jours. Depuis la mort de Noisette, je n’ai plus jamais eu de chien, car mon rythme de vie ne me le permettait pas. Mais depuis quelques temps, je vis plus lentement et je travaille de chez moi. Je me sens prête à m’occuper d’un chien. En plus, j’ai l’avantage de vivre dans un quartier où les chiens sont les bienvenus. Le beau grand parc où je vais courir régulièrement est toujours rempli de chiens avec leur maître. C’est le paradis des chiens!
Au début, je songeais à adopter mon chien auprès d’un refuge, mais mon instinct m'a soufflé que ce n'était pas la bonne piste à suivre pour cette fois-ci. J’ai besoin, pour mon premier chien, de connaître tout le déroulement de sa vie. Je voulais choisir soigneusement l’éleveur. Et j'ai besoin de savoir à quoi ressemblent les parents du chiot à naître, d’attendre sa naissance, d’aller le choisir à l’âge de 4 semaines et d’aller le chercher pour de bon quand il aura 8 semaines. C’est important pour moi. Je veux bien l’élever (avec l’aide d’un dresseur, c’est sûr). J’espère que nous pourrons aller courir ensemble quand il sera assez grand, et même peut-être faire des compétitions de canicross. Je veux l’amener en randonnée et en voyage au Québec et aux États-Unis dans des endroits qui acceptent les chiens. Enfin, j’espère lui apprendre à être gentil et doux avec les chats. J’espère que ça s’apprend.
Ce qui me fait peur cependant, c’est que je ne suis pas tellement matinale et que j'ai besoin de beaucoup de sommeil pour ne pas tomber malade sans arrêt. Il me semble que j’aurai du mal à me lever aux deux heures la nuit pendant les premiers mois pour lui permettre d’aller faire ses besoins dehors (il paraît que le nombre d’heures qu’un chiot peut se retenir est environ équivalent à son âge en mois : 2 mois = 2 heures, 6 mois = 6 heures). Quand il aura 8 ou 9 mois, je devrais pouvoir dormir toute la nuit. Mais j’ai peur de trouver ça vraiment dur. Un chien, ça n’a rien à voir avec un chat. Tout le monde dit que c’est tout un défi d’élever un chiot et que ça change une vie. Moi ça me fait vraiment peur, parce que je ne suis pas sûre du tout que je veux que ma vie change. Je ne sais pas. C’est épeurant. Je suis cependant résolue à donner une belle vie au chien que nous adopterons, même si ça s’avère plus difficile que prévu de l’élever. Avec les grandes difficultés viennent parfois de grands bonheurs. Je suis prête à prendre le risque que ma vie ne soit plus comme avant.
Je me demande pourquoi j’ai si peur d’adopter un chien, pourquoi ça me semble un si grand défi. J’entends presque penser les gens qui n'aiment pas les animaux, et j’ai du mal à « justifier » auprès d'eux (dans mes scénarios inventés) pourquoi j'accorde autant d’importance à cet événement. Peut-être que si je suis aussi fébrile, c’est parce que, pour moi, la vie d’un animal, c’est extrêmement précieux et que, parallèlement, je ne crois pas tout à fait en mes capacités d'être une adulte responsable. Je sens que le petit être que j'accueillerai chez moi me prendra beaucoup de mon énergie. J'ai aussi peur qu'il perturbe la vie de mes chats, qu'il brise leur sérénité. Mon autre crainte, c'est que le fait d'avoir un chien va probablement me limiter dans les compétitions de course et de triathlon. Il me semble que je ne pourrai pas quitter la maison facilement. Heureusement, je ne serai pas seule responsable du chien. Mon amoureux m'aidera. Et lui il a de l'expérience avec les chiens. Je l'imagine déjà venir m'encourager le long du parcours du marathon de Montréal, en septembre prochain, avec mon bébé chien à ses côtés qui sautera de joie quand il m'apercevra approcher d'eux. J'espère vivre ce genre de petits moments de bonheur.
Malgré que ça me fasse peur, je suis bien décidée à vivre l'aventure. Je trouverai des solutions aux problèmes quand ils se présenteront :-)

Marathon - Prise 2

J’ai annoncé dernièrement que je participerais au marathon du Vermont, mais j’ai changé d’idée. Je trouve ça trop tôt et je me suis rendue compte que c’est seulement deux semaines avant mon premier triathlon (Tremblant). De plus, mon nouveau coach de course ne m’encourage pas à faire un marathon tout de suite, car ma base aérobique est « sous-développée », et ma base de coureuse en général, fragile.

Mais je vais seulement repousser mon projet de quelques mois.

En effet, je souhaite vraiment faire mon premier marathon cette année, car cet événement me servira de prétexte pour amasser des fonds pour la Société canadienne du cancer. Un de mes oncles qui était un grand marathonien et skieur de fond est décédé du cancer il y a quelques années. Je l’ai vu courir un marathon quand j’étais petite et ça m’a fait une forte impression. Il me manque cet oncle, et je m’en veux de ne pas avoir assisté à ses funérailles. On dirait que je n’ai pas fait mon deuil, et je veux courir mon premier marathon en son honneur. D'autres personnes de ma famille sont atteintes du cancer présentement, et c’est aussi pour elles que je veux courir. J’ai de la difficulté à dire aux gens qui m’entourent que je les aime, et le fait de participer à un événement aussi exigeant que le marathon est ma façon d'exprimer combien je tiens à eux, même si, dans certains cas, je ne leur ai presque pas parlé depuis des années. J'essaie d’être un peu plus humaine, un peu moins détachée de tout. J'ai besoin de m'extirper de mon siège de spectatrice et de me mettre à agir avec les petits moyens que je possède. J'ai beaucoup de mal à m'approcher des gens, mais je suis capable de courir et de ramasser des fonds. Ça je peux.

Le marathon que j'ai choisi est celui de Montréal, qui aura lieu le 5 septembre prochain. Bien qu’on ne m’ait pas vanté tellement les qualités de ce marathon, il a une valeur mythique à mes yeux. C’est au marathon de Montréal que j’ai vu mon oncle courir. C’est le marathon de ma ville, une ville que j’aime énormément malgré ses défauts. Et j’ai besoin que plusieurs de mes proches puissent venir m’encourager. J’espère que mes parents seront là, ainsi que mon amoureux avec notre futur nouveau chien (qui sera encore un bébé tout énervé), peut-être aussi ma sœur et d’autres membres de ma famille et sûrement quelques amis coureurs.

Je trouve aussi que la description du marathon de Montréal qui figure sur le site de Runner’s World est assez alléchante :
The race offers its 1,600 participants a foot tour of the city, mixing modern attractions (the Biosphere, the Casino de Montreal, the Gilles Villeneuve Circuit racetrack) with historic monuments, cathedrals, and mansions. While the course is generally flat, you do need to be prepared for a gradual climb from about mile 15 to 18.5, and then another slope at 24. But the end is in sight-literally. From this hill, you can see the 1976 Olympic Stadium, where you finish with a lap around the track and feel like an Olympian as your image is displayed on the JumboTron. After you're done and cleaned up (showers are at the finish), indulge in "amazing foods worth splurging on," says McCann, who dined at some of the city's decadent restaurants on steak frites and foie gras.

Ça me tente vraiment moi de finir avec un tour de piste au stade olympique en frissonnant d’émotion parce que je serai sur le point de devenir une marathonienne.

Voici donc mon nouveau plan de compétitions de 2010 :
  • 20 février : Demi-marathon hypothermique
  • 28 mars : 10 km de Lasalle
  • 18 avril : Demi-marathon de Montréal
  • 16 mai : Course Pierrefonds Open (5 km)
  • 13 juin : Triathlon du Mont-Tremblant (sprint)
  • 8 août : Triathlon de Sainte-Agathe (1/30/8)
  • 18 août : Dollard-des-Ormeaux (5 km)
  • 5 septembre : Marathon de Montréal
  • 17 octobre : Classique du Parc Lafontaine (5 km)

Mon entraînement de cet hiver consistera surtout à travailler mon système aérobique. Pour ça, il faut que je coure hyper lentement. J’avoue que j’adore ça être « obligée » de courir lentement, parce que mes entraînements sont ainsi plus agréables et je suis beaucoup moins blessée qu’avant. Et quand il sera temps d’ajouter de la vitesse, je vais avoir la base qu’il faut pour me soutenir.

Sur ce, bonne année 2010 à tous! Je vous souhaite beaucoup de bonheur, et surtout la santé à vous et à vos proches!