29 mars 2009

Journée grise, mais grisante!



Ce matin, le réveil a sonné à 5 h 30, et je me suis levée sans flâner, avec la sensation d’être assez bien reposée. Pourtant, je me suis endormie seulement vers minuit hier soir et je me suis réveillée aux heures, inquiète que mon petit mal de gorge soit le début d’un rhume. Ça n’aurait pas pu plus mal tomber! La course de Lasalle (2 km), je l’attends avec impatience depuis des semaines. Après une saison morte de 4 mois, on a hâte de pouvoir enfin mesurer où on en est. Je me suis entraînée assez fort cet hiver, et j’espérais obtenir de bons résultats, tout au moins passer sous la barre des 10 minutes au 2 km. Je rêvais même un peu que mon chrono commence par un 8, mais je n’osais pas trop y croire. Quand j’ai vu la température de ce matin, froide, un peu pluvieuse et très venteuse, j’ai révisé à la baisse mes objectifs.


Dans le gymnase où se faisaient les inscriptions, j’ai vu mes amis Alain et Josée. Ils ont beaucoup apaisé mon anxiété et ça m’a fait le plus grand bien. Pendant mon échauffement, j’ai aussi aperçu mon amie Sylvie, une athlète que j’admire beaucoup. Elle ne court pas ces temps-ci puisqu’elle en est au 3e trimestre de sa grossesse. Elle est quand même venue encourager son chum et ses amies coureuses. C’est toujours un bonheur de la voir. Son sourire radieux m’a donné de l’énergie!


Le 2 km est une distance assez impopulaire chez les adultes. Je pense qu’au moins 75 % des participants étaient des adolescents. Il n’empêche que c’est une bonne distance pour améliorer sa vitesse avant de commencer l’entraînement pour les distances plus longues. J’avoue aussi que je suis davantage faite pour les courtes distances que les longues. Pour le moment, ma meilleure distance reste le 200 mètres (sprint pur). J’ai encore beaucoup de croûtes à manger pour être une coureuse de longue distance.


Sur la ligne de départ, je me suis placée vers l’arrière du peloton, me doutant bien que tous ces jeunes auraient envie de partir en lions, ce qui s’est avéré au moment du coup d’envoi. Malgré mon expérience acquise cet automne, je me suis laissée entraîner dans une vitesse de départ beaucoup trop rapide. Après 200 mètres, mon GPS m’indiquait que j’étais à 3 minutes 30 du km, alors que je visais un rythme d’un peu moins de 5 minutes/km. J’ai ralenti un peu, mais je me suis aperçu avec surprise que la vitesse de 4 min 30/km était très tolérable. J’ai passé le premier kilomètre à 4 minutes 24. Malheureusement, je me suis mise à devenir très essoufflée par la suite, ce à quoi je m’attendais bien sûr puisque mon endurance cardiovasculaire demeure encore relativement catastrophique. Je n’ai pas pu m’empêcher de ralentir, mais je suis quand même parvenue à maintenir une cadence de 4 minutes 35 environ (dans un inconfort qui grandissait de manière exponentielle), pour terminer dans un semblant de sprint qui n’avait rien de très épatant – plus de souffle du tout. Quelques mètres avant la ligne d’arrivée, j’ai vu que le chrono était rendu à 8 minutes 55. J’ai poussé le plus que j’ai pu pour finalement rentrer à 8 minutes 58. Wow! J’étais ridiculement à bout de souffle, mais vraiment très heureuse! Le premier que j’ai vu c’est mon amoureux. Il était là avec son grand parapluie de golf et son beau sourire. J'étais aux anges!

Photo prise durant les derniers mètres. J'ai l'air pas mal essoufflée, ce qui est très représentatif de la réalité. (Merci Sylvie pour la photo!)

J’ai marché un peu, puis je me suis dépêchée d’aller changer de dossard parce qu’à peine dix minutes plus tard, c’était le début de la course de 5 km que je devais faire avec ma sœur Isabelle. C’était sa première course, et je voulais l’accompagner. Nous avions convenu que ce premier 5 km devait être agréable, mais tout de même représenter un petit défi. Ma sœur court environ 1 ou 2 fois par semaine depuis 2 mois. L’objectif fixé était de 33 minutes 75. Isabelle est une ancienne joueuse de volley comme moi, en plus d’être une ancienne gymnaste. Elle en a eu plein son casque de la haute performance dans sa vie, et maintenant, elle veut simplement avoir du plaisir quand elle fait du sport. Nous nous sommes placées complètement à l’arrière du peloton. La consigne était « pas de stress », alors il n’y en a pas eu! Nous avons maintenu un rythme d’environ 6 minutes 30 tout le long, et Isabelle n’a pas eu l’air d’avoir tellement de difficulté. Au début du 3e km, elle était un peu fatiguée, mais je lui ai dit que c’était normal. C’est toujours le pire bout de la course. Au 4e kilomètre, nous avons commencé à accélérer, puis nous avons fait un beau sprint final. Chrono : 32 minutes 19, donc bien en deçà de l’objectif fixé. J’ai adoré courir avec ma sœur! Et je pense qu’elle aussi a apprécié l’expérience. D’après moi, ce ne sera pas sa dernière course! Hier, nous avons écouté Spirit of the marathon pour nous motiver, et elle a par la suite affirmé qu’elle souhaitait faire un marathon un jour.


Après ça c’était le 10 km (non, je ne le courais pas celui-là), mais j’avais super hâte d’aller encourager mes amies. Beaucoup ont eu d’excellentes performances. Je pense notamment à Isabelle, Jean-Pierre, Anne, Véronique, Geneviève, Josée, et d’autres dont je ne connais pas le nom. C’était très inspirant de les voir courir. Je commence à avoir pas mal hâte de faire des 10 km moi aussi!


Enfin, le clou de la journée, ma petite nièce Aryane âgée de 3 ans ½ a participé au 1 km. Elle était incroyablement mignonne avec son gros dossard, et elle a fait ça comme une championne. Elle était ravie de sa médaille! (Tout les enfants en reçoivent une à la ligne d’arrivée.)



À la fin de tout, je suis allée chercher ma médaille parce que, eh oui, je suis arrivée première dans ma catégorie d’âge. (Je sais très bien que la compétition n’était pas forte, mais quand même, ça fait un petit velours!) À la table des médailles, un autre Vainqueur médaillé, qui connait bien mon niveau, m’a demandé perplexe : « As-tu des enfants? ». Je lui ai dit : « Euh, non ». Il m’a répondu : « C’est parce que c’est la table des médailles ici… ». Et vlan! Pas eu le temps de répondre, il est parti. Bof! De toute façon, je sais bien que je suis une coureuse débutante. J’ai un petit côté compétitif, mais je veux surtout avoir du plaisir!

Et je pense que je vais être comblée sur ce plan cette année!

28 mars 2009

Citations stimulantes

Demain, première course de la saison! Voici quelques citations qui m’aident à me préparer psychologiquement! Elles sont toutes tirées de mon nouveau livre fétiche, The Competitive Runner’s Handbook (j'ai pris la liberté de les traduire en français).

Pour performer, vous devez croire en vous. Il y a un lien fonctionnel entre la physiologie et la psychologie. Si vous adoptez une attitude confiante, votre corps suivra.

Il importe que vous vous voyiez comme un athlète. Oui, oui, vous! Que votre rythme soit de 3 minutes du km ou de 7 minutes du km, ou que vous ayez 20 ans ou 60 ans, vous essayez de vous dépasser tout comme les coureurs d’élite qui forment la tête du peloton. Soyez fier de vous comme coureur.

Pour lutter contre l’inconfort pendant une course, essayez d’accélérer un peu le rythme. Cela peut surprendre, mais en allant un tout petit peu plus vite, vous pouvez diminuer la sensation de fatigue. Comme vous utiliserez alors des muscles différents, les muscles fatigués pourront se reposer un peu. Après environ un kilomètre, retournez à votre rythme cible.

C’est toujours avec un peu d’appréhension qu’on envisage la douleur qui accompagne les courses. Cela dit, plus on arrive à accepter l’inconfort durant une course, plus on peut courir vite. Pour avoir une bonne course, il faut savoir accueillir la douleur.

Votre cerveau peut travailler avec vous ou contre vous. Ne doutez pas de vos capacités et n’essayez pas de justifier une mauvaise performance éventuelle. Laissez plutôt s’exprimer votre talent et toutes les heures d’entraînement que vous avez dans le corps. Au lieu de laissez votre cerveau agir comme un boulet, préparez-le à vous mener sur la voie du succès.


Bonne chance à tous et à toutes pour la course de demain!

11 mars 2009

Petit congé

J’ai le cerveau si fatigué que je vais prendre deux jours de congé la semaine prochaine. Quand on est travailleur autonome, on ne prend pas congé. Pas même les soirs, pas même la fin de semaine. JAMAIS (bon, sauf pour aller en voyage, mais ce n’est pas vraiment reposant). Je me paierai donc tout un luxe!

Je compte profiter de ces deux jours pour faire le point sur ma carrière. Pas que je veux abandonner la traduction, loin de là. Je suis faite pour ce métier. Si la traduction n’existait pas, je ne survivrais pas sur le marché du travail. Je serais réduite à rien du tout. Quel autre métier conviendrait croyez-vous à une personne misanthrope, dépourvue d’imagination et allergique au travail d’équipe, mais néanmoins fascinée par les mots et avide de stimulation intellectuelle? J’ai cherché. Il n’y a que la traduction.

Je suis choyée, j’ai des clients du tonnerre. Je crois bien qu’il ne s’en fait pas de meilleurs. Ils me confient des textes intéressants, ils prennent le temps de me remercier et même de me féliciter à l’occasion et ils me paient fort bien. Il va sans dire que je veux les garder. Longtemps.

Mais j’aspire à plus. Je voudrais avoir la chance de traduire les textes les plus intéressants qui soient (rien de moins…). C’est pourquoi, mes deux jours de congé, je vais les utiliser pour rêver, pour explorer les possibilités. Si j’avais le choix, et si l’argent n’était pas un facteur, qu’est-ce que j’aimerais le plus traduire? De la grande littérature, des prospectus, des romans-jeunesse, des livres sur le sport, des manuels scolaires?

Hum! Des manuels scolaires… L’ancienne première de classe en moi frétille d’enthousiasme à cette idée. J’ai toujours adoré les manuels scolaires! Au secondaire, je les lisais avant même le début des classes. Il se peut qu'il y ait une piste à explorer de ce côté-là.

N’empêche que je vais continuer de réfléchir. J’aime l’idée de faire le point sur ma carrière. Ça me donne une impression de grande liberté. Le métier de traducteur donne accès à une vaste mer de connaissances. À moi de choisir où je veux plonger.

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Côté course, la motivation n’est pas au zénith. Ce sport me procure très peu de plaisir ces temps-ci. Tous mes entraînements sont souffrants et désagréables. Il faut dire qu’au cours des dernières semaines, j’ai négligé les légumes en plus d’avoir été fort permissive sur le fast-food. Ça explique peut-être le manque d’énergie. Et puis c’est le mois de mars. Le mois de ma fête et aussi le pire mois de l’année. Vous allez voir, dans environ 10 jours il va tomber de la slush directement du ciel. C’est comme ça chaque année. Début du printemps, mon œil!

1 mars 2009

Nouvelle attitude

Depuis 4 semaines, je suis très disciplinée! Je m’entraîne rigoureusement selon le volume et l’intensité « prescrits », et, oh surprise, il y a eu quelques petits débloquages cette semaine.

Voici ce que je fais :

Mardi : C’est l’entraînement de groupe du club des Vainqueurs. Je cours maintenant avec le groupe 3 presque toujours. Quand tout va bien, je fais environ 11 ou 12 km, ce qui comprend la période d’échauffement individuelle, les dynamiques de groupe, les intervalles comme telles et le retour au calme. Depuis 2 semaines, je cours avec une autre fille qui a exactement le même rythme que moi. C'est motivant! Avant, je courais toujours toute seule, soit en milieu de peloton, soit en fin de peloton.

Jeudi : C’est l’entraînement au centre Claude Robillard. C’est un entraînement qui me permet vraiment d’améliorer ma vitesse. Ce que j’aime c’est que les autres coureurs sont beaucoup plus forts que moi, et ça aide mon cerveau à comprendre la vitesse qu’il faudra que j’atteigne un jour. Pour le moment, je fais à peu près 60 % des intervalles par rapport à ce que les autres coureurs font. Je n’ai pas trop de mal à suivre leur rythme lorsqu’on fait des intervalles de 50 à 150 mètres, parce que je suis très à l’aise en anaérobie et que j’ai des jambes puissantes (ce qui étonne certains gars d’ailleurs). Pour les 300 mètres, je ne suis pas trop loin en arrière non plus. Mais pour tout ce qui dépasse 300 mètres, je dois aller beaucoup, beaucoup plus lentement que les autres. Je reste patiente. Je pense que ça va s'améliorer graduellement.

Samedi : C’est ma « longue » sortie. Je mets « longue » entre guillemets, parce que pour l’instant, je dois courir 50 minutes, tout au plus, à un rythme de 6 minutes 45 par kilomètre. Au début, c’était assez exigeant de maintenir ce rythme, mais maintenant, ça va super bien. Hier, étonnamment, j’ai pu maintenir très facilement un rythme de 6 minutes 15 par kilomètre (en me forçant toujours pour ne pas accélérer). J’avais vraiment l’impression qu’un miracle s’était produit! (Il faut quand même dire que j’ai couru sur une piste cyclable exempte de neige ou de glace et qu’il n’y avait pas de vent du tout, ni de pentes). Je sentais que j’aurais pu continuer beaucoup plus longtemps à ce rythme, mais j’ai arrêté, comme prévu, après 50 minutes.

Dimanche : C’est ma courte sortie de récupération, qui doit durer environ 30 minutes.

Depuis quelques semaines, avant mes entraînements du mardi et du jeudi, qui sont de loin les plus exigeants, je me prépare psychologiquement. Je me prépare à l’idée que je vais devoir fournir un effort maximal, que je vais ressentir beaucoup de fatigue et d’essoufflement, et que c’est très bien comme ça. Mes entraînement sont nettement plus efficaces depuis.

Je pense aussi que le fait que ma longue sortie a été raccourcie de beaucoup me permet d’avoir assez d’énergie pour faire deux bons entraînements en intensité.

J’ai lu quelque part, que les coureurs « rapides » qui veulent faire des courses de longue distance doivent d’abord s’entraîner à vitesse rapide et à bas volume, et augmenter graduellement le volume. C’est le contraire pour les coureurs endurants. Ceux-là ont plutôt avantage à s’entraîner à haut volume, puis à augmenter leur vitesse graduellement.

C’est pour ça que ma première course cette année sera un 2 km à Lasalle. L’objectif pour le moment sera d’avoir un chrono inférieur à 10 minutes.

Après ça, je vais faire le 5 km du demi-marathon de Montréal. L’objectif à atteindre sera de 25 minutes.

Ensuite, je vais faire un autre 2 km, puis un autre 5 km, pour enfin faire mon premier vrai 10 km à Ottawa (l’objectif sera de 54 minutes).

Je compte toujours faire mon premier demi-marathon en septembre.

Ce plan de match très progressif me convient bien. J’ai envie de prendre bien mon temps avant de courir mon premier marathon. Je veux surtout que mes articulations soient assez solides pour soutenir le volume d’entraînement requis pour une telle distance.

En attendant, je vais bien m’amuser c’est sûr. Parce que J’ADORE la vitesse!