26 novembre 2009

Belle surprise

Après la désagréable expérience de mon premier demi-marathon, j’abordais avec beaucoup d’appréhension mon deuxième. J’avais envie d’aller à Philadelphie pour vivre une belle expérience de groupe avec mes amis, mais je n’avais pas très envie de courir 21,1 km. Il faut dire que la veille du départ, je déménageais dans ma nouvelle maison. Tout le monde a déjà vécu un déménagement; c’est épuisant. Le soir à 22 h, j’étais à chercher mon passeport partout dans mes boîtes. Je suis même retournée à mon ancienne maison pour voir si je ne l’y avais pas laissé. Finalement je me suis rappelée l’avoir soigneusement rangé dans un sac. J’ai fait ma valise vite, vite (j’ai ramassé TOUS mes vêtements et accessoires de course, j’ai foutu ça dans une énorme valise pour être sûre de ne rien oublier). Cette méthode a l’avantage de prendre peu de temps, mais elle prend beaucoup de place dans un Yaris et dans une petite chambre d’hôtel.

Après un agréable voyage avec Trigirl – voyage qui s’est révélé très sinueux en raison de la configuration « créative » des paramètres de son GPS – nous avons trouvé notre hôtel. Ce n’était pas un hôtel de luxe loin de là, mais il avait l’immense avantage de se trouver à 2 pas de la ligne de départ, une caractéristique dont je ne saurais plus me passer pour les prochaines courses.

Nous sommes allées à l’expo le samedi matin, puis avons fait la sieste une bonne partie de l’après-midi. Personnellement, j’avais besoin de repos, car j’avais accumulé un très gros déficit de sommeil au cours de la semaine précédente. Le samedi soir, je me sentais bien reposée et j’avais bon espoir de survivre au demi-marathon du lendemain.

Le dimanche matin, quand le réveil a sonné à 4 h 40, j’ai envisagé pendant au moins 30 secondes la possibilité de rester au lit et de laisser tomber cette course qui ne me souriait pas tellement. Je suis loin d’être matinale et j’étais d’humeur assez maussade. Trigirl, qui était sur le point de vivre son premier marathon, était bien réveillée et me parlait avec entrain alors que moi j’avais juste envie de bougonner. J’ai sauté dans la douche, et j’ai commencé à ressentir une pointe d’envie de courir. Quand les articulations sont chaudes et souples, ça aide. Après un parfait déjeuner précourse (pain aux raisins, banane, smoothie aux baies, bagel et beaucoup d’eau), nous avons rejoint Sylvie, Jean-Pierre, Mélanie et Laurence dans leur chambre pour se motiver en gang à courir. Vers 6 h 30, nous sommes sortis dehors, et à ce moment-là, je commençais à être vraiment nerveuse. Sylvie et moi avions comme plan de commencer la course ensemble et de voir comment ça irait par la suite. Ça me rassurait énormément de l’avoir à mes côtés. J’avais la ferme intention de rester avec elle tout le long. Psychologiquement, j’avais plus envie de passer du temps avec une personne que j’aime beaucoup que de battre des records. Nous avons couru les 10 premiers kilomètres ensemble. Je peux dire sans me tromper que la première moitié de ce demi-marathon a été le plus beau moment de ma vie de coureuse. Un peu comme un état de grâce. Sylvie est une personne avec qui je suis naturellement à l’aise. J’adore son attitude. Elle déteint très positivement sur moi. Je me sentais bien, je n’avais mal nulle part, j’étais pleine d’énergie. Cela dit, j’ai commencé à me sentir coupable de ne pas donner le meilleur de ce que j’avais à donner cette journée-là. Je me sentais trop bien, c’était incroyable. Vers le 9e ou 10e km, il y avait une pente descendante, et Sylvie a dit : « On va en profiter pour accélérer un peu ». Mes jambes avaient envie de se laisser aller alors j’ai accéléré. J’avais l’impression de voler, ça descendait tout seul à toute vitesse. C’était absolument grisant. J’étais incapable de me retenir. Mais j’ai perdu Sylvie. J’étais triste et je regardais un peu derrière moi pour voir si elle arrivait. Je me suis sentie coupable et égoïste, mais on s'était dit qu'on courrait chacune "notre course". Une telle situation était donc à prévoir. Alors je me suis résolue à courir toute seule. À peine un kilomètre plus tard, j’ai commencé à avoir un peu de misère, mais je sentais que c’était une misère normale que je pourrais facilement endurer pendant 10 km. À ma grande surprise, il y a eu une bonne montée dans la deuxième moitié du parcours, alors que je pensais que ce serait plat tout le long, et ça m’a donné un peu de mal, mais pas trop. C’était quand même vraiment rien par rapport à ce que j’ai eu à monter au demi du Maski-Courons. Tout le long de la deuxième moitié du demi-marathon, j’ai continué de me sentir vraiment bien. Je m’attendais à m’effondrer à un moment donné, comme lors du Maski-Courons, mais non, j’ai continué d’accélérer jusqu’à la fin pour finir en un étonnant 2 h 05 et 40 secondes (alors que je visais entre 2 h 10 et 2 h 15). J’ai donc battu de plus de 16 minutes mon dernier temps (2 h 22). C’est bon. Ça m’encourage.

Comme ça s’est bien passé, je m’autorise à participer au marathon du Vermont en mai. Je me sens enfin prête à commencer l’entraînement pour le 42,2 km. Pour la première fois, cette distance me paraît digérable.

2 novembre 2009

Philadelphie


Mon entraînement en vue du demi-marathon de Philadelphie se déroule super bien. J'ai fait une longue sortie de 21,1 km il y a une semaine, sans trop de difficulté, et une sortie de 17 km assez rapide avec mon amie Sylvie samedi dernier (dans la pluie et le gros vent, c'était quelque chose!). J'ai adoré cette sortie. C'était la première fois que je faisais une longue sortie avec une autre personne et, wow, ce sera à refaire! Sylvie et moi allons courir au moins une partie du demi-marathon de Philadelphie ensemble. Sylvie a eu une belle petite fille il y a 4 ou 5 mois seulement et elle est déjà vraiment très en forme. Impressionnant!

Après notre 17 km sous la pluie, sur le bord du fleuve à Lachine.



J'ai hâte à Philly, mais avant ça, il faut que mon amoureux et moi terminions les rénovations de notre nouvelle maison et que nous y emménagions (déménagement le 19 et départ pour Philadelphie le 20...)