14 juin 2011

Programme jusqu'au marathon

Mon programme de compétitions a changé souvent cette année pour différentes raisons, mais je crois qu’il est maintenant bien établi. Le marathon de Montréal étant mon objectif le plus important, les autres compétitions devaient être judicieusement choisies pour m’aider dans ma progression. Après discussion avec mon coach, j’ai sélectionné les compétitions suivantes :

17 juillet : Triathlon de Sherbrooke (distance olympique : 1500 m de natation, 40 km de vélo et 10 km de course à pied). Il semble que ce soit un triathlon exigeant si on se fie à ce qui est écrit sur le site de l’événement : « Si vous voulez battre votre record personnel sur la distance olympique, vous êtes au mauvais endroit. Ici, vous goûterez aux panoramas et aux vallons de l'Estrie qui vous couperont le souffle ... littéralement! Si vous voulez vivre quelque chose de différent, vous serez servi. » Bon, je n’ai pas peur des défis, et je sais que je serai bien entraînée! Ce sera mon seul autre triathlon cette année, car dès le début d’août, je devrai me consacrer exclusivement à la course à pied étant donné que mon coach va me faire courir « beaucoup ».

14 août : Demi-marathon Maski-Courons. Un autre défi. C’est un petit événement fréquenté par des coureurs d’expérience qui a lieu sur un parcours tout en côtes. C’est là que j’ai fait mon premier demi-marathon il y a 2 ans et ce fut très difficile. J’étais arrivée dernière dema catégorie et j’avais manqué d’eau. J’ai choisi ce demi-marathon pour bien me préparer pour le marathon de Montréal qui compte quand même plusieurs côtes. De plus, cet événement a lieu à un bon moment dans ma préparation.

17 août : 5 km Endurance. Seulement 3 jours après le demi-marathon, mais je ne peux pas le manquer, car c’est à côté de chez moi. L’an dernier j’avais complètement fracassé mon record au 5 km lors de cette course. Je compte bien battre mon record encore une fois cette année.

25 septembre : Marathon de Montréal. Même marathon que l'an dernier, mais beaucoup plus solide j'espère!

Jusqu’à présent, mon entraînement va bien. Je suis encore dans la phase préparatoire et je sens ma forme revenir à la vitesse grand V. À partir du début de juillet, je vais entrer dans le véritable entraînement spécifique en vue du marathon pour une période de 12 semaines. Je sens que je suis sur la bonne voie. J’adore me faire coacher, parce que je n’ai qu’à suivre les entraînements à la lettre et que je reçois beaucoup d’encouragement et de soutien.

Cette année, je fais aussi extrêmement attention à mon alimentation. Je crois que ce sera un grand atout dans mon entraînement!

11 juin 2011

Triathlon de Tremblant

Je ne sais pas si je devrais écrire mon billet à chaud comme ça, parce que le seul sentiment que je ressens actuellement est de la déception. Il y a deux semaines à peine, je disais à mon coach : « je ne veux pas m’entraîner en vélo ni en natation, parce que mes résultats de triathlon je m’en fous. Ce qui est important pour moi c’est le marathon de Montréal. » Et bien, il semble que ce ne soit pas vrai. J’aurais aimé faire bien mieux. Et maintenant je suis triste.

Au cours du dernier mois, je suis quand même allée nager 2 fois et je suis allée rouler une fois. Mais je me suis presque seulement entraînée en course à pied. Jusqu’à avant-hier, je croyais que le parcours de vélo de Tremblant était plat. J’ai donc négligé de pratiquer mes changements de vitesses. Je n’avais pas mis mon vélo sur le petit plateau depuis l’année dernière. Mais, oh surprise, il y a trois côtes successives sur le parcours : une petite, une grosse et une moyenne. Et comme il fallait faire cinq tours, ça donnait quinze côtes. Au début de la deuxième côte du premier tour, le levier de vitesse du petit plateau s’est brisé : « Ah! non! Fuck! Fuck! Fuck! Osti de vélo de marde! J’aurais donc dû prendre du Shimano 105 comme me l’avait recommandé Sylvie! ». Puis j’ai eu un petit moment de soulagement parce que ça rendait la gestion de mes vitesses moins compliquée. Je me suis dit que j’allais me servir de mes quadriceps légendaires et monter les côtes avec ma force brute. C’est ce que j’ai fait. J’ai monté les quatorze côtes restantes sur le gros plateau en forçant comme une déchaînée. J’avais peur de briser mon pédalier tellement je forçais. J’avais les quadriceps qui brûlaient énormément, mais c’est une sensation à laquelle je suis habituée à cause de la musculation de volleyball. J’étais aussi extrêmement essoufflée, et cette sensation là je ne l’ai pas encore apprivoisée.
Mais un triathlon, ça ne commence pas par le vélo! La natation est la portion que j’ai préférée, et de loin! Avant le départ, j’avais des frissons d’excitation et de fierté à l’idée de participer à un « vrai » triathlon. L’épreuve de natation m’a toujours énormément impressionnée et je n’en revenait pas d’y participer moi aussi maintenant. Il faisait beau, l’eau n’était pas trop froide, et je me sentais invincible (et insubmersible) avec mon wetsuit loué à la boutique Courir. La natation s’est passée sans trop d’histoire, à part quelques coups de coude et coups de pieds reçus et donnés. Vers le début, je suis souvent restée prise en arrière de certaines personnes qui avaient du mal à avancer, puis j’ai pris ma vitesse de croisière. Je me suis concentrée pour être bien détendue. J’ai nagé à un rythme rapide (pour moi), mais non épuisant, car je voulais me garder du jus pour les autres épreuves.

Ma transition s’est bien passée (merci à Véronique Meunier qui m’a rappelé les essentiels de l’organisation des transitions). J’ai couru jusqu’à l’endroit où on a le droit de monter sur nos vélos et, comme lors de mon try-a-tri de l’an dernier, ça m’a pris beaucoup de temps pour clipper mes soulier sur pédales. Mais ne vous inquiétez pas j’ai fini par réussir et à me joindre aux autres cyclistes. Oh! Que ça roulait bien sur la piste de course automobile de Tremblant. La surface était parfaitement lisse. C’est un parcours très rapide (avant les maudites côtes). Quand j’ai terminé mon 4e tours (sur 5), j’ai vu une fille que je connais vaguement terminer sont 5e tour et ça m’a un peu démoralisée. J’étais tout de même contente un peu parce qu’il ne restais plus qu’un tour.
Après le vélo, et bien, j’étais crevée et je ne sais pas comment j’ai fait pour courir, d’autant plus que le parcours de course était très vallonné. Je ne reconnaissais pas mes jambes et je me sentais vraiment épuisée. Je me demande comment il est possible de faire un Ironman (c’est genre 9 fois la distance d’ aujourd’hui, que j’ai pourtant trouvé très longue!) Bref, je n’étais pas très fière de ma course non plus.

D’un autre côté, je trouve que ça m’a fait un excellent entraînement d’endurance plus de trois mois avant mon marathon. On va pouvoir bâtir là-dessus. J’aimerais bien me « reprendre » dans au moins un autre triathlon cet été, mais je crains que ça hypothèque ma préparation en vue du marathon. C’est quand même la course qui demeure ma priorité.

Voici donc mes résultats d’aujourd’hui :
Natation : 18:49 minutes (distance de 750 m)
Vélo : 51:35 minutes (distance de 21,3 km)
Course : 28:36 minutes (distance de 5 km)


Total : 1 h 38 minutes 59 secondes

 C’est ça qui est ça. Si je veux être meilleure, va falloir que je m’entraîne et vélo et en natation.
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En apparté, il faut que je parle des gens qui étaient là et qui ont rendu l'expérience agréable. D'abord, j'avais l'immense plaisir d'avoir Stéphane et Oslo comme supporters! C'est toujours agréable de se faire encourager par son amoureux et son bébé chien! Il y avait aussi Véronique, qui n'a pu participer en raison de sa blessure à l'épaule, et qui était là avec le beau Goliath. Véronique m'a aidée à organiser les 45 dernières minutes de mon temps avant le départ. Sans elle, j'aurais sûrement continué de tourner en rond pendant un bout, et j'aurais été en retard dans ma préparation! (Et un gros merci à Goliath qui a complètement épuisé Oslo. J'ai un chien qui DORT en ce moment!) Dans la zone de transition, j'étais à côté de mes amies Caroline et Valérie. Caroline en était elle aussi seulement à son 2e triathlon et elle était tout aussi stressée que moi! Valérie, pour sa part, semblait plus détendue, forte de ses quelques années d'expérience en triathlon. Elle nous a prodigué d'excellents conseils pour nous détendre. Enfin, je tiens à remercier le très généreux athlète du Club olympique triathlon qui m'a gonflé mes pneus de vélo alors que j'étais sur le point de pleurer en raison de ma pompe brisée. Merci à ce gentil inconnu!

Je tiens aussi à remercier mon coach, JP, qui est toujours si patient avec moi. Je ne suis pas une "athlète" facile, car j'ai souvent des hauts et des bas. J'apprécie énormément toute l'aide qu'il m'offre! Maintenant que je suis motivée, je suis sûre que nous arriverons à de beaux résultats.
À bien y penser (maintenant que je ne suis plus « à chaud » comme je l'étais au début de mon texte), ce fut une très belle expérience. Je suis chanceuse d'être en mesure de faire du sport comme ça et de pouvoir me dépasser!» Et ce que j'aime le plus dans tout cela, ce sont les amis merveilleux que je me suis fais dans le monde de la course à pied et du triathlon. Je vous aime. xxx

1 juin 2011

Nerd

Il y a un taux élevé de nerds obsessifs-compulsifs perfectionnistes hyperperformants chez les coureurs. C’est sûrement pourquoi je me suis fais tant d’amis au sein de cette communauté, même si je suis loin d’être sociable : je me sens en terrain connu. Tous mes amis coureurs sont des gens qui aiment exceller – et qui sont prêts à fournir des efforts considérables pour arriver à leurs fins. Je suis constamment fière de mes amis coureurs.

Pour ma part, j’oscille sans arrêt entre une discipline de fer pour atteindre des objectifs bien précis et un quasi-sabotage quand je dois accomplir des tâches pour lesquelles l’excellence me semble inaccessible.

Exemple de sabotage :
Mes études en physiothérapie : Je n’avais pas la tête à mes études, car toute mon énergie et toutes mes pensées étaient dirigées vers mon objectif : devenir l’une des meilleures joueuses de volleyball du Canada. Tant qu’à ne pas avoir constamment A+, aussi bien de laisser tomber et d’accepter d’avoir des B et même des C. Et surtout, m’en foutre et ne jamais étudier. Et partir en plein milieu d’un examen de biochimie parce que la pratique de volley commençait à 15 h 30 ce jour-là. Sabotage.

Exemple de discipline :
Mes années de volleyball universitaire : Je m’efforçais de donner le meilleur de moi-même à tous les entraînements . Je faisais ma musculation religieusement. Je traversais même les tempêtes de neige pour aller faire ma muscu au CEPSUM quand un entraînement était annulé pour cause de température extrêmement mauvaise. J’ai frappé des milliers et des milliers de balles au mur, toute seule, pour améliorer ma technique d’attaque et faire de mon bras un vrai fouet. J’ai fait de l’haltérophilie, des squats et de la plyométrie pour améliorer la hauteur de mes sauts. Et surtout, je faisais de la visualisation constamment pour améliorer ma technique et ma force mentale en situation stressante. Résultat : 4 médailles au championnat canadien en 5 ans et sélection sur l’équipe nationale. Discipline.


Pour mon premier marathon, j’ai fait pas mal n’importe quoi. C’était un objectif important pour moi, mais je ne savais pas dans quoi je m’embarquais. J’ai pris l’entraînement à la légère. Je suivais mon programme selon mon humeur. Parfois j'improvisais. Souvent je ne faisais rien. J’ai fait de très beaux efforts à certains moments quand même, mais ma préparation n’était pas optimale. Tout cela frôlait le sabotage...
Pour mon deuxième marathon, mon état d’esprit n’est pas le même. Je crois sincèrement que je n’ai pas une bonne génétique de coureuse. Cela dit, je sais que je peux m’entraîner sérieusement, en véritable athlète. Je sais combien je peux être disciplinée et donner le meilleur de moi-même. J’ai envie de m’entraîner à la perfection et de très bien manger. Je veux voir jusqu’où je suis capable d’aller. Je tiens à faire de mon mieux, chaque jour d’ici le marathon et à franchir les obstacles qui se dresseront sur mon chemin comme une championne, qu’il s’agisse de blessures, de fatigue, de baisses de motivation ou d’événements malheureux du quotidien.

Je ne crois pas l’avoir démontré tellement dans ma vie de coureuse jusqu’ici, mais de la discipline, j’en ai.

Marathon, attends-moi. J’arrive! Cette fois, c’est la nerd que tu devras affronter.