7 mai 2012

Se relever?

On dit qu’il faut remonter en selle le plus vite possible quand on fait une chute à cheval. J’ose espérer que le même concept s’applique pour l’écriture d’un blogue. Dans mon dernier billet, j’avouais avec candeur – et beaucoup de naïveté – que je souhaitais devenir journaliste un jour. C’est un rêve que je caresse depuis plusieurs années, mais qui m’effraie beaucoup. La semaine dernière, j’ai décidé de tenter de premiers pas. Et je suis tombée. Pas juste du haut de mes cinq pieds neuf pouces. J’ai déboulé les escaliers jusqu’au dernier sous-sol.

C’est un commentaire laissé sur mon dernier billet qui m’a fait de la peine. Cette personne est intelligente parce qu’elle a réussi à frapper très exactement sur tous mes points les plus sensibles. Elle m’a fait vraiment mal. Chapeau.

Je me demandais justement comment les chroniqueurs comme Yves Boisvert, Vincent Marissal et Nathalie Petrowski font pour composer avec les commentaires parfois méprisants, voire insultants, que certains lecteurs laissent sur leur blogue. J’ai très souvent envie de me porter à leur défense. Ce doit être difficile de vivre avec d’acerbes critiques, d’autant plus lorsqu’elles se renouvellent jour après jour. Et pourtant, ces chroniqueurs poursuivent leur travail sans jamais se décourager. Ils deviennent même meilleurs au fil du temps.

Ça veut dire qu’on n’est pas obligé de se laisser écraser. Je ne sais pas ce que je ferai, car je suis encore abattue. J’ai éclaté en sanglots devant la serveuse du Subway, il faut le faire!

Je n’ai pas le profil type du journaliste : le type fonceur qui n’a peur de rien. Moi je suis hésitante et j’ai peur de presque tout.

Il est si facile de me faire taire.