27 décembre 2009

Adaptation

J’ai de la difficulté à m’adapter à mon nouveau « tri-sport ». Je fais tous les entraînements demandés bien religieusement, mais je ne me sens pas comme d’habitude physiquement. J’ai beaucoup d’énergie. Me semble que je ne cours pas assez. En tout cas, je n’ai mal absolument nulle part. Juste ça, c’est bizarre. Ça fait du bien, mais est-ce que je travaille assez fort?

Vendredi, je suis allée courir 60 minutes à 75 % de ma FC maximale conformément aux directives du coach. Comme je n’ai pas mesuré ma fréquence cardiaque depuis des années, je n’avais aucune idée de ma FC maximale. Je l'ai donc estimée au moyen de la formule bien connue « 220 moins l'âge ». Dans mon cas, ça donne 185, et j’ai ajouté 10 pour compenser le fait que ma FC a toujours été naturellement haute. J’ai mis mon cardiofréquencemètre et j’ai couru pendant une heure à une FC moyenne de 146 battements par minute. Wow, c’était tellement facile et agréable! J’aimerais bien toujours courir à cette vitesse là! Il semble qu’il faut courir lentement pour s’améliorer, mais je n’ai jamais compris pourquoi. Je ne trouve pas de réponse concluante sur le plan physiologique dans mes livres de course. Peut-être que je devrais relire « Lore of running ».

Sauf qu’hier j’ai fait un entraînement de vélo et, vers la fin, juste pour voir, j’ai fait un 45 secondes à intensité maximale. Et bien, ma FC a monté comme rien… à 216! J’ai toujours eu un cœur qui bat très vite à l’effort, mais je ne pensais pas être capable de monter encore si haut à mon âge. Donc mon calcul pour la course à 75 % de ma FC max n’était pas bon. Il faudrait que je me maintienne en-dessous de 162, et non en-dessous de 146. Mais ça me semble haut pour un entraînement à basse intensité. Je ne sais pas trop, trop quoi faire. J’ai envoyé un courriel à mon nouveau coach de course. On va bien voir ce qu’il va me répondre!

Il y a une blessure que je trainais depuis 3 ou 4 mois au tenseur du fascia lata (le muscle qui tend la bandelette ilio-tibiale). Et hourra, comme par magie, ma blessure s’atténue graduellement, et j’attribue ça aux exercices de gainage que je fais presque tous les jours. Au début, les exercices de gainage latéral me faisaient mal à mon TFL, mais maintenant, ça va mieux, et je vois une différence quand je cours.

En natation, j’ai acheté tout le stock dont j’avais besoin : planche, pull-boy, nouveau casque de bain (celui que j’avais était trop serré) et nouvelles lunettes (les anciennes me faisaient mal). Je suis résolue à réussir mes virages très bientôt pour pouvoir m’entraîner comme une vraie nageuse. Je suis très déterminée à réussir. J’ai peur de ça les virages et ça me donne mal au cœur, mais je comprends qu’il faut les faire pour s’entraîner correctement en natation.

Donc objectifs de la semaine :
  • Réussir mes virages en natation.
  • Travailler sur ma technique et ma posture en course et essayer de mieux comprendre les variations de ma fréquence cardiaque à l’effort.
  • Améliorer mon endurance aux exercices de gainage, surtout pour éliminer pour de bon ma blessure.

15 décembre 2009

Natation

Comme je commence à m'entraîner en natation, je trouve qu’il serait intéressant que je note où j’en suis maintenant pour pouvoir mesurer mes progrès.

Chose intéressante, nous avons fait un test à mon tout premier entraînement. J’ai donc des données exactes sur ma vitesse et mon endurance initiale.

En date du 7 décembre 2009

Vitesse au crawl (avec respiration aux 2 ou 4 coups de bras à droite seulement) :
Test 50 mètres : 42 secondes
Test 250 mètres : 4 minutes 52

Technique :

  • Je suis incapable de pratiquer les virages, car les deux que j’ai essayés m’ont donné vraiment très mal au cœur. Je dois me boucher le nez quand j’essaie.
  • Je commence à essayer de respirer aux trois coups de bras au crawl (une fois à droite, une fois à gauche), mais c’est très difficile à gauche. Je dois sortir ma tête de l’eau beaucoup, je manque de coordination et j’avale de l’eau par le nez. Quand je respire à droite, ça va bien, car ça fait plus de 31 ans que je nage en respirant du côté droit seulement.
  • Je réussis à avancer lors de l’exercice du papillon à un bras, mais je ne sens pas que j’ai la bonne technique.

En date du 14 décembre

  • J’ai pu pratiquer les virages sans avoir mal au cœur. Mais je ne réussis pas bien la technique car je dois toujours me boucher le nez et ça gâche évidemment tout.
  • J’ai toujours beaucoup de difficultés à respirer aux 3 coups de bras au crawl, surtout quand il y a de la vague et que je suis fatiguée.
  • La brasse et le dos crawlé vont super bien.
  • Aujourd’hui, après l’échauffement et la série d’éducatifs, on a nagé 400 mètres sans arrêter, et je pense que c’est le plus que j’aie fait depuis des années sans m’arrêter.
  • Je n’avais mal nulle part après l’entraînement. Toute une différence avec les entraînements de course. Je me sentais détendue et bien. Pas vraiment de fatigue. Mais je ne me pousse pas pour le moment, car je dois d’abord améliorer ma technique au crawl.
  • En soirée, j’avais la narine gauche complètement bouchée et ça me faisait très mal. J’ai pris les corticostéroïdes en atomiseur que j’utilise quand j’ai des allergies, et ça a réglé le problème. Je pense que c’était une simple irritation intranasale attribuable au fait que j’ai avalé beaucoup d’eau par le nez.

  • Prochaines étapes :

    • Pratiquer ma technique de crawl avec respiration alternée à droite et à gauche. Je pense que je vais m’exercer d’abord avec une planche pour arriver à faire la bonne technique sans craindre d’avaler trop d’eau.
    • Pratiquer mes virages.
    • M’acheter un pull-boy, une planche et des palmes pour les mains.

    Je suis super motivée pour la natation. Je trouve que ce sport est beaucoup moins souffrant que la course et j’aime ça. Je suis sûre que je vais beaucoup m’améliorer.

    11 décembre 2009

    Aperçu de 2010

    Je sais que je change vite d'idée, mais voilà. Cette année, je vais m’acheter un vélo et faire un triathlon. Je vais arrêter de dire que j’aime pas ça le vélo parce que c'est faux. J’aime ça, mais j'hésite à dépenser beaucoup d'argent sur la chose. Et puis, je suis paresseuse. Pas tellement envie d’apprendre à faire de la mécanique. Je me suis toujours un peu considérée comme une princesse, et les princesses ne font pas de mécanique (je constate d’ailleurs que mon statut de princesse est héréditaire parce que ma nièce a dit, pas plus tard que mardi dernier, qu’elle voulait devenir une princesse quand elle sera grande). Moi je ne demande pas mieux que de l’appuyer dans ses choix de carrière, quels qu'ils soient!


    Bon, me voilà qui digresse. Alors je disais que j’allais m’acheter un vélo. Et je vais même apprendre à faire la mécanique de base et tout. Ce changement d'attitude s'est produit rapidement cette semaine, quand j'ai décidé de m'inscrire à un club de triathlon et que je me suis rendu compte que n’aurai pas à apprendre le « métier » de triathlète toute seule. À mon grand dam, je suis le contraire d’une autodidacte. J’apprends bien quand je suis encadrée, j’apprends rien quand je suis laissée à moi-même. Je ne suis pas sûre, sûre, mais mon petit doigt me dit que ce club offre quand même un bon soutien à ses athlètes. Après mon premier entraînement de natation, le coach nous a dit de ne pas oublier de nous alimenter dans les 30 minutes qui suivent notre sortie de la piscine, que c’était très important pour notre récup. Même si c’est quelque chose que je savais déjà, ça m’a fait plaisir qu’il dise ça, qu’il s’intéresse à notre récupération. Des fois, il n’en faut pas beaucoup pour me conquérir (sportivement parlant bien sûr).
    Pour être sûre de pouvoir atteindre mes objectifs, je viens de m’inscrire au YMCA près de chez nous. Je vais pouvoir m’y entraîner jusqu’en mars en natation, en spinning et en musculation. Je vais même pouvoir y courir quand il fait trop mauvais dehors, car le centre est doté d’une piste de course intérieure.

    Et je compte participer toutes les semaines à deux entraînements des Chickens : l’entraînement de natation du lundi et à l’entraînement de course du samedi. Au total, je vais courir de 3 à 4 fois par semaine, faire du spinning 1 ou 2 fois par semaine et nager 1 ou 2 fois par semaine.

    Cette année, je vais aussi faire mon premier marathon. Mais je ne sais pas lequel ni quand. Stéphane va venir avec moi, alors peut-être qu’on va en choisir un dans un endroit pittoresque, question de combiner vie sportive avec vie amoureuse et voyage! Est-ce que ce sera Burlington? Chicago? Montréal? Tamarindo? Berlin? Minneapolis? Mount Desert Island? Ou New York si j’ai de la chance pour le tirage? Quel que sera mon choix, ce sera une expérience inoubliable. J'ai peur de ce premier marathon, mais je pense que j'y arriverai. Je vise quelque chose comme 4 h 30.

    Voici le plan préliminaire de ma saison (sujet à de nombreux changements!)
    - Demi-marathon hypothermique – 20 février 2010
    - 10 km de Lasalle – 28 mars 2010
    - Demi-marathon de Montréal – 18 avril 2010
    - Marathon du Vermont – 30 mai 2010 (peut-être)
    - Triathlon du Mont-Tremblant (sprint?) – 13 juin
    - Triathlon de Sainte-Agathe (1/30/8?) – 8 août
    - 5 km à Dollard-des-Ormeaux (à côté de chez moi!) – 18 août 2010
    - Mount Desert Island Marathon – 17 octobre 2010

    Il n'y a presque pas de 5 km dans mon calendrier, mais je compte en ajouter un ou deux dans la mesure du possible. J'aimerais beaucoup descendre sous les 24 minutes cette année.

    Il ne me reste plus qu’à bien m’entraîner maintenant!

    7 décembre 2009

    Poulette triathlète?

    J’aimerais ça faire des triathlons si je n’étais pas obligée d’acheter un vélo. Courir et nager, c'est simple et économique; le vélo vient tout gâcher parce que ça coûte cher et ça s’accompagne d’une série de problèmes mécaniques qui n’en finissent jamais et qui me rebutent au plus haut point. En plus, il faut sortir de la ville pour rouler. C’est compliqué me semble.

    Cela dit, ça se peut que je me laisse séduire parce que mon nouveau club de course est un club de triathlon. En fin de journée, j’ai impulsivement décidé d’aller essayer l’entraînement de natation des Chickens, un club de triathlon avec lequel plusieurs de mes amies s’entraînent. J’y allais sans grand enthousiasme, avec l’impression que j’haïrais ça. Mais comme j’avais besoin de bouger ce soir, je me disais que cet entraînement ferait la job. Je n’avais pas l’intention de commencer une relation à long terme. Ça devait être un « one night ».

    Et bien surprise! J’ai aimé ça! Beaucoup. Bon, ce n’était pas un entraînement normal. C’était un soir de test. Après l’échauffement, nous avons fait un test de vitesse sur 50 mètres et un sur 250 mètres, et je me suis sentie bien. J’aime ça nager quand il y a un but. C’est comme courir finalement. C’est pas plate. Et puis, j’aime bien le groupe. J’étais à l’aise. Je veux y retourner.

    J’ai hâte à samedi pour aller courir avec eux sur le Mont-Royal.

    26 novembre 2009

    Belle surprise

    Après la désagréable expérience de mon premier demi-marathon, j’abordais avec beaucoup d’appréhension mon deuxième. J’avais envie d’aller à Philadelphie pour vivre une belle expérience de groupe avec mes amis, mais je n’avais pas très envie de courir 21,1 km. Il faut dire que la veille du départ, je déménageais dans ma nouvelle maison. Tout le monde a déjà vécu un déménagement; c’est épuisant. Le soir à 22 h, j’étais à chercher mon passeport partout dans mes boîtes. Je suis même retournée à mon ancienne maison pour voir si je ne l’y avais pas laissé. Finalement je me suis rappelée l’avoir soigneusement rangé dans un sac. J’ai fait ma valise vite, vite (j’ai ramassé TOUS mes vêtements et accessoires de course, j’ai foutu ça dans une énorme valise pour être sûre de ne rien oublier). Cette méthode a l’avantage de prendre peu de temps, mais elle prend beaucoup de place dans un Yaris et dans une petite chambre d’hôtel.

    Après un agréable voyage avec Trigirl – voyage qui s’est révélé très sinueux en raison de la configuration « créative » des paramètres de son GPS – nous avons trouvé notre hôtel. Ce n’était pas un hôtel de luxe loin de là, mais il avait l’immense avantage de se trouver à 2 pas de la ligne de départ, une caractéristique dont je ne saurais plus me passer pour les prochaines courses.

    Nous sommes allées à l’expo le samedi matin, puis avons fait la sieste une bonne partie de l’après-midi. Personnellement, j’avais besoin de repos, car j’avais accumulé un très gros déficit de sommeil au cours de la semaine précédente. Le samedi soir, je me sentais bien reposée et j’avais bon espoir de survivre au demi-marathon du lendemain.

    Le dimanche matin, quand le réveil a sonné à 4 h 40, j’ai envisagé pendant au moins 30 secondes la possibilité de rester au lit et de laisser tomber cette course qui ne me souriait pas tellement. Je suis loin d’être matinale et j’étais d’humeur assez maussade. Trigirl, qui était sur le point de vivre son premier marathon, était bien réveillée et me parlait avec entrain alors que moi j’avais juste envie de bougonner. J’ai sauté dans la douche, et j’ai commencé à ressentir une pointe d’envie de courir. Quand les articulations sont chaudes et souples, ça aide. Après un parfait déjeuner précourse (pain aux raisins, banane, smoothie aux baies, bagel et beaucoup d’eau), nous avons rejoint Sylvie, Jean-Pierre, Mélanie et Laurence dans leur chambre pour se motiver en gang à courir. Vers 6 h 30, nous sommes sortis dehors, et à ce moment-là, je commençais à être vraiment nerveuse. Sylvie et moi avions comme plan de commencer la course ensemble et de voir comment ça irait par la suite. Ça me rassurait énormément de l’avoir à mes côtés. J’avais la ferme intention de rester avec elle tout le long. Psychologiquement, j’avais plus envie de passer du temps avec une personne que j’aime beaucoup que de battre des records. Nous avons couru les 10 premiers kilomètres ensemble. Je peux dire sans me tromper que la première moitié de ce demi-marathon a été le plus beau moment de ma vie de coureuse. Un peu comme un état de grâce. Sylvie est une personne avec qui je suis naturellement à l’aise. J’adore son attitude. Elle déteint très positivement sur moi. Je me sentais bien, je n’avais mal nulle part, j’étais pleine d’énergie. Cela dit, j’ai commencé à me sentir coupable de ne pas donner le meilleur de ce que j’avais à donner cette journée-là. Je me sentais trop bien, c’était incroyable. Vers le 9e ou 10e km, il y avait une pente descendante, et Sylvie a dit : « On va en profiter pour accélérer un peu ». Mes jambes avaient envie de se laisser aller alors j’ai accéléré. J’avais l’impression de voler, ça descendait tout seul à toute vitesse. C’était absolument grisant. J’étais incapable de me retenir. Mais j’ai perdu Sylvie. J’étais triste et je regardais un peu derrière moi pour voir si elle arrivait. Je me suis sentie coupable et égoïste, mais on s'était dit qu'on courrait chacune "notre course". Une telle situation était donc à prévoir. Alors je me suis résolue à courir toute seule. À peine un kilomètre plus tard, j’ai commencé à avoir un peu de misère, mais je sentais que c’était une misère normale que je pourrais facilement endurer pendant 10 km. À ma grande surprise, il y a eu une bonne montée dans la deuxième moitié du parcours, alors que je pensais que ce serait plat tout le long, et ça m’a donné un peu de mal, mais pas trop. C’était quand même vraiment rien par rapport à ce que j’ai eu à monter au demi du Maski-Courons. Tout le long de la deuxième moitié du demi-marathon, j’ai continué de me sentir vraiment bien. Je m’attendais à m’effondrer à un moment donné, comme lors du Maski-Courons, mais non, j’ai continué d’accélérer jusqu’à la fin pour finir en un étonnant 2 h 05 et 40 secondes (alors que je visais entre 2 h 10 et 2 h 15). J’ai donc battu de plus de 16 minutes mon dernier temps (2 h 22). C’est bon. Ça m’encourage.

    Comme ça s’est bien passé, je m’autorise à participer au marathon du Vermont en mai. Je me sens enfin prête à commencer l’entraînement pour le 42,2 km. Pour la première fois, cette distance me paraît digérable.

    2 novembre 2009

    Philadelphie


    Mon entraînement en vue du demi-marathon de Philadelphie se déroule super bien. J'ai fait une longue sortie de 21,1 km il y a une semaine, sans trop de difficulté, et une sortie de 17 km assez rapide avec mon amie Sylvie samedi dernier (dans la pluie et le gros vent, c'était quelque chose!). J'ai adoré cette sortie. C'était la première fois que je faisais une longue sortie avec une autre personne et, wow, ce sera à refaire! Sylvie et moi allons courir au moins une partie du demi-marathon de Philadelphie ensemble. Sylvie a eu une belle petite fille il y a 4 ou 5 mois seulement et elle est déjà vraiment très en forme. Impressionnant!

    Après notre 17 km sous la pluie, sur le bord du fleuve à Lachine.



    J'ai hâte à Philly, mais avant ça, il faut que mon amoureux et moi terminions les rénovations de notre nouvelle maison et que nous y emménagions (déménagement le 19 et départ pour Philadelphie le 20...)

    21 septembre 2009

    Blues post-Chamonix

    Bon alors j’ai fait le voyage de mes rêves il y a une semaine, et maintenant, je suis en « après-voyage-de-rêve blues ». Ma vie me semble soudainement bien fade, mais comme je suis de tempérament exalté, j’ai quand même confiance que le bonheur va revenir.

    En attendant, voici un petit photo-roman de mon merveilleux voyage à Chamonix.

    Toute première vue des montagnes, à partir de l'autobus qui nous amenait de Genève à Chamonix.


    À l'arrivée dans notre appartement. Nous y avons été très bien! Si jamais vous voulez louer un appartement ou un chalet à Chamonix, je vous recommande le site de Mountainbase.

    Et hop un petit verre de rosée pour bien commencer les vacances et admirer la vue!

    Première excursion le lendemain d'une nuit de sommeil après 36 heures sans dormir : téléphérique jusqu'à l'Aiguille du midi à 3800 mètres. Pas beaucoup d'exercice, mais déjà beaucoup de dépaysement. Juste monter un petit escalier pour nous rendre sur la terrasse nous a essouflés et étourdis.



    Durant notre première randonnée sur le Grand Balcon Nord.

    Lors de notre deuxième randonnée de Montenvers au plan de l'Aiguille. J'ai un sourire stressé parce que j'ai peur du précipice qui est juste en arrière de moi.

    Stéphane qui se dirige avec détermination vers le Mont-Blanc.


    Notre lunch. C'était bon. Une baguette du jour avec des viandes tranchées le matin même.

    Et le soir, on donne de nos nouvelles à nos amis grâce au WiFi et au notebook de Stéphane (avec la contribution de deux kirs).




    Pas toujours besoin de monter très haut pour admirer les paysages. Les balades dans la vallée sont tout aussi jolies. Il y a même des vaches avec des cloches dans le cou un peu partout.




    Photo prise au lac Cornu. Dernière journée de randonnée, toute seule sans Stéphane. J'ai marché 7 heures sans arrêt (1000 mètres de dénivelé au total environ). Je n'ai même pas pris le temps de dîner, car je voulais calmer mon appétit insatiable de la montagne. Je suis bien contente d'avoir fait ça! J'ai même couru pendant presque une heure sur le Grand Balcon Nord parce que je voulais avoir le temps d'aller voir le lac Blanc. Finalement, j'ai opté pour les Chéserys.

    J'ai eu le temps d'aller me tremper les pieds dans le lac des Chéserys. Glacial, mais très apaisant pour des pieds en feu!

    Je suis un peu triste que ce soit déjà fini. J'ai vraiment passé une semaine parfaite avec mon amoureux. J'aime tellement ça marcher dans la montagne! Peut-être qu'un jour je participerai à l'Ultramarathon du Mont-Blanc (mais je n'y crois pas trop pour le moment).

    Maintenant, retour à la réalité. Entraînement sérieux en vue du demi-marathon de Philadelphie, cours à l'université, déménagement dans notre nouvelle maison, et bien sûr, travail, travail et travail.

    Ah, et bientôt, je vais parler de mon projet d'adopter un chien. Ce sera pour le printemps prochain, le temps qu'on soit installés dans notre nouvelle maison.

    12 août 2009

    Trop de choses à dire

    Il s’est passé BEAUCOUP de choses en une semaine :
    - J’ai fait mon premier demi-marathon
    - J’ai finalisé une promesse d’achat sur une maison où mon amoureux et moi allons déménager en octobre prochain
    - J’ai participé au 5 km Endurance

    Ce billet va donc être un peu long.

    Demi-marathon (Maski-Courons) le 9 août 2009

    C’était important pour moi de finir un demi-marathon avant la fin de ma première année de course à pied (j’ai commencé à courir le 25 août dernier). Comme j’ai été blessée presque tout le printemps et une bonne partie de l’été, je n’ai pas pu suivre un programme d’entraînement optimal. Et je n’ai pas remplacé par du vélo et/ou de la natation mes entraînements de course manqués aussi souvent que j’aurais dû. J’ai donc couru très modérément (entre 15 et 29 kilomètres par semaine), mais pour m’assurer de pouvoir survivre à un demi-marathon, j’ai intégré deux longues sorties à mes semaines d’entraînement (une de 17 km 5 semaines avant le demi-marathon et une de 15 km 3 semaines avant le demi-marathon). Un tel plan de match me permettait d’espérer terminer un demi-marathon, mais pas de performer. Je visais entre 2 h 20 et 2 h 30.

    En théorie ce plan m’apparaissait réaliste et sensé. Dans la réalité, je n’ai pas trouvé ça drôle du tout. J’ai couru mon demi –marathon en 2 h 22 et je suis arrivée DERNIÈRE de ma catégorie. C’est un peu dur à avaler.

    Voici un petit résumé de la journée :

    Je suis arrivée un peu plus tard que prévu sur les lieux de l’événement, car je me suis évidemment perdue en chemin. Je me suis d’abord précipitée aux toilettes pour ensuite aller chercher mon dossard et ma puce. Je n’ai même pas pris la peine d’aller chercher le t-shirt gratuit auquel j’avais droit. Tout d’abord, il avait l’air laid et surtout, j’avais oublié ma deuxième paire de bas dans l’auto, et il ne restait plus que dix minutes avant le départ. Mon échauffement a consisté en un jogging léger jusqu’à l’auto. Pour la première fois dans une course, j’avais sur moi une ceinture avec deux petites gourdes remplies d’eau et des « jujubes de course ». Je me sentais bien équipée, et j’étais à peine nerveuse.


    Au cours des premiers km, quand tout allait bien...


    Le départ s’est bien passé. Je comptais maintenir un rythme de 6 minutes 15 à 6 minutes 30 du km, ce que j’ai fait presque jusqu’au 15e kilomètre, avant que tout se mette à dégénérer. J’ai dû faire face à deux gros problèmes durant la course. D’abord, comme j’étais dans les dernières, il ne restait jamais d’eau quand j’arrivais aux postes de ravitaillement. Il faisait chaud et j’avais soif alors je n’étais pas très contente. Je n’arrêtais pas de me dire : « C’est ça quand on est poche, on n’a pas le droit d’avoir de l’eau ». Je ne savais pas si ce serait comme ça jusqu’à la fin, alors j’ai fait très attention pour ne pas boire trop d’eau dans mes gourdes. Finalement, je n’ai pas eu d’eau avant le 15e kilomètre. Mais c’était trop tard, et j’étais pas mal déshydratée. Après le 15e kilomètre, on nous donnait des bouteilles complètes d’eau, et j’en ai calé trois en dedans de 7 kilomètres, ce qui fut fatal. Mes temps ont commencé à décliner affreusement (j’ai même fait un kilomètre en 8 minutes 50 – une farce).

    L’autre problème majeur, c’était les côtes. Au début, ce n’était que de petites vagues, et ça allait bien, mais après, les vraies côtes ont commencé, et elles ont contribué à m’épuiser très rapidement. J’ai essayé de marcher un peu durant les côtes, mais même en marchant c’était difficile. Je ne m’étais jamais entraînée dans des côtes semblables (sauf en randonnnée pédestre, mais ce n'est pas pareil). En tout cas, ce n'était pas un parcours facile du tout pour un premier demi-marathon. Je crois toutefois que si j’avais été un peu mieux entraînée et si j’avais eu de l’eau, j’aurais pu gérer les côtes efficacement.

    De peine et de misère, j'ai franchi les 6 derniers km. Alors que j'étais tout près de la ligne d’arrivée, je me trouvais en compagnie d’environ 4 gars. Ils se sont mis à sprinter, et niaiseusement j’ai embarqué. Au moins, je les ai tous battus à plate couture (mais pour gagner 12 secondes sur 142 minutes, ça n'a pas beaucoup de sens).

    C’est là que le pire moment de ma journée a commencé. Je me suis sentie littéralement malade. J’étais étourdie, j’avais des nausées et je ne tolérais aucune position. Je n’arrivais presque plus à marcher, et le haut de mon dos me faisait souffrir énormément, à un point tel que j’ai attendu une demi-heure pour avoir un massage du dos. Le massage m’a fait un bien immense.

    Dans un état pitoyable après la course


    Je tiens à souligner ici que mes parents étaient là pour m’encourager, et heureusement, car j’aurais eu du mal à retourner à la maison sans eux. J’ai conduit mon auto pour retourner à la maison, mais j’étais dans un état second. J’avais affreusement mal au cœur, et quand on est arrêtés mettre de l’essence, j’ai dû me limiter à 20 $ car je craignais de perdre connaissance. Après avoir payé, je suis allée m’assoir sur le trottoir dans un endroit un peu discret et j’ai vomi. Je me sentais misérable. Ma mère était inquiète et pensait que j’avais eu un coup de chaleur ou un traumatisme cérébral quelconque. Mais à partir de ce moment là, j’ai commencé à aller mieux.

    Le lendemain, je me sentais déjà très bien et j’ai complètement récupéré en 3 jours. La preuve, j’ai participé au 5 km Endurance ce soir même! Je n’ai pas battu mon record mais j’ai fait un temps très respectable pour moi : 25:19. J’ai beaucoup aimé cette course, car elle avait lieu en plein dans mon futur quartier, que je trouve absolument charmant! Il y a à peine deux jours, nous avons finalisé les derniers détails d’une offre d’achat sur une maison à Dollard-des-Ormeaux. Nous passons chez le notaire dans moins de deux mois!


    Sprint final au 5 km Endurance

    Beaucoup de choses sont à l’horaire au cours des prochains mois :
    - Nous partons faire de la randonnée dans les Alpes au début de septembre
    - Nous achetons notre maison au début octobre
    - Nous la rénovons et y emménageons au cours du mois d’octobre
    - Je participe au demi-marathon de Philadelphie le 22 novembre (et je vais performer à celui-là!)

    21 juillet 2009

    42,2 km? Vraiment?

    Au fur et à mesure que ma fasciite plantaire s’efface, ma motivation grimpe. Depuis deux semaines, j’ai recommencé à m’entraîner à peu près normalement. Comme mon demi-marathon s’en vient, j’ai fait quelques longues sorties, une fois 17 km et une fois 15 km, et j’en suis exagérément fière. Le 17 km m’a presque tuée. J’ai pratiquement rampé les 3 derniers kilomètres; du moins, c’est l’impression que j’avais. Et j’ai dormi à peu près 15 heures au cours de 24 heures suivantes. J’ai couru un 15 km deux semaines plus tard, et bien que j’aie trouvé ça difficile, j’ai récupéré comme si de rien n’était. Le lendemain, Stéphane et moi sommes allés monter le Mont Orford, et c’était comme si je n’avais pas couru la veille. On dirait donc que je m’améliore. Je vais sûrement survivre au demi-marathon du Maski-Courons dans moins de trois semaines.

    Mais, ce dont je ne suis pas sûre du tout, c’est si je vais survivre à l’entraînement du marathon! Comment est-il humainement possible de faire semaine après semaine de longues sorties de 20 à 32 km? Ça me semble inconcevable! J’ai une profonde admiration pour tous ceux qui ont terminé un marathon parce que pour l’instant, ça m’apparaît complètement irréalisable. En tout cas, si jamais je finis un marathon, je vais être tellement fière de moi que je vais en être insupportable!

    22 juin 2009

    Je suis une girouette

    Depuis trois ou quatre ans, j’ai entrepris plein de choses… et j’en ai abandonné presque autant. Il me semble que tout a l’air intéressant de loin, mais quand je m’en approche trop je perds l’intérêt.

    Commençons par l’année 2005, l’année où j’ai vécu pleinement ma passion de la danse (quitte à tasser tout ce qui bloquait mon passage). Je voulais alors devenir professeur de danse sociale. En septembre 2005, je ne connaissais rien à la danse sociale. Moins d’un an plus tard, j’avais passé tous mes examens amateurs en danse latine et moderne, puis mon examen professionnel en danse latine (j’en ai bavé un coup). Devenue enfin professeure, j’ai enseigné pendant trois semaines, puis j’ai abandonné.

    Ensuite, je me suis inscrite à des cours de flamenco, que j’ai arrêtés après une session, ainsi qu’à des cours de ballet, que j’ai arrêtés après 3 semaines.

    En février 2007, je suis redevenue physiothérapeute, après avoir passé 4 ans sans pratiquer. Je me suis établi une bonne clientèle dans des résidences de personnes âgées. En avril 2007, j’avais déjà tout abandonné.

    Depuis trois ans, j’ai fait un nombre incalculable de demandes d’admission à l’université. Et je n’ai presque rien terminé. Cours de création littéraire, abandonné après 2 cours. Certificat en journalisme : abandonné après un seul petit cours. Maîtrise en traduction : abandonnée avant même le premier cours. Et ce ne sont là que quelques exemples.

    En novembre 2008, je me suis abonnée au Énergie Cardio. À ma deuxième visite au centre, je me suis disputée avec l'un des entraîneurs. Je n'y suis plus jamais retournée.

    La semaine dernière, je voulais devenir contrôleuse aérienne! Je me suis découragée avant même d’avoir lu au complet la description de la formation (heureusement pour moi, étant donné que ma tolérance au stress est très, très limitée)…

    Et aujourd’hui, je suis persuadée que je veux étudier en études allemandes. On va voir combien de temps ça va durer!

    Bref, je suis comme le personnage interprété par Winona Ryder dans How to make an American Quilt. J’abandonne tout avant de me rendre jusqu’au bout. J’ai toujours l’impression que j’ai fait un mauvais choix et qu’il y a mieux ailleurs.

    Heureusement, il y a quelques piliers dans ma vie que j’entretiens avec tout mon cœur :

    - Mon amoureux
    - Ma famille
    - Mon travail de traductrice à la pige
    - La course

    La course est la seule activité (outre mon travail de traductrice) que je n’ai pas abandonnée après quelques semaines. Elle s’est ancrée dans ma vie, et je sens qu’elle le restera toujours. Même si je suis blessée depuis 2 mois, je continue de m’entraîner tous les jours pour m’améliorer, même si je dois remplacer certains de mes entraînements de course par des sorties à vélo, des longueurs à la piscine, des exercices de renforcement et des exercices d’étirement.

    La course est une activité très difficile, et malgré cela, je ne l’ai pas abandonnée!

    Elle donne beaucoup de stabilité à la girouette que je suis.

    19 juin 2009

    Voyage et entraînement

    Ça fait vraiment longtemps que je n’ai pas alimenté mon blogue, alors je me donne un petit coup de pied dans le derrière pour écrire quelque chose par ce vendredi après-midi tout gris.

    D’abord, c’est officiel, mon amoureux et moi irons passer une semaine à Chamonix au début de septembre. Le vendredi 4 septembre en fin d’après-midi, nous nous envolons pour Paris. Ensuite, nous prenons le TGV jusqu’à Genève. Nous passerons l’après-midi et la nuit à Genève pour ensuite prendre l’autobus pour Chamonix le lendemain matin. Nous resterons à Chamonix pendant 6 jours dans un joli appartement et ferons évidemment tout plein de randonnées à partir de la vallée de Chamonix! Le samedi 12 septembre, nous partons pour Paris. Nous y passerons la journée et la nuit, puis reviendrons à Montréal le dimanche après-midi. J’ai préparé tout le voyage moi-même, de A à Z, avec la collaboration de Stéphane. Ça m’a pris une éternité, surtout pour dénicher le parfait appartement : bien situé, joli, confortable et pas trop cher!

    Côté entraînement, ça ne va pas si mal compte tenu du fait que j’ai une fasciite plantaire depuis 2 mois. Il a fallu que je réduise mon kilométrage en course, mais ça m’a poussée à m’entraîner sérieusement en vélo et en natation (merci à Jean-Pierre pour l'excellent programme qu'il m'a préparé). Finalement, j’adore m’entraîner dans trois sports. Si je ne me retenais pas, je ferais des triathlons tout de suite, mais je ne peux pas, car mon vélo n’a pas la crédibilité nécessaire disons (un hybride rouillé âgée de plus de 10 ans…) Et je ne veux pas m’acheter un vélo de route cette année, parce que je veux économiser pour mon voyage. En natation, je me sens de mieux en mieux; je prends beaucoup d’endurance et de vitesse. Et je pense qu’en vélo, je pourrais devenir pas mal bonne parce que j’ai de bonnes jambes (quoique je disais ça aussi pour la course, et le résultat est loin d’être concluant de ce côté). Je cours encore une vingtaine de kilomètres par semaine, et je pense avoir réussi à maintenir ma forme. Mais je ne me suis pas améliorée au cours du dernier mois, c’est certain. En plus, j'ai pris un peu de poids. Je pense participer au Maski-Courons en août (demi-marathon, si tout va bien).

    J'aimerais ça aller m'exercer à nager dans un lac. Quelqu'un connaît des endroits agréables pour nager en eau libre autour de Montréal?

    26 mai 2009

    Le blogue de mon amie Sophie

    Juste un petit mot pour signaler le tout nouveau blogue de mon amie Sophie. Elle l'écrit pour sa fille Élodie, qui est née en mars dernier avec une fente labiopalatine bilatérale, afin qu'elle puisse découvrir plus tard les faits saillants de son parcours qui sera nécessairement un peu différent de celui des autres enfants. Ne vous gênez pas pour lui laisser un petit commentaire! C'est un blogue très émouvant et touchant. À mon avis, il vaut le détour.

    24 mai 2009

    Compte rendu du 10 km d'Ottawa

    Au cours de la semaine, je me suis fixé des objectifs précis pour le 10 km d'Ottawa : avoir du plaisir, apprécier le parcours (qu’on m’avait dit très beau) et finir, idéalement, en bas de 55 minutes.

    Et bien le parcours était effectivement superbe, la température était exquise et j’ai eu beaucoup de plaisir. Je suis aussi rentrée en bas de 55 minutes.

    Stéphane et moi sommes arrivés à Ottawa vers 14 h 10, et il y avait un trafic épouvantable. Je devais aller chercher ma puce avant 15 h à l’expo, alors je me suis mise à angoisser à l’idée de ne pas arriver à temps. J’étais de mauvaise humeur et je lançais des phrases frustrées comme : « Bon et bien tant pis, je courrai sans puce ni dossard. » C’était excessif, et j’ai bien sûr réussi à obtenir ma puce et mon dossard. Cependant, compte tenu de la circulation, j’ai proposé à Stéphane que l’on stationne l’auto à l’expo et qu’on marche jusqu’au point de départ de la course (à 4 km de là).

    Il faut dire ici, que je me suis infligée une fasciite plantaire au pied droit, il y a environ 3 semaines, en recommençant à marcher de façon plus intensive, en guise de cross-training. Mais comme je n’étais plus habituée à marcher autant (depuis 8 mois, je ne fais plus que courir), je me suis blessée. Tout ça pour dire que la marche de 4 km jusqu’au point de départ a été des plus pénible. Je me retenais pour ne pas boiter parce que psychologiquement, je refusais de me considérer comme blessée alors que j’allais courir 10 km quelques heures plus tard. Mais au fond de moi, j’étais inquiète et un peu démoralisée. Mon talon me faisait mal, ça ne faisait aucun doute. C’était même la pire douleur que j’eusse ressenti depuis 3 semaines.

    Nous sommes arrivés à destination vers 16 h 15, mais sans nous en rendre compte, nous sommes passés sur la fin du parcours du 2 km (la course se terminait, nous sommes arrivés en même temps qu’un bambin d’environ 2 ans), et sans réfléchir (encore mon maudit côté blonde), j’ai marché sur le tapis d’arrivée. Une demi-heure après, il m’est venu à l’esprit que j’avais peut-être désactivé la puce. Je refusais absolument la perspective de courir sans que mon temps soit enregistré, alors je me suis mise à la recherche du « gars de Sportstat ». Il n’était pas facile à trouver. On m'a dit qu'il se trouvait à la ligne d'arrivée. Il a fallu que je traverse une armée de bénévoles déterminés à ne laisser personne traverser la chute en sens inverse(le 5 km était sur le point de commencer). J’y suis quand même parvenue, et le « gars de Sportstats » m’a dit qu’il n’y avait pas de problème et que ma puce fonctionnerait quand même puisque j’allais courir le 10 km. Mais il a quand même ajouté, non certain de la perspicacité d’une personne assez niaiseuse pour passer sur le tapis avant sa propre course : « But please, don’t do it again ».

    Le niveau des élites du 10 km d’Ottawa était extrêmement relevé cette année, et j’ai eu beaucoup de plaisir à les voir s’échauffer, surtout lorsqu’ils couraient en groupes de 2 ou 3, en cadence. Pendant mon propre échauffement, j’ai même eu l’occasion de courir tout près d’eux. Étonnant de constater combien leur simple jogging est rapide. De loin, ils n’ont pas l’air d’aller vite du tout parce qu’ils ont une foulée très souple et légère. Mais à côté d’eux, j’avais l’impression de courir sur place. Et je rappelle qu’ils joggaient simplement à ce moment-là.

    Pendant, le réchauffement, j’ai aussi été très soulagée de constater que le fait de courir ne me faisait pas mal du tout au talon. Rien, aucune douleur. Fiou! Bizarrement, seule la marche posait problème. Ma blessure est donc devenue le moindre de mes soucis puisque je n’avais pas l’intention de marcher une seule seconde durant ce 10 km.

    Je suis allée me placer assez tôt dans l’ère de départ, dans la section réservée aux coureurs susceptibles de terminer entre 51 et 60 minutes. J’étais contente parce que j’étais tout en avant de ma section (on m’avait bien recommandé de ne pas me placer trop loin derrière).

    Pendant l’attente, il faisait très chaud. J’avais mal au cœur et je me sentais fatiguée. Mais j’étais aussi très excitée. L’annonceur a clamé que nous étions presque 8400 coureurs. L’ambiance était survoltée.

    Et puis voilà, le coup de départ a sonné, et nous sommes partis. Au début, c’était très lent, mais j’ai rapidement pu prendre ma vitesse de croisière (je visais 5:30 par kilomètre). Je me sentais vraiment très bien. Très en forme. J’étais convaincue que j’attendrais mon objectif de 55 minutes. Après 2 km, plusieurs coureurs se sont mis à marcher. J’ai même entendu deux jeunes filles manifestement épuisées s’exclamer : « This sucks! » Et je peux comprendre leur déception. Avant de commencer à courir, on pense toujours qu’on va être ben bon. Mais non. La plupart des mortels ont besoin de s’entraîner très fort pendant des mois pour pouvoir courir 10 km sans marcher. J’étais fière de m'être si bien entraînée.

    Et que dire du parcours! Absolument superbe. D’abord, le ciel était parfaitement bleu, et il faisait beau soleil. Nous avons couru presque tout le temps sur les rives du canal Rideau. Et il y avait des spectateurs pour encourager presque tout le long du parcours. Certains étaient un peu trop motivés. Sonner une cloche à vache à tout rompre à deux pouces des oreilles des coureurs ou hurler comme un(e) déchaîné(e), pas sûre que ça aide vraiment qui que ce soit. Quoique que, moi, ça me fait toujours accélérer parce que j’ai trop hâte de me soustraire au bruit désagréable. Mais dans l’ensemble, j’ai adoré les encouragements des spectateurs!

    Les cinq premiers kilomètres ont été très agréables pour moi. D’autant plus que nous descendions légèrement tout le long. Je me suis donc efforcée d’aller un peu plus vite que mon rythme prévu. Je savais qu’il y avait une bonne pente montante à la mi-parcours, alors je voulais avoir du temps en banque pour compenser. À partir de la marque du kilomètre 6 (7e kilomètre), j’ai commencé à avoir de la difficulté à garder le rythme et à avoir envie de marcher un peu. Mais je me disais : « Non pas de marche. À la limite, tu joggeras quelques secondes. Mais pas de marche ». Les kilomètres 8 et 9 ont été très difficiles, mais j’ai réussi à accélérer au dernier kilomètre, que j’ai couru dans un état d’inconfort extrême.

    Voici mes temps pour chaque kilomètre, selon ma montre GPS :
    1er kilomètre : 5:25
    2e kilomètre : 5:08
    3e kilomètre : 5:21
    4e kilomètre : 5:26
    5e kilomètre : 5:25
    6e kilomètre : 5:20
    7e kilomètre : 5:32
    8e kilomètre : 5:37
    9e kilomètre : 5:36
    10e kilomètre : 5:15

    Chrono officiel : 54:42

    Après la course, je me suis rendu compte que j'avais donné rendez-vous à Stéphane à un endroit où il ne pouvait pas entrer… Et laissez-moi vous dire qu'il y avait du monde et que je n’ai pas réussi à retrouver Stéphane dans la foule. Je n’avais pas de cellulaire, et pas une cenne sur moi. Je me sentais bien démunie à cet instant. J’ai fini par trouver une cabine téléphonique, et je l’ai appelé à frais virés (mais son cellulaire n'accepte pas les frais virés). Heureusement, j'ai pu transférer les frais sur le numéro de téléphone de mes parents, qui m'ont ainsi sauvée du pétrin pour une millième fois au moins dans ma vie). J'ai ainsi pu rejoindre Stéphane, et nous sommes gaiement retournés à l’auto (un autre 4-5 kilomètres de marche, que j’ai trouvé très pénible).

    Je suis bien contente de ma course. Maintenant je prends un repos d’une semaine de marche et de course pour que mon pied guérisse au plus vite. Aujourd’hui, mon pied va déjà beaucoup mieux alors je suis très optimiste!

    Il est probable que je révise mes objectifs pour l’année étant donné que Stéphane et moi irons faire de la randonnée dans les Alpes au début septembre. Comme je serai dans l’avion de retour le 13 septembre, je vais manquer le demi-marathon de Montréal. Je ne pense pas faire de demi-marathon avant septembre parce que je ne veux pas me blesser avant notre expédition en montagne.

    Il est possible que je me concentre seulement sur des 10 km et moins pour le reste de l’année. Et peut-être que je pourrais commencer à m'entraîner un peu plus sérieusement en natation et en vélo, car j'aimerais bien essayer un Try-a-tri en 2010.

    13 mai 2009

    Je suis équilibrée!

    Ces temps-ci, je suis équilibrée. Je pense que oui.

    Je pense à autre chose qu’à la course ou au travail. Ces deux activités me passionnent toujours, mais j’ai recommencé à faire de la place pour d’autres champs d’intérêts, d’autres passions.

    D’abord, j’essaie très fort de me limiter à 35 heures de traduction par semaine. Et je pense que j’y arrive! Le truc : ne prendre que de petits projets de 5000 mots ou moins. Je pense que je vais abandonner pour toujours les bombes à retardement de 30 000 mots qui contiennent des problèmes imprévus et qui peuvent entraîner un surcroît de travail de plusieurs jours par rapport à ce qui était prévu (heures qui, bien sûr, grugent sans pitié mes soirées et mes fins de semaine). Ça me tente pu. J’en fais pu!

    La course m’allume toujours autant, mais m’obsède moins qu’avant. Ça devient pour moi un outil plutôt qu’un but en soi. Un outil qui me permet de rester mince et en santé, qui me permet de côtoyer des gens intéressants, qui m’amène à sortir dehors et à profiter pleinement du printemps.

    Et un outil qui va m’aider à gravir le sourire aux lèvres les sentiers alpins du Mont Blanc, vers la fin de l’été!

    Cette semaine, à la radio, un animateur a sorti une phrase clichée d’un quelconque bouquin de psychopop : « Si vous saviez que vous tomberez très malade (ou mourrez) dans un mois, qu’est-ce que vous voudriez absolument faire avant la date fatidique ». Et, tout de suite, j’ai pensé aux Alpes que je rêve de parcourir depuis que je suis petite. (Sûrement une séquelle de trop avoir écouté Heidi!) Et hop! J’ai fait des recherches sur Internet, et je suis tombée sur une expédition offerte par Expéditions monde qui semble avoir été taillée sur mesure pour moi : http://www.expeditionsmonde.com/index.php?section=trips&id=77419. J’aimerais tellement faire ce voyage avec mon amoureux! Nous rencontrons la conseillère d’Expéditions monde samedi qui vient!

    Et puis, j’ai commencé un cours de création littéraire. Parce qu’un jour j’espère écrire – et publier – quelque chose. Un roman. Le premier cours m’a été des plus pénibles. Je n’arrêtais pas de me répéter : « Je ne suis pas capable. Je n’aime pas ça. Je ne me sens pas bien. Je veux m’enfuir. Je n’aime pas ces gens. » J’ai toujours eu peur de l’inconnu. Et là, j’étais dans l’inconnu. Mais cette semaine, j’ai lâché prise, j’ai laissé de côté mon besoin de contrôle et mon perfectionnisme, et je sens qu’il y a un petit quelque chose qui a débloqué. Au premier cours, j’avais dit au professeur que je n’avais aucune créativité, et elle ne me croyait pas. Elle m’a donné comme devoir d’écrire un texte sur la créativité. J’ai pondu cette petite chose :

    La créativité n’est pas facile à séduire. Ne devient pas son ami qui veut. Un peu volage, éthérée même, elle fuit rapidement quand on veut l’étreindre trop fort. Puis, elle revient sur la pointe des pieds, chatouiller les méninges de toute personne qui, ne l’attendant plus, décide de se débrouiller sans elle. Espiègle, elle surprend le joggeur, le marcheur ou le cycliste en se manifestant brusquement, sans crier gare, au beau milieu d’un parcours. C’est aussi elle qui souffle doucement, aux parents fatigués, de douces histoires à raconter ou des plans un peu tordus pour que les petits aillent se coucher. Elle ne supporte pas la compétition; elle a besoin d’espace pour accomplir son œuvre. Sans pitié pour les angoissés, les frileux et les poltrons de ce monde, elle s’exclame : « Si vous n’avez pas de place pour moi, je reviendrai plus tard. Je n’ai que faire de tous vos problèmes. » Mais si d’aventure vous êtes parvenu à l’attirer près de vous et à la séduire, vous devez avoir tout un doigté pour qu’elle n’ait plus envie de s’en aller. Un conseil, faites comme si elle n’était pas là. Assoyez-vous à votre table, crayon en main, et laissez-la agir. Rien ne l’attendrit davantage qu’un cerveau bien concentré.

    Je l’ai lu en classe et c’était gênant, mais en même temps, ça m’a enlevé mon orgueil et insufflé un peu d’humilité. Ce n’est qu’un petit texte, mais c’est le mien, et je suis contente de l’avoir écrit. Je suis contente d’avoir enfin fait un premier pas sur le chemin de la création. Maintenant, il s’agit de m’éloigner du « je », du « moi, de mon nombril quoi! Et ça c’est difficile je trouve. Mais je travaille là-dessus!

    Je n’ai pas du tout parlé de ma course de 5 km au Défi du printemps de samedi dernier. Et bien, ça s’est mal passé. C’était affreux! Dès le premier kilomètre, je me sentais aussi mal que si j’étais en fin de course. J’ai pensé abandonner. Je me suis dit : « Ah! Peut-être que je suis en train d’empirer une blessure ». Mais un scan rapide de mes sensations m’a rendue à l’évidence : pas le moindre signe de douleur articulaire ou musculaire. Il fallait donc que je continue, mais je n’étais pas bien du tout. J’étais affreusement essoufflée. J’ai fini en 25 minutes 46, soit près d’une minute plus tard que lors du 5 km du parc Jean-Drapeau. Bizarrement, j’étais quand même super fière de moi à la fin parce que j’ai continué de pousser de toutes mes forces jusqu’au bout. Et depuis, je suis encore plus en amour avec la course que jamais.

    J’ai incroyablement hâte au 10 km du marathon d’Ottawa. Moins de deux semaines à attendre!

    3 mai 2009

    Belle fin de semaine!

    Je viens de passer une superbe fin de semaine!

    Vendredi après-midi, j’ai amené ma sœur manger chez Juliette et chocolat pour sa fête. Ce n’est rien d’extravagant comme resto, mais on s’est tout de même bien régalées. J’ai adoré ma galette au sarrasin au pesto, noix de Grenoble et fromage de chèvre et ma limonade à l’ancienne. Ma sœur a pris une grosse salade qui avait l’air délicieuse également. Nous nous sommes évidemment sucré le bec ensuite avec de succulents desserts chocolatés. Ma petite nièce de 10 mois, Alycia, était avec nous et elle a été sage comme une image. Elle sourit continuellement et a charmé tous les clients par sa bonne humeur et son joli minois. Ensuite, nous sommes allées à la boutique Courir, et j’ai offert de chaussures de course neuves à ma sœur comme cadeau de fête (j’en ai profité pour m’acheter de nouvelle chaussures à moi aussi, même si les anciennes sont encore bonnes pour au moins 200 autres kilomètres, en principe).

    Vendredi soir : salsa avec Stéphane. Une heure de pur plaisir.

    Samedi soir, nous étions invités chez des amis à Saint-Sauveur pour une soirée gastronomique. Leur maison, que je visitais pour la première fois, correspond en tous points à la maison de mes rêves. Je n’en croyais pas mes yeux! Murs en lambris et en pierre, plancher de bois, meubles antiques, nombreuses pièces garnies de vastes bibliothèques, chambre des maîtres douillette avec vue à couper le souffle. Absolument superbe comme endroit! Et que dire du souper comme tel! Wow, je me suis absolument régalée. Tous les convives étaient délicieux eux aussi. Nous avons beaucoup parlé de voyage, et j’ai bien envie de repartir bientôt. Les éloges qu’on m’a fait de Prague m’ont donné particulièrement envie de m’y rendre. J’ai même eu l’occasion de parler un peu de course avec un ancien coureur. Rares sont les rencontre sociales où on ne trouve pas au moins un mordu de course!

    Dimanche matin, j’ai eu le bonheur d’aller déjeuner avec deux amies traductrices que j’adore et nous avons eu beaucoup de plaisir. L’une d’entre elles a accouché récemment et a vécu un véritable cauchemar. Heureusement, la petite va bien et mon amie aussi, ce qui fait qu’elle a pu nous raconter ses mésaventures avec beaucoup d’humour. J’ai bien ri, mais je n’en demeure pas moins très émue par son histoire. Je la trouve très, très forte. Une fille exceptionnelle.

    Enfin, ce soir, nous sommes allées prendre un latté entre « invincibles » et en avons profité pour souligner la venue prochaine du bébé de notre amie Sylvie. Nous avons parlé un peu de course, bien sûr, mais aussi de tout et de rien. Merveilleuse petite soirée. J’adore ces filles-là. Mon dieu que je suis chanceuse de les avoir comme amies!

    Il faudrait quand même que je parle un peu de course... Ce matin, je suis allée courir très tôt, et je pense que les courses matinales deviendront un classique cet été. On se sent seul avec la nature le matin. Je passe toujours d'excellentes journées après avoir couru.

    Ma prochaine course a lieu la semaine prochaine à Hochelaga Maisonneuve. Un 5 km qui a pour principale fonction de préparer mes jambes à courir vite au 10 km d’Ottawa qui se tiendra 2 semaines plus tard.

    26 avril 2009

    Triste journée

    La nuit dernière, j’ai dormi 12 heures. Je me suis levée à 11 h 30 ce matin, j’ai déjeuné, puis je suis allée m’étendre sur le lit tout l’après-midi. J’étais censée courir 30 minutes aujourd’hui, et j’en ai été incapable. J’ai pleuré une bonne partie de la journée. Une vraie loque.

    Ce n’est pas le genre de journée que j’ai l’habitude de passer. Je suis généralement optimiste, enthousiaste et heureuse. J’attribue mon état pitoyable à la fin brusque d’une longue série de projets de traduction et de révision qui ont accaparé toutes mes journées, soirées et weekends au cours des derniers mois. J’étais à bout de souffle et je survivais grâce à l’adrénaline, mais une fois que tout a été livré (vendredi matin), je me suis effondrée. C’est un choc que de se retrouver avec rien à faire tout d’un coup. Même si je suis contente de pouvoir enfin me reposer un peu.

    Et puis hier soir, j’ai écouté Slumdog Millionnaire, un film que je croyais léger et amusant, allez savoir pourquoi. Ça m’a plutôt marquée au fer rouge sur le plan émotionnel. Il faut dire que j’aime les films joyeux et exempts de violence (L’auberge espagnole, Under the Tuscan Sun, As good as It Gets, Le bonheur est dans le pré, par exemple, et même Sissi et La mélodie du bonheur). Quand j’écoute un film, je suis incapable de me détacher de l’action. Je vis les émotions pour vrai, comme si je faisais partie de l’histoire. S’il y a de la violence ou des scènes horribles, je reste perturbée pendant des jours. Pas surprenant que j’aie passé une journée si pénible. Le film Slumdog Millionnaire comporte une série de scènes absolument horrifiantes. Stéphane l’a trouvé très bon, et il n’est pas le seul apparemment. Mais moi, j’ai du mal à m’en remettre.

    Ce film m’a par ailleurs rappelé avec acuité le peu que je fais pour aider les autres. Il y a deux ans, j’avais l’intention de partir un groupe d’alphabétisation dans mon quartier, bénévolement. J’avais même présenté mon projet à un centre communautaire et il ne restait plus qu’à fixer la date de début. Malheureusement, plus le projet se concrétisait, plus je paniquais et plus j’avais envie de fuir. Je me suis imaginé que les participants me détesteraient et que je serais incapable de leur apporter quoi que ce soit et j’ai décidé d’abandonner le projet avant même qu’il ne voit le jour. Les gens du centre communautaire ont été déçus, car les besoins sont immenses en alphabétisation et en francisation. J’ai très honte d’avoir laissé tombé, mais je n’arrive toujours pas à envisager d’enseigner à des gens sans ressentir le plus grand affolement. Je sais que c’est irrationnel. C’est que je fais de la phobie sociale. Je commence d’ailleurs un traitement cette semaine pour me défaire de ce boulet. C’est un problème qui a empoisonné ma vie (surtout sur le plan professionnel), et je veux maintenant m’en débarrasser.

    Je me suis souvent crue folle. Depuis que je cours, c’est beaucoup moins le cas. Mon humeur s’est beaucoup stabilisée. Mais il y a des jours comme ça, où rien ne va.

    23 avril 2009

    Boston

    Comme bien d’autres cette semaine, je me suis laissée gagner par la fièvre de Boston. Je me suis informée pour savoir les étapes que je devrais suivre pour un jour me qualifier, alors voilà.

    Comme je viens tout juste d’entrer dans la catégorie 35 à 39 ans, je dois courir un marathon en 3 h 45...

    J’estime que je pourrai peut-être atteindre cet objectif en 2011, voire 2012 ou 2013, c’est un projet à long terme donc.

    En attendant, on m’a dit qu’il fallait que j’atteigne les objectifs préalables suivants (dans mon cas, comme ma « pochitude » augmente de façon exponentielle avec la distance, mon objectif au 5 km est un peu plus bas que chez une personne naturellement plus endurante) :
    • Je ne peux pas penser courir un marathon en 3 h 45 un jour tant que je ne serai pas à 22 minutes 45 au 5 km.
    • Il faudra aussi que mon 10 km soit à 48 minutes 30 et mon demi-marathon à 1 h 47.
    • Tout en travaillant fort pour améliorer ma vitesse au 5 et au 10 km, je dois prendre de l’expérience sur les longues distances (demi-marathons et marathons).
    • Il faudra voir comment mon corps réagit aux marathons.
    • La diététiste m’a dit que je devrais perdre encore 3 livres environ pour être à un poids vraiment d’athlète (et j’avoue que je me sens encore un peu lourde même si j’ai perdu environ 5-6 livres depuis que j’ai commencé à courir).
    Cette année (d’ici la fin de l’automne), voici ce que je vise :
    • 5 km : 23:59 (pour le moment, je suis à 24:50, donc la marche est assez haute)
    • 10 km : 51:30 minutes (mon premier « vrai » 10 km sera à Ottawa, et je vise 53 minutes)
    • Demi-marathon : 2 h 02 (selon mes rythmes d'entraînement, c'est ce que je devrais atteindre cette annéée théoriquement)
    Pour l’instant, Boston est un objectif bien ambitieux, mais l’optimiste que je suis est convaincue de pouvoir l’atteindre. J’espère juste que les critères ne se resserreront pas avant que j’aie le temps de me qualifier! J’espère aussi très fort voir plusieurs de mes amies coureuses se qualifier d’ici un an ou deux. Quelle source d’inspiration ce serait!

    20 avril 2009

    5 km de la Banque Scotia

    Le demi-marathon et 5 km de la Banque Scotia est vraiment un bel événement et je compte bien y participer tous les ans si je le peux! Hier, j'ai pris part au 5 km et j’ai adoré mon expérience. Quel beau parcours! Entièrement sur le bord de l’eau. La vue est superbe. Pendant que je courais, je me disais : « Ah! C’est dommage que je souffre autant, je ne peux pas apprécier la beauté du paysage! ». Pourtant, je m’aperçois aujourd’hui que plein de belles images me sont restées en tête.


    Ce 5 km était assez important pour moi. C’était la course « de base » de mon année, celle qui me servira de référence en vue des 10 km et des demi-marathons auxquels je vais participer au cours des prochains mois. Je visais 25 minutes, mais je savais que ce serait assez difficile à atteindre comme objectif. En entraînement, j’ai du mal à tenir plus de 5 minutes à un rythme de 5 minutes par kilomètre, alors 25 minutes à cette vitesse, ça me semblait un peu impossible. Il n’empêche que j’étais déterminée à atteindre cet objectif. Je me suis bien préparée psychologiquement à accepter le plus d’inconfort possible. Maintenant que j’ai un peu d’expérience, je sais que j’ai toujours tendance à flancher psychologiquement aux environs des 2/3 de la course, et je me suis préparée à aller chercher tout ce que j’avais en moi.

    Au départ, je me suis mal positionnée. Je croyais être suffisamment en avant, mais en même temps je voyais bien que les gens devant moi n’avaient pas l’air de coureurs très expérimentés. Je n’ai pas osé m’avancer plus, mais j’aurais dû! Quand le sifflet a sonné, plein de gens devant moi sont restés plantés sur place. Littéralement! J’ai donc fait un slalom assez agressif entre les gens (et j’avoue que j’ai lâché quelques sacres – j’ai mauvais caractère quand je suis stressée), mais j’ai eu beaucoup de misère à avancer pendant au moins 10 secondes. Ça m’a pris 16 secondes à me rendre jusqu’à la ligne de départ, mais j’ai fini par me sortir du troupeau et prendre mon rythme de croisière.
    Les deux premiers kilomètres ont été exigeants, mais relativement agréables. Je sentais que j’avais le bon rythme. (Il faut dire qu’on avait le vent de dos au départ.) Quand on s’est mis à avoir le vent de face, j’ai commencé à trouvé ça plus dur. J’ai suivi un grand monsieur pendant un petit bout de temps pour qu’il me cache du vent, mais j’ai l’ai dépassé après une minute ou deux parce que je perdais de la vitesse. Je regardais ma montre compulsivement pour m’assurer de garder le rythme. Comme je m’y attendais, c’est à partir de la fin du 3e kilomètre que j’ai commencé à souffrir vraiment. J’étais très essoufflée et j’avais très, très, très envie de me mettre à marcher. Mais j’ai réussi à rester positive. Je me disais : « Tu es capable », « C’est juste un petit moment de souffrance et quand ce sera fini tu vas être super contente » et aussi, je ne sais pas trop pourquoi, je me disais : « C’est l’fun être essoufflée ». En tout cas, ça a assez bien marché, j’ai continué à courir à un rythme convenable, quoique mon 4e kilomètre a été assez mauvais. Au 5e kilomètre, j’ai accéléré, et j’ai pu faire un sprint acceptable à la fin. Il y avait un gars devant moi, et je me suis dit : « Je vais le doubler. J’aime ça battre des gars. »


    Voici mes temps par kilomètre (à partir du coup de départ, et non du moment où j’ai passé la ligne de départ) :

    1er km : 4:57
    2e km : 5:01
    3e km : 5:00
    4e km : 5:16
    5e km : 4:40

    On voit donc que j’ai maintenu le rythme de manière assez constante pendant 3 km, avant de m’effondrer au 4e km pour enfin très bien me reprendre au dernier km.

    Temps total selon ma montre, que j'ai partie dès le coup de départ : 24:57,83

    Temps selon la puce de Sportstat (de la ligne de départ à la ligne d’arrivée) : 24:50 – J’ai donc battu mon objectif de 10 secondes finalement. C’est très bien! J’ai aussi battu de presque 2 minutes mon temps d’octobre dernier. Maintenant je suis prête pour les plus longues distances.

    Prochaine course : le 10 km d’Ottawa!

    6 avril 2009

    Déclic

    Cette semaine, il y a un gros déclic qui s’est fait dans ma tête de coureuse. Un beau déclic.

    Premièrement, j’ai complètement abandonné l’idée de me spécialiser dans les courtes distances. Ça peut sembler étrange d’arriver subitement à une telle conclusion après avoir fait une course de 2 km, mais je n’en suis pas moins sûre de mon coup. Deux kilomètres, ça peut être intense, mais ce n’est vraiment pas assez long. Pas le temps de « vivre » quoi que ce soit. Maintenant, je veux des courses qui durent longtemps et qui me font ressentir plein de choses.

    Deuxièmement, j’ai perdu un peu de mon besoin incontrôlable de performer. À la course de Lasalle, j’ai de loin préféré courir 5 km pas trop vite avec ma sœur que de courir 2 km à fond de train. J’ai pu apprécier le parcours, regarder ce qui se passait autour et m’assurer de donner le rythme adéquat à ma sœur. Ma foi, peut-être qu’un jour je ferais un bon lapin dans un marathon.

    Troisièmement (et il s’agit ici du corollaire du premier point), j’ai maintenant follement hâte de faire des demi-marathons et des marathons. J’ai même déterminé que mon premier marathon sera celui du Vermont en mai 2010. Mon amie Sylvie est censée le courir aussi, c’est elle qui m’a donné l’idée de faire celui-là! Et mon premier demi-marathon sera celui du Maski-Courons.

    Tout ce cheminement dans ma tête est venu après une discussion que j’ai eue avec le coach au début de la semaine sur les entraînements sur piste du jeudi. Il m’a gentiment fait comprendre qu’il ne voulait pas que j'y retourne et ça m'a fait comprendre que je n'ai pas grand potentiel sur courte distance. Ça m’a un peu humiliée sur le coup, mais j’ai été en même temps immensément soulagée. Je n’arrêtais pas de me blesser lors des entraînements sur piste et c’était devenu une vraie torture. Dans ma tête, je me mettais de la pression en pensant qu’il me fallait devenir une coureuse d’élite, mais c’était totalement inaccessible comme objectif. Maintenant que j’ai le droit d’être ordinaire, je me sens bien plus légère.

    Donc côté course, je suis heureuse! Ce weekend, j’ai couru 13 km pour la première fois et j’ai adoré ça! Mais j’ai aussi trouvé ça très difficile. Mes articulations les plus fragiles ont commencé à me faire très mal à partir du 10e km et j’ai couru les 3 derniers kilomètres raide comme une barre (tout en maintenant le bon rythme, ce qui m’a quand même beaucoup surprise). C’était une journée pluvieuse et venteuse. J’ai couru au bord du fleuve et de grosses vagues se fracassaient sur la berge. C’était mer-veil-leux! Je recommande à tous les coureurs qui veulent changer de paysage à l’occasion d’aller courir sur le bord du fleuve à Lachine et au Parc René-Lévesque (une presqu’île qui se trouve aussi à Lachine). Quand il vente et il pleut, c’est particulièrement dépaysant. On se croirait sur le bord de la mer.

    J’ai hâte à la prochaine course. Ce sera le 5 km du demi-marathon de Montréal. J’aurais bien aimé faire le demi-marathon, mais je ne suis pas encore prête physiquement. Chose certaine, je serai là pour encourager ceux qui le font!

    29 mars 2009

    Journée grise, mais grisante!



    Ce matin, le réveil a sonné à 5 h 30, et je me suis levée sans flâner, avec la sensation d’être assez bien reposée. Pourtant, je me suis endormie seulement vers minuit hier soir et je me suis réveillée aux heures, inquiète que mon petit mal de gorge soit le début d’un rhume. Ça n’aurait pas pu plus mal tomber! La course de Lasalle (2 km), je l’attends avec impatience depuis des semaines. Après une saison morte de 4 mois, on a hâte de pouvoir enfin mesurer où on en est. Je me suis entraînée assez fort cet hiver, et j’espérais obtenir de bons résultats, tout au moins passer sous la barre des 10 minutes au 2 km. Je rêvais même un peu que mon chrono commence par un 8, mais je n’osais pas trop y croire. Quand j’ai vu la température de ce matin, froide, un peu pluvieuse et très venteuse, j’ai révisé à la baisse mes objectifs.


    Dans le gymnase où se faisaient les inscriptions, j’ai vu mes amis Alain et Josée. Ils ont beaucoup apaisé mon anxiété et ça m’a fait le plus grand bien. Pendant mon échauffement, j’ai aussi aperçu mon amie Sylvie, une athlète que j’admire beaucoup. Elle ne court pas ces temps-ci puisqu’elle en est au 3e trimestre de sa grossesse. Elle est quand même venue encourager son chum et ses amies coureuses. C’est toujours un bonheur de la voir. Son sourire radieux m’a donné de l’énergie!


    Le 2 km est une distance assez impopulaire chez les adultes. Je pense qu’au moins 75 % des participants étaient des adolescents. Il n’empêche que c’est une bonne distance pour améliorer sa vitesse avant de commencer l’entraînement pour les distances plus longues. J’avoue aussi que je suis davantage faite pour les courtes distances que les longues. Pour le moment, ma meilleure distance reste le 200 mètres (sprint pur). J’ai encore beaucoup de croûtes à manger pour être une coureuse de longue distance.


    Sur la ligne de départ, je me suis placée vers l’arrière du peloton, me doutant bien que tous ces jeunes auraient envie de partir en lions, ce qui s’est avéré au moment du coup d’envoi. Malgré mon expérience acquise cet automne, je me suis laissée entraîner dans une vitesse de départ beaucoup trop rapide. Après 200 mètres, mon GPS m’indiquait que j’étais à 3 minutes 30 du km, alors que je visais un rythme d’un peu moins de 5 minutes/km. J’ai ralenti un peu, mais je me suis aperçu avec surprise que la vitesse de 4 min 30/km était très tolérable. J’ai passé le premier kilomètre à 4 minutes 24. Malheureusement, je me suis mise à devenir très essoufflée par la suite, ce à quoi je m’attendais bien sûr puisque mon endurance cardiovasculaire demeure encore relativement catastrophique. Je n’ai pas pu m’empêcher de ralentir, mais je suis quand même parvenue à maintenir une cadence de 4 minutes 35 environ (dans un inconfort qui grandissait de manière exponentielle), pour terminer dans un semblant de sprint qui n’avait rien de très épatant – plus de souffle du tout. Quelques mètres avant la ligne d’arrivée, j’ai vu que le chrono était rendu à 8 minutes 55. J’ai poussé le plus que j’ai pu pour finalement rentrer à 8 minutes 58. Wow! J’étais ridiculement à bout de souffle, mais vraiment très heureuse! Le premier que j’ai vu c’est mon amoureux. Il était là avec son grand parapluie de golf et son beau sourire. J'étais aux anges!

    Photo prise durant les derniers mètres. J'ai l'air pas mal essoufflée, ce qui est très représentatif de la réalité. (Merci Sylvie pour la photo!)

    J’ai marché un peu, puis je me suis dépêchée d’aller changer de dossard parce qu’à peine dix minutes plus tard, c’était le début de la course de 5 km que je devais faire avec ma sœur Isabelle. C’était sa première course, et je voulais l’accompagner. Nous avions convenu que ce premier 5 km devait être agréable, mais tout de même représenter un petit défi. Ma sœur court environ 1 ou 2 fois par semaine depuis 2 mois. L’objectif fixé était de 33 minutes 75. Isabelle est une ancienne joueuse de volley comme moi, en plus d’être une ancienne gymnaste. Elle en a eu plein son casque de la haute performance dans sa vie, et maintenant, elle veut simplement avoir du plaisir quand elle fait du sport. Nous nous sommes placées complètement à l’arrière du peloton. La consigne était « pas de stress », alors il n’y en a pas eu! Nous avons maintenu un rythme d’environ 6 minutes 30 tout le long, et Isabelle n’a pas eu l’air d’avoir tellement de difficulté. Au début du 3e km, elle était un peu fatiguée, mais je lui ai dit que c’était normal. C’est toujours le pire bout de la course. Au 4e kilomètre, nous avons commencé à accélérer, puis nous avons fait un beau sprint final. Chrono : 32 minutes 19, donc bien en deçà de l’objectif fixé. J’ai adoré courir avec ma sœur! Et je pense qu’elle aussi a apprécié l’expérience. D’après moi, ce ne sera pas sa dernière course! Hier, nous avons écouté Spirit of the marathon pour nous motiver, et elle a par la suite affirmé qu’elle souhaitait faire un marathon un jour.


    Après ça c’était le 10 km (non, je ne le courais pas celui-là), mais j’avais super hâte d’aller encourager mes amies. Beaucoup ont eu d’excellentes performances. Je pense notamment à Isabelle, Jean-Pierre, Anne, Véronique, Geneviève, Josée, et d’autres dont je ne connais pas le nom. C’était très inspirant de les voir courir. Je commence à avoir pas mal hâte de faire des 10 km moi aussi!


    Enfin, le clou de la journée, ma petite nièce Aryane âgée de 3 ans ½ a participé au 1 km. Elle était incroyablement mignonne avec son gros dossard, et elle a fait ça comme une championne. Elle était ravie de sa médaille! (Tout les enfants en reçoivent une à la ligne d’arrivée.)



    À la fin de tout, je suis allée chercher ma médaille parce que, eh oui, je suis arrivée première dans ma catégorie d’âge. (Je sais très bien que la compétition n’était pas forte, mais quand même, ça fait un petit velours!) À la table des médailles, un autre Vainqueur médaillé, qui connait bien mon niveau, m’a demandé perplexe : « As-tu des enfants? ». Je lui ai dit : « Euh, non ». Il m’a répondu : « C’est parce que c’est la table des médailles ici… ». Et vlan! Pas eu le temps de répondre, il est parti. Bof! De toute façon, je sais bien que je suis une coureuse débutante. J’ai un petit côté compétitif, mais je veux surtout avoir du plaisir!

    Et je pense que je vais être comblée sur ce plan cette année!

    28 mars 2009

    Citations stimulantes

    Demain, première course de la saison! Voici quelques citations qui m’aident à me préparer psychologiquement! Elles sont toutes tirées de mon nouveau livre fétiche, The Competitive Runner’s Handbook (j'ai pris la liberté de les traduire en français).

    Pour performer, vous devez croire en vous. Il y a un lien fonctionnel entre la physiologie et la psychologie. Si vous adoptez une attitude confiante, votre corps suivra.

    Il importe que vous vous voyiez comme un athlète. Oui, oui, vous! Que votre rythme soit de 3 minutes du km ou de 7 minutes du km, ou que vous ayez 20 ans ou 60 ans, vous essayez de vous dépasser tout comme les coureurs d’élite qui forment la tête du peloton. Soyez fier de vous comme coureur.

    Pour lutter contre l’inconfort pendant une course, essayez d’accélérer un peu le rythme. Cela peut surprendre, mais en allant un tout petit peu plus vite, vous pouvez diminuer la sensation de fatigue. Comme vous utiliserez alors des muscles différents, les muscles fatigués pourront se reposer un peu. Après environ un kilomètre, retournez à votre rythme cible.

    C’est toujours avec un peu d’appréhension qu’on envisage la douleur qui accompagne les courses. Cela dit, plus on arrive à accepter l’inconfort durant une course, plus on peut courir vite. Pour avoir une bonne course, il faut savoir accueillir la douleur.

    Votre cerveau peut travailler avec vous ou contre vous. Ne doutez pas de vos capacités et n’essayez pas de justifier une mauvaise performance éventuelle. Laissez plutôt s’exprimer votre talent et toutes les heures d’entraînement que vous avez dans le corps. Au lieu de laissez votre cerveau agir comme un boulet, préparez-le à vous mener sur la voie du succès.


    Bonne chance à tous et à toutes pour la course de demain!

    11 mars 2009

    Petit congé

    J’ai le cerveau si fatigué que je vais prendre deux jours de congé la semaine prochaine. Quand on est travailleur autonome, on ne prend pas congé. Pas même les soirs, pas même la fin de semaine. JAMAIS (bon, sauf pour aller en voyage, mais ce n’est pas vraiment reposant). Je me paierai donc tout un luxe!

    Je compte profiter de ces deux jours pour faire le point sur ma carrière. Pas que je veux abandonner la traduction, loin de là. Je suis faite pour ce métier. Si la traduction n’existait pas, je ne survivrais pas sur le marché du travail. Je serais réduite à rien du tout. Quel autre métier conviendrait croyez-vous à une personne misanthrope, dépourvue d’imagination et allergique au travail d’équipe, mais néanmoins fascinée par les mots et avide de stimulation intellectuelle? J’ai cherché. Il n’y a que la traduction.

    Je suis choyée, j’ai des clients du tonnerre. Je crois bien qu’il ne s’en fait pas de meilleurs. Ils me confient des textes intéressants, ils prennent le temps de me remercier et même de me féliciter à l’occasion et ils me paient fort bien. Il va sans dire que je veux les garder. Longtemps.

    Mais j’aspire à plus. Je voudrais avoir la chance de traduire les textes les plus intéressants qui soient (rien de moins…). C’est pourquoi, mes deux jours de congé, je vais les utiliser pour rêver, pour explorer les possibilités. Si j’avais le choix, et si l’argent n’était pas un facteur, qu’est-ce que j’aimerais le plus traduire? De la grande littérature, des prospectus, des romans-jeunesse, des livres sur le sport, des manuels scolaires?

    Hum! Des manuels scolaires… L’ancienne première de classe en moi frétille d’enthousiasme à cette idée. J’ai toujours adoré les manuels scolaires! Au secondaire, je les lisais avant même le début des classes. Il se peut qu'il y ait une piste à explorer de ce côté-là.

    N’empêche que je vais continuer de réfléchir. J’aime l’idée de faire le point sur ma carrière. Ça me donne une impression de grande liberté. Le métier de traducteur donne accès à une vaste mer de connaissances. À moi de choisir où je veux plonger.

    *********************************

    Côté course, la motivation n’est pas au zénith. Ce sport me procure très peu de plaisir ces temps-ci. Tous mes entraînements sont souffrants et désagréables. Il faut dire qu’au cours des dernières semaines, j’ai négligé les légumes en plus d’avoir été fort permissive sur le fast-food. Ça explique peut-être le manque d’énergie. Et puis c’est le mois de mars. Le mois de ma fête et aussi le pire mois de l’année. Vous allez voir, dans environ 10 jours il va tomber de la slush directement du ciel. C’est comme ça chaque année. Début du printemps, mon œil!

    1 mars 2009

    Nouvelle attitude

    Depuis 4 semaines, je suis très disciplinée! Je m’entraîne rigoureusement selon le volume et l’intensité « prescrits », et, oh surprise, il y a eu quelques petits débloquages cette semaine.

    Voici ce que je fais :

    Mardi : C’est l’entraînement de groupe du club des Vainqueurs. Je cours maintenant avec le groupe 3 presque toujours. Quand tout va bien, je fais environ 11 ou 12 km, ce qui comprend la période d’échauffement individuelle, les dynamiques de groupe, les intervalles comme telles et le retour au calme. Depuis 2 semaines, je cours avec une autre fille qui a exactement le même rythme que moi. C'est motivant! Avant, je courais toujours toute seule, soit en milieu de peloton, soit en fin de peloton.

    Jeudi : C’est l’entraînement au centre Claude Robillard. C’est un entraînement qui me permet vraiment d’améliorer ma vitesse. Ce que j’aime c’est que les autres coureurs sont beaucoup plus forts que moi, et ça aide mon cerveau à comprendre la vitesse qu’il faudra que j’atteigne un jour. Pour le moment, je fais à peu près 60 % des intervalles par rapport à ce que les autres coureurs font. Je n’ai pas trop de mal à suivre leur rythme lorsqu’on fait des intervalles de 50 à 150 mètres, parce que je suis très à l’aise en anaérobie et que j’ai des jambes puissantes (ce qui étonne certains gars d’ailleurs). Pour les 300 mètres, je ne suis pas trop loin en arrière non plus. Mais pour tout ce qui dépasse 300 mètres, je dois aller beaucoup, beaucoup plus lentement que les autres. Je reste patiente. Je pense que ça va s'améliorer graduellement.

    Samedi : C’est ma « longue » sortie. Je mets « longue » entre guillemets, parce que pour l’instant, je dois courir 50 minutes, tout au plus, à un rythme de 6 minutes 45 par kilomètre. Au début, c’était assez exigeant de maintenir ce rythme, mais maintenant, ça va super bien. Hier, étonnamment, j’ai pu maintenir très facilement un rythme de 6 minutes 15 par kilomètre (en me forçant toujours pour ne pas accélérer). J’avais vraiment l’impression qu’un miracle s’était produit! (Il faut quand même dire que j’ai couru sur une piste cyclable exempte de neige ou de glace et qu’il n’y avait pas de vent du tout, ni de pentes). Je sentais que j’aurais pu continuer beaucoup plus longtemps à ce rythme, mais j’ai arrêté, comme prévu, après 50 minutes.

    Dimanche : C’est ma courte sortie de récupération, qui doit durer environ 30 minutes.

    Depuis quelques semaines, avant mes entraînements du mardi et du jeudi, qui sont de loin les plus exigeants, je me prépare psychologiquement. Je me prépare à l’idée que je vais devoir fournir un effort maximal, que je vais ressentir beaucoup de fatigue et d’essoufflement, et que c’est très bien comme ça. Mes entraînement sont nettement plus efficaces depuis.

    Je pense aussi que le fait que ma longue sortie a été raccourcie de beaucoup me permet d’avoir assez d’énergie pour faire deux bons entraînements en intensité.

    J’ai lu quelque part, que les coureurs « rapides » qui veulent faire des courses de longue distance doivent d’abord s’entraîner à vitesse rapide et à bas volume, et augmenter graduellement le volume. C’est le contraire pour les coureurs endurants. Ceux-là ont plutôt avantage à s’entraîner à haut volume, puis à augmenter leur vitesse graduellement.

    C’est pour ça que ma première course cette année sera un 2 km à Lasalle. L’objectif pour le moment sera d’avoir un chrono inférieur à 10 minutes.

    Après ça, je vais faire le 5 km du demi-marathon de Montréal. L’objectif à atteindre sera de 25 minutes.

    Ensuite, je vais faire un autre 2 km, puis un autre 5 km, pour enfin faire mon premier vrai 10 km à Ottawa (l’objectif sera de 54 minutes).

    Je compte toujours faire mon premier demi-marathon en septembre.

    Ce plan de match très progressif me convient bien. J’ai envie de prendre bien mon temps avant de courir mon premier marathon. Je veux surtout que mes articulations soient assez solides pour soutenir le volume d’entraînement requis pour une telle distance.

    En attendant, je vais bien m’amuser c’est sûr. Parce que J’ADORE la vitesse!

    23 février 2009

    De bonnes et de moins bonnes raisons de courir

    C’est très difficile de rester motivée quand on vit constamment des échecs. En course, je vis constamment des échecs. Quand je me chronomètre, mon temps est systématiquement moins bon que prévu. Quelle que soit la distance. Et pas juste un peu. Toujours BEAUCOUP moins bon que prévu.

    La semaine dernière, je me suis essayée sur 800 mètres pendant mon entraînement sur la piste à Claude Robillard. Je pensais être capable de courir ça en 2 minutes 50 à peu près, ce qui est déjà vraiment hyper nul. Eh non! Trois minutes quinze! TROIS maudites longues minutes QUINZE.

    En ce moment, je ne me souviens plus pourquoi je cours. Je ne sais pas comment gérer l’absence de talent.

    Va falloir que je me fasse une liste.

    Je cours parce que :
    1. Je veux être mince. Idéalement, vraiment très, très mince.
    2. Je veux rester jeune longtemps. Idéalement, toujours.
    3. Je veux que mes artères soient propres. Je veux être immunisée contre les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires et le diabète. Et idéalement, contre le cancer, l’alzheimer, les maladies dégénératives, l’arthrite, la mort.
    4. Je veux finir un marathon. Et, idéalement, me qualifier pour Boston.
    Bon cette liste n’est pas motivante. Elle respire la mauvaise foi. Je recommence.

    Je cours parce que :
    1. La course me met de bonne humeur.
    2. Je rencontre vraiment plein de gens parfaitement fascinants. Je me fais plein d’amis.
    3. J’arrive à apprécier la nature avec plus d’intensité quand je cours.
    4. Je peux revivre l’exaltation (et l’adrénaline!) des compétitions sans avoir à être une athlète d’élite.
    5. Je sais que ma santé ne peut trouver meilleur alliée que la course.

    Voilà qui est mieux; cette liste-là me fait du bien. Il ne faut pas que je l’oublie. Tant pis, tant pis, tant pis si je ne cours pas vite. (De toute façon, même si je courais 800 mètres en 2 minutes, je ne serais pas plus satisfaite de moi que je ne le suis maintenant, parce que je serais quand même plus lente que quelqu’un d’autre!)

    10 février 2009

    Dur entraînement

    J'ai eu un entraînement carrément souffrant ce soir. Heureusement, je pense que ça m'a donné droit à plus d'endorphines que d'habitude. Je plane maintenant!

    J'ai eu l'occasion de me pratiquer à affronter mes pensées négatives (du genre de celles qui se pointent le bout du nez à la fin du 3e km sur un 5 km et qui doivent se faire particulièrement menaçantes durant un marathon). Je n'étais pas très habile pour les faire partir ce soir, alors j'ai eu du mal à garder le rythme à plusieurs reprises. J'ai failli stopper mon entraînement au beau milieu pour aller retrouver mon lit au plus vite. Mais au moins j'ai pas fait ça.

    J'ai de la misère à déterminer si je m'écoute trop ou si je me pousse trop.
    C'est peut-être un mélange des deux.

    1 février 2009

    Semaine du 26 janvier

    Je viens de connaître ma meilleure semaine d’entraînement depuis que je suis coureuse. Ça fait un bien immense!

    Lundi : Je suis allée nager à la piscine près de chez moi. Il y avait au moins 6 personnes par couloir, alors j’ai dû faire beaucoup de slalom entre les nageurs. Après 15 minutes, j’étais déjà morte d’ennui, mais j’ai réussi à me rendre jusqu’à 35 minutes. J’ai fais environ 25 allers-retours de 25 mètres (les trois quarts en crawl et le quart en brasse). C’est platte nager; j’haïs ça. Mais c’est un excellent entraînement complémentaire, alors je vais sûrement me rendre à la piscine régulièrement dorénavant.

    Mardi : Entraînement de groupe au stade. Je me sentais très bien avant l’entraînement, c’est pourquoi j’ai décidé de me joindre au groupe 3. Nous avons fait 3 séries : la première de 2 tours (2,4 km), la deuxième de 1 tour (1,2 km) et la troisième de 2 tours (2,4 km). J’ai réussi à suivre plus ou moins le peloton durant les deux premières séries, mais j’ai traîné un peu de la patte dans la dernière (en compagnie de quelques autres filles). J’étais très contente de mon entraînement. J’ai pu me donner à fond, et je n’ai pas ressenti de douleur aux genoux! Total : 9,2 km (échauffement et retour au calme compris).

    Mercredi : J’ai fait 20 minutes d’elliptique dans le sous-sol, ainsi que des squats, des exercices pour les deltoïdes et les trapèzes supérieurs, des exercices de renforcement pour les quads, les psoas et les abdos. J’ai aussi étiré soigneusement mes quadriceps, mes psoas, ma bandelette illio-tibiale et mes ischios.

    Jeudi : 7,51 km (57 minutes) incluant 4 x 3 minutes de demi-train dans les rues plus ou moins bien déblayées près de chez moi. L’entraînement a été assez exigeant parce que l’adhérence avec le sol était souvent très mauvaise et que j’ai dû escalader quelques petits bancs de neige. J’ai couru avec mes anciens souliers (qui sont encore bons), et j’ai eu mal aux genoux et à la bandelette IT. Je me suis bien étirée après l'entraînement.

    Vendredi : Repos complet

    Samedi : Course relaxe au parc Lafontaine : 4,48 km en 30 minutes. Il faisait très froid, mais au moins, comme la neige était très tapée, l’adhérence était bonne.

    Dimanche : Mes genoux supportent souvent assez mal mes longues sorties, alors je me suis dit que j’irais très lentement, mais que j’essaierais de courir plus de 10 km pour la première fois. La température était relativement agréable. Je suis allée courir au parc Angrignon, et la neige était bien tapée. En général, j’avais une bonne prise sur le sol avec mes souliers. J’ai réussi à courir pendant 1 h 28, mais très, très lentement. J’ai parcouru 12 km en 1 h 28. C’est très lent, mais je suis contente d’avoir été raisonnable, car je n’ai pas eu mal aux genoux du tout pendant la course ni après! Yééé!

    Cette semaine, j’ai battu plusieurs records d’entraînement : plus longue sortie (1 h 28 vs 1 h 15), plus grand nombre de km parcourus en une seule sortie (12 km vs 10 km), plus grande nombre de km parcourus en une semaine (33,26 km vs 28 km) et plus grand nombre de minutes de course en 1 semaine (235 minutes vs 205 minutes). Et je dirais que mes articulations (chevilles et genoux) vont mieux que jamais. Tout va bien, je me sens sur la bonne voie.

    Principaux apprentissages de la semaine

    1- Il faut que je m’étire religieusement tous les jours pour que mes genoux aillent bien. (Cette semaine, je me suis étirée tous les jours.)

    2- Il vaut mieux que je coure toujours avec mes nouveaux souliers et mes nouvelles orthèses. Je pensais que ce serait une bonne idée d’alterner les souliers pour varier les points de tension, mais ce n’est pas une bonne idée. La seule fois où j’ai eu mal aux genoux cette semaine, c’est quand j’ai porté mes anciens souliers, sans mes orthèses (jeudi).

    3- Il n’est pas nécessaire d’être meilleur que les autres pour « avoir le droit » d’être fier de soi. Avant j’avais tendance à valoriser uniquement les personnes naturellement talentueuses. Si j’avais eu à étudier fort pour un examen, à bûcher de nombreuses heures sur une traduction ou à reprendre plusieurs fois un pas de danse pour le réussir, j’avais honte de l’avouer. Je voulais avoir l’air supérieure et intouchable (ishh, ça sonne snob, et ça l’est probablement). Maintenant, je découvre les vertus de l’effort. Je n’ai pas de talent naturel en course. Je trouve ça vraiment très, très difficile. Je ne me suis jamais entraînée aussi assidûment de ma vie, et mes progrès sont pourtant infiniment lents. Malgré tout, j’ai rarement été aussi fière de mes résultats. À mon grand bonheur, cette nouvelle façon de voir les choses commence à avoir des répercussions positives dans ma vie personnelle et professionnelle.

    22 janvier 2009

    Calendrier 2009

    J'ai enfin eu le temps de préparer mon calendrier de course 2009! Cette année, ma plus longue course sera un demi-marathon.

    Ma première course de l'année devait être un 800 m, mais c'était cette semaine, et je n'y suis pas allée parce que je suis encore incapable de courir sans tousser comme une perdue. Je suis déçue, mais j'ai d'autres objectifs très palpitants alors je regarde devant moi.

    Voici les courses que je prévois faire. Celles qui sont suivies de trois astérisques sont celles qui m'apparaissent prioritaires :

    Mercredi 18 février : Crépuscule ARAM - 1500 m sur piste
    JY me conseille vivement de ne pas la faire si j'ai encore mal au genou.

    Dimanche 29 mars : Course de Lasalle - 5 km
    J'ai hâte de refaire un 5 km, et j'espère battre le chrono de 26:47 que j'ai obtenu au parc Lafontaine.

    Dimanche 19 avril : 5 km/demi-marathon Banque Scotia de Montréal - 5 km ***

    Dimanche 26 avril : Course de Sainte-Thérèse - 2 km
    Je compte faire quelques 2 km pour m'amuser, et surtout, pour améliorer ma vitesse.

    Samedi 16 mai : Course Pierrefonds - 2 km

    Samedi 23 mai : Marathon d’Ottawa - 10 km ***
    Ma course la plus importante du printemps!

    Dimanche 21 juin : Tour du Lac Brôme - 10 km
    J'ai entendu dire que cette course comportait beaucoup de côtes; je ne m'attends donc pas à un très beau chrono ici. Mais mes parents ont déjà eu un chalet au lac Brôme, et j'ai envie de retourner faire un tour à Knowlton, un très bel endroit!

    Dimanche 2 août : Défi Sainte-Anne de Bellevue - 2 km

    Mercredi 12 août : Le 5 km Endurance - 5 km

    Dimanche 30 août : Marathon des deux rives de Lévis et Québec - 10 km

    Dimanche 13 septembre : Marathon Oasis de Montréal - 5 km
    Il se peut que je fasse plutôt mon premier demi au Marathon de Montréal et que je laisse faire le demi de Toronto...

    Dimanche 27 septembre : Toronto Waterfront half marathon - demi-marathon ***

    Dimanche 18 octobre : Classique du Parc Lafontaine - 10 km

    Dimanche 22 novembre : Marathon de Philadelphie - demi-marathon
    Pas sûre que j'irai si loin pour faire un demi... je vais décider ça plus tard.

    Je suis franchement très excitée à la perspective de ma première vraie saison de course qui commence bientôt!

    J'ai envie de me fixer des objectifs. C'est très approximatif compte tenu du fait que je n'ai pas beaucoup de points de repère, mais voilà :

    2 km : 9:30 minutes
    5 km : 25 minutes
    10 km : 54 minutes
    Demi-marathon : 2 h 15 (au début j'avais écrit 2 h, mais après quelques recherches, je me suis rendu compte que c'était irréaliste)