19 août 2011

5 km Endurance 2011

J'attends toujours le 5 km Endurance avec beaucoup d'impatience. C'est l'une de mes courses préférées de l'année! Elle se passe à 500 mètres de chez moi, sur du plat, un soir d’été et n’est que de 5 km. Que demander de plus? Cette année, je m’attendais à battre mon record de beaucoup étant donné que je suis plus en forme que jamais. S’il est vrai que je n’ai fait aucun entraînement spécifique pour de la courte distance puisque je suis en plein cœur de mon entraînement de marathon, je sais que mon endurance cardiovasculaire s’est drôlement améliorée – justement en raison dudit entraînement. Il aurait été bien étonnant que je ne batte pas mon record personnel.

Le hic, c’est que j’ai été très épuisée au cours de la semaine qui a précédé cette course. Mes douleurs aux chevilles étaient pires que jamais, ma fasciite plantaire refaisait des siennes, et surtout, j’avais constamment besoin de dormir. Lundi, j’ai dormi 10 heures pendant la nuit, puis j’ai eu besoin d’une sieste de 3 h en après-midi. Mardi, exactement le même scénario : une autre nuit de 10 heures, puis une autre sieste de 3 h en après-midi! Extrêmement inhabituel! Je ne pouvais qu'être atteinte de cancer ou en train de couver une sclérose en plaques selon mon raisonnement. Dans la nuit de mardi à mercredi, j’ai encore dormi 10 h, puis je me suis réveillée avec des étourdissements – légers mais très incommodants. En 2001, j’ai eu une grosse labyrinthite virale qui m’a tenue alitée pendant deux semaines et qui a continué de me hanter pendant près d'un mois. Il faut dire que j'ai été choyée par la vie côté santé; cette labyrinthite a été de loin ma pire maladie. Moi qui ai la nausée facile, je vous laisse imaginer combien le fait d’avoir de violents étourdissements constants m’a été pénible. Depuis cette labyrinthite, j’ai eu plusieurs rechutes, mais d’intensité moindre heureusement. Ces rechutes surviennent toujours quand je suis très stressée et fatiguée. C’est comme ça que mon corps m’avertit que j’en fais trop ou que je dépasse mes limites. Au fil du temps, ces rechutes se sont espacées de plus en plus, et je croyais bien en être libérée. C’est pourquoi j’ai été très désagréablement surprise de ressentir des étourdissements le matin même de ma course. Voilà qui expliquait mon immense besoin de sommeil des derniers jours en tout cas! Mon organisme essayait probablement de combattre le virus. J’avais très peur que ce soit une nouvelle labyrinthite en bonne et due forme (et non une simple petite rechute) qui m’aurait mise KO pendant deux semaines. Je croyais déjà mon marathon à l’eau. Rien pour améliorer mon état d'esprit qui était assez négatif au cours des derniers jours pour diverses raisons.

J’ai passé la matinée dans un état épouvantable. J’alternais les séances de travail devant mon ordinateur et des pauses dodo sur le divan. J’avais de la misère à marcher, mais je ne voulais pas tout de suite mettre une croix sur ma course prévue pour 19 h 15. Si c’était une simple rechute, mon état allait peut-être s’améliorer rapidement. Et c’est ce qui s’est produit. Vers 15 h, je me sentais encore très somnolente, mais moins étourdie. J’ai réussi à travailler pendant trois heures consécutives, après quoi je suis partie à pied, avec mon amoureux et Oslo, jusqu’au Centre sportif de DDO où avait lieu la course. Je me suis mise à être très nerveuse, car il était hors de question pour moi de ne pas battre mon record, malade ou pas.
Arrivée sur place, j’ai vu mes amies Véronique et Sylvie, et ça m’a mise de très bonne humeur. Elles avaient l’air en forme et prête à rocker leurs courses respectives.

J’ai fait un bon échauffement de 2 km, comprenant 3 ou 4 accélérations, et je me suis empressée d’aller voir le départ de la course de 2 km à laquelle participait Sylvie. C’est toujours inspirant de voir les autres courir et ça m’a donné de l’énergie pour ma course.

Au départ du 5 km, j’avais une super belle attitude. J’étais confiante, car je considère désormais que 5 km de souffrance, ce n’est rien du tout. Disons que les longues sorties à la fin desquelles je dois faire de nombreux kilomètres à ma vitesse de demi-marathon m’ont habituée à tout endurer (d’ailleurs, demain je dois faire 29 km, dont les 13 derniers à mon rythme de demi-marathon, et je crois que je vais en mourir – je vous en redonne des nouvelles). Bref, j’étais prête à le courir vite mon 5 km et à ne pas paniquer si ça se mettait à être difficile.

Les deux premiers kilomètres ont été hyper faciles. J’ai dû me ralentir un peu, car je courais trop vite (finalement je les ai fait en 4:36 et 4:33, respectivement, sans grand effort). Mais au milieu du 3e kilomètre, comme d’habitude, ça s’est mis à être pas mal plus difficile. Le souffle a commencé à me manquer. Ma seule préoccupation était désormais d’essayer de maintenir le rythme, mais je n’y suis pas vraiment parvenue. Mon 5e kilomètre, en particulier, n’a pas bien été. D’habitude, c’est toujours de très loin mon plus rapide, mais pas cette fois-ci. Je ralentissais beaucoup. Je n’ai même pas réussi à sprinter très fort à la fin. Je n’avais plus de jus. Sur le coup, j’étais un peu déçue, car au fond de moi, j’espérais passer sous les 23 minutes, et ça n’a pas été le cas du tout. Mais j’ai tout de même battu mon record précédent de presque 30 secondes. Mon chrono officiel : 23:26. C’est très bien quand même! J’aurais peut-être fait mieux si j’avais été dans un meilleur état, mais peut-être pas. Très difficile à dire!
Chose certaine, je n'ai pas réussi à aller chercher toutes mes ressources intérieures. Je me souviens d'avoir souffert beaucoup plus lors de courses de 5 km précédentes (p. ex., ma dernière course au parc Lafontaine et le 5 km que j'avais couru au Parc Jean-Drapeau). Mais ce n'est pas tous les jours qu'on arrive à puiser très profondément au fond de soi. Ce n'était pas une journée comme ça.

Voici mes temps de passage :
1er km : 4:36

2e km : 4:33

3e km : 4:42

4e km : 4:44

5e km : 4:40 (d’habitude, je suis toujours environ 20 secondes plus vite au dernier km…)

Je suis contente d’avoir couru malgré mes légers étourdissements, car je me sentais beaucoup mieux après la course.
Et le plus important, c'est que j'ai aussi retrouvé le moral. La course, c'est le meilleur antidépresseur du monde!


Sprint final (je suis un peu traumatisée que la fille derrière moi, qui écoute de la musique pendant une course de 5 km et qui a l'air de faire une promenade de santé, coure à la même vitesse que moi...)



Presque arrivée!



Bon, c'est la face que je fais quand je trouve un animal cute, en l'occurrence Oslo. On voit aussi qu'après plus de 10 ans sans jouer au volley, j'ai toujours l'épaule droite plus musclée que la gauche.


Oslo qui s'intéresse beaucoup à Véronique, et les beaux yeux de mon amoureux en arrière plan.



Du bon blé d'Inde entre amis. Il était vraiment délicieux!

5 commentaires:

Luc a dit…

Une belle course festive et félicitations pour ta performance dans des conditions physiques difficile.

Isabelle (Singapour) a dit…

Comme toujours, récit très intéressant! Je ne suis pas une sportive comme toi, mais on partage assurément des traits hypocondriaques. Lâche pas la patate ma chère. Bonne course au Marathon de Montréal. Très hâte de te lire.

Sylvie a dit…

En tout cas, tu m'as beaucoup impressionnée. Faire une si belle perfo dans des conditions aussi pas évidente. Tu es une championne ;)

Claire a dit…

Ouf! Mais quelle histoire!!! Et tu as couru à ce rythme après avoir été si mal en point!!! Je te lève mon chapeau!!!! Un gros bravo!!! (J'adore tes photos!)

jamfil a dit…

je me répète pour la 19898237462 fois, mais quelle foulée tu as! Quand je vais être grande je veux avoir une foulée qui ressemble à ça!