11 juin 2011

Triathlon de Tremblant

Je ne sais pas si je devrais écrire mon billet à chaud comme ça, parce que le seul sentiment que je ressens actuellement est de la déception. Il y a deux semaines à peine, je disais à mon coach : « je ne veux pas m’entraîner en vélo ni en natation, parce que mes résultats de triathlon je m’en fous. Ce qui est important pour moi c’est le marathon de Montréal. » Et bien, il semble que ce ne soit pas vrai. J’aurais aimé faire bien mieux. Et maintenant je suis triste.

Au cours du dernier mois, je suis quand même allée nager 2 fois et je suis allée rouler une fois. Mais je me suis presque seulement entraînée en course à pied. Jusqu’à avant-hier, je croyais que le parcours de vélo de Tremblant était plat. J’ai donc négligé de pratiquer mes changements de vitesses. Je n’avais pas mis mon vélo sur le petit plateau depuis l’année dernière. Mais, oh surprise, il y a trois côtes successives sur le parcours : une petite, une grosse et une moyenne. Et comme il fallait faire cinq tours, ça donnait quinze côtes. Au début de la deuxième côte du premier tour, le levier de vitesse du petit plateau s’est brisé : « Ah! non! Fuck! Fuck! Fuck! Osti de vélo de marde! J’aurais donc dû prendre du Shimano 105 comme me l’avait recommandé Sylvie! ». Puis j’ai eu un petit moment de soulagement parce que ça rendait la gestion de mes vitesses moins compliquée. Je me suis dit que j’allais me servir de mes quadriceps légendaires et monter les côtes avec ma force brute. C’est ce que j’ai fait. J’ai monté les quatorze côtes restantes sur le gros plateau en forçant comme une déchaînée. J’avais peur de briser mon pédalier tellement je forçais. J’avais les quadriceps qui brûlaient énormément, mais c’est une sensation à laquelle je suis habituée à cause de la musculation de volleyball. J’étais aussi extrêmement essoufflée, et cette sensation là je ne l’ai pas encore apprivoisée.
Mais un triathlon, ça ne commence pas par le vélo! La natation est la portion que j’ai préférée, et de loin! Avant le départ, j’avais des frissons d’excitation et de fierté à l’idée de participer à un « vrai » triathlon. L’épreuve de natation m’a toujours énormément impressionnée et je n’en revenait pas d’y participer moi aussi maintenant. Il faisait beau, l’eau n’était pas trop froide, et je me sentais invincible (et insubmersible) avec mon wetsuit loué à la boutique Courir. La natation s’est passée sans trop d’histoire, à part quelques coups de coude et coups de pieds reçus et donnés. Vers le début, je suis souvent restée prise en arrière de certaines personnes qui avaient du mal à avancer, puis j’ai pris ma vitesse de croisière. Je me suis concentrée pour être bien détendue. J’ai nagé à un rythme rapide (pour moi), mais non épuisant, car je voulais me garder du jus pour les autres épreuves.

Ma transition s’est bien passée (merci à Véronique Meunier qui m’a rappelé les essentiels de l’organisation des transitions). J’ai couru jusqu’à l’endroit où on a le droit de monter sur nos vélos et, comme lors de mon try-a-tri de l’an dernier, ça m’a pris beaucoup de temps pour clipper mes soulier sur pédales. Mais ne vous inquiétez pas j’ai fini par réussir et à me joindre aux autres cyclistes. Oh! Que ça roulait bien sur la piste de course automobile de Tremblant. La surface était parfaitement lisse. C’est un parcours très rapide (avant les maudites côtes). Quand j’ai terminé mon 4e tours (sur 5), j’ai vu une fille que je connais vaguement terminer sont 5e tour et ça m’a un peu démoralisée. J’étais tout de même contente un peu parce qu’il ne restais plus qu’un tour.
Après le vélo, et bien, j’étais crevée et je ne sais pas comment j’ai fait pour courir, d’autant plus que le parcours de course était très vallonné. Je ne reconnaissais pas mes jambes et je me sentais vraiment épuisée. Je me demande comment il est possible de faire un Ironman (c’est genre 9 fois la distance d’ aujourd’hui, que j’ai pourtant trouvé très longue!) Bref, je n’étais pas très fière de ma course non plus.

D’un autre côté, je trouve que ça m’a fait un excellent entraînement d’endurance plus de trois mois avant mon marathon. On va pouvoir bâtir là-dessus. J’aimerais bien me « reprendre » dans au moins un autre triathlon cet été, mais je crains que ça hypothèque ma préparation en vue du marathon. C’est quand même la course qui demeure ma priorité.

Voici donc mes résultats d’aujourd’hui :
Natation : 18:49 minutes (distance de 750 m)
Vélo : 51:35 minutes (distance de 21,3 km)
Course : 28:36 minutes (distance de 5 km)


Total : 1 h 38 minutes 59 secondes

 C’est ça qui est ça. Si je veux être meilleure, va falloir que je m’entraîne et vélo et en natation.
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En apparté, il faut que je parle des gens qui étaient là et qui ont rendu l'expérience agréable. D'abord, j'avais l'immense plaisir d'avoir Stéphane et Oslo comme supporters! C'est toujours agréable de se faire encourager par son amoureux et son bébé chien! Il y avait aussi Véronique, qui n'a pu participer en raison de sa blessure à l'épaule, et qui était là avec le beau Goliath. Véronique m'a aidée à organiser les 45 dernières minutes de mon temps avant le départ. Sans elle, j'aurais sûrement continué de tourner en rond pendant un bout, et j'aurais été en retard dans ma préparation! (Et un gros merci à Goliath qui a complètement épuisé Oslo. J'ai un chien qui DORT en ce moment!) Dans la zone de transition, j'étais à côté de mes amies Caroline et Valérie. Caroline en était elle aussi seulement à son 2e triathlon et elle était tout aussi stressée que moi! Valérie, pour sa part, semblait plus détendue, forte de ses quelques années d'expérience en triathlon. Elle nous a prodigué d'excellents conseils pour nous détendre. Enfin, je tiens à remercier le très généreux athlète du Club olympique triathlon qui m'a gonflé mes pneus de vélo alors que j'étais sur le point de pleurer en raison de ma pompe brisée. Merci à ce gentil inconnu!

Je tiens aussi à remercier mon coach, JP, qui est toujours si patient avec moi. Je ne suis pas une "athlète" facile, car j'ai souvent des hauts et des bas. J'apprécie énormément toute l'aide qu'il m'offre! Maintenant que je suis motivée, je suis sûre que nous arriverons à de beaux résultats.
À bien y penser (maintenant que je ne suis plus « à chaud » comme je l'étais au début de mon texte), ce fut une très belle expérience. Je suis chanceuse d'être en mesure de faire du sport comme ça et de pouvoir me dépasser!» Et ce que j'aime le plus dans tout cela, ce sont les amis merveilleux que je me suis fais dans le monde de la course à pied et du triathlon. Je vous aime. xxx

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo Geneviève pour ce 2e triathlon!

Anne

Anonyme a dit…

Ça n’hypothéquera pas ta pas ta préparation marathon, tu peux même t'économiser en faisant du vélo. Il y a un ratio de 4:1. 40 km de vélo = 10 km de càp. Ce qui est encore mieux, c'est que tu peux remplacer tes sorties récupération en càp par du vélo et tu récupères encore mieux. C'est ce que je fais et c'est ce que nous faisons dans notre club de triathlon. Ceci étant dit, mes félicitations pour ton triathlon. Ce n'est pas facile en faire.

Claire a dit…

Oui, on doit bien avouer que le ''à chaud'' n'est pas toujours gage d'objectivité dans nos compte-rendus et je suis bien contente que tu en viennes finalement à la conclusion que c'était une belle expérience!!! Car je trouve que tu t'en est sorti de façon magistrale!!! Tu as débuté tout ça l'an passé seulement... et avec très peu d'entraînement... et un plateau brisé... tu as réussis à te battre à fond!!! Bravo!!! Et je suis bien d'accord avec Luc, si tu demeures prudente, tes entraînements en vélo et natation seront des ''Xtrain'' très efficaces pour ta préparation marathon!!! Encore BRAVO pour ta performance et ta détermination!!!!

Vérane a dit…

Félicitations Geneviève! Moi, je trouve que tu t'en es plutôt bien tirée, compte tenu de ton manque d'entraînement en vélo et en natation et de ton problème mécanique... franchement, bravo! Y'en a plusieurs qui auraient abandonné la course de vélo dans les conditions... Ne sois pas trop sévère avec toi-même! ;-))