J’ai le cerveau si fatigué que je vais prendre deux jours de congé la semaine prochaine. Quand on est travailleur autonome, on ne prend pas congé. Pas même les soirs, pas même la fin de semaine. JAMAIS (bon, sauf pour aller en voyage, mais ce n’est pas vraiment reposant). Je me paierai donc tout un luxe!
Je compte profiter de ces deux jours pour faire le point sur ma carrière. Pas que je veux abandonner la traduction, loin de là. Je suis faite pour ce métier. Si la traduction n’existait pas, je ne survivrais pas sur le marché du travail. Je serais réduite à rien du tout. Quel autre métier conviendrait croyez-vous à une personne misanthrope, dépourvue d’imagination et allergique au travail d’équipe, mais néanmoins fascinée par les mots et avide de stimulation intellectuelle? J’ai cherché. Il n’y a que la traduction.
Je suis choyée, j’ai des clients du tonnerre. Je crois bien qu’il ne s’en fait pas de meilleurs. Ils me confient des textes intéressants, ils prennent le temps de me remercier et même de me féliciter à l’occasion et ils me paient fort bien. Il va sans dire que je veux les garder. Longtemps.
Mais j’aspire à plus. Je voudrais avoir la chance de traduire les textes les plus intéressants qui soient (rien de moins…). C’est pourquoi, mes deux jours de congé, je vais les utiliser pour rêver, pour explorer les possibilités. Si j’avais le choix, et si l’argent n’était pas un facteur, qu’est-ce que j’aimerais le plus traduire? De la grande littérature, des prospectus, des romans-jeunesse, des livres sur le sport, des manuels scolaires?
Hum! Des manuels scolaires… L’ancienne première de classe en moi frétille d’enthousiasme à cette idée. J’ai toujours adoré les manuels scolaires! Au secondaire, je les lisais avant même le début des classes. Il se peut qu'il y ait une piste à explorer de ce côté-là.
N’empêche que je vais continuer de réfléchir. J’aime l’idée de faire le point sur ma carrière. Ça me donne une impression de grande liberté. Le métier de traducteur donne accès à une vaste mer de connaissances. À moi de choisir où je veux plonger.
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Côté course, la motivation n’est pas au zénith. Ce sport me procure très peu de plaisir ces temps-ci. Tous mes entraînements sont souffrants et désagréables. Il faut dire qu’au cours des dernières semaines, j’ai négligé les légumes en plus d’avoir été fort permissive sur le fast-food. Ça explique peut-être le manque d’énergie. Et puis c’est le mois de mars. Le mois de ma fête et aussi le pire mois de l’année. Vous allez voir, dans environ 10 jours il va tomber de la slush directement du ciel. C’est comme ça chaque année. Début du printemps, mon œil!
4 commentaires:
Je comprend tout à fait ce sentiment de grande liberté. Tu as beaucoup de chance de pouvoir pratiquer le métier qui te passionnes, bien que tu as surement créée ta propre chance (!).
Bonne réflexion :-)
Ohhh moi c'est ce qui m'a toujours fait peur avec le travail à la maison, en faire trop! C'est plus difficile de fixer des limites. Tu les mérites ces journées de congé! Repose-toi bien. Et bonnes réflexions. Si ça te tente de traduire "autre chose" je suis sûre que tu serais capable. En plus, tu peux peut-être sauter dans autre chose en gardant un peu des "vieilles choses" question de te garder un parachute et te donner plus de confiance en sautant (mon analogie me fait vomir hahaha).
Eh bien! Je ne pensais pas que je lisais à l'occasion le blogue d'un clone! Comme toi, je suis né en mars, je plafonne côté course ce temps-ci (mais c'est normal, c'est comme ça à chaque hiver) et je suis traducteur!
Par contre, je ne traduis que des résumés banals d'émissions (comme job à temps plein) et des descriptions de vêtements (comme job à temps partiel chez moi). Faut croire qu'on est tous les deux incapables de s'arrêter de traduire et de courir malgré tous les efforts et sacrifices que ça demande! Ne te décourage pas côté course, ça va débloquer ce printemps. Et côté traduction de manuels scolaires, regarde du côté des éditions de la Chenelière, j'ai déjà traduit un manuel de maths pour eux.
Sylvie, tu as raison, je pense que j'ai un peu créé ma propre chance. J'ai travaillé fort pas à peu près pour me tailler une place dans le domaine de la traduction. Et je me fends toujours en quatre pour livrer des traductions de qualité.
Véronique, c'est vrai que quand on travaille à la maison, il est très difficile de détacher vie personnelle et vie professionnelle... Pour ce qui est de ton analogie du parachute, et bien il est certain que je vais garder mes clients actuels. J'aime quand même énormément le domaine pharmaceutique. Mais j'ai vraiment besoin d'élargir mes horizons!
Mathieu, enchantée de voir que j'ai un collègue traducteur qui est aussi coureur! C'est drôle que tu me suggères les éditions la Chenelière. C'est justement le premier éditeur sur ma liste. Je te souhaite une excellente saison de course. Tu me donneras des nouvelles de temps en temps.
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