23 février 2009

De bonnes et de moins bonnes raisons de courir

C’est très difficile de rester motivée quand on vit constamment des échecs. En course, je vis constamment des échecs. Quand je me chronomètre, mon temps est systématiquement moins bon que prévu. Quelle que soit la distance. Et pas juste un peu. Toujours BEAUCOUP moins bon que prévu.

La semaine dernière, je me suis essayée sur 800 mètres pendant mon entraînement sur la piste à Claude Robillard. Je pensais être capable de courir ça en 2 minutes 50 à peu près, ce qui est déjà vraiment hyper nul. Eh non! Trois minutes quinze! TROIS maudites longues minutes QUINZE.

En ce moment, je ne me souviens plus pourquoi je cours. Je ne sais pas comment gérer l’absence de talent.

Va falloir que je me fasse une liste.

Je cours parce que :
  1. Je veux être mince. Idéalement, vraiment très, très mince.
  2. Je veux rester jeune longtemps. Idéalement, toujours.
  3. Je veux que mes artères soient propres. Je veux être immunisée contre les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires et le diabète. Et idéalement, contre le cancer, l’alzheimer, les maladies dégénératives, l’arthrite, la mort.
  4. Je veux finir un marathon. Et, idéalement, me qualifier pour Boston.
Bon cette liste n’est pas motivante. Elle respire la mauvaise foi. Je recommence.

Je cours parce que :
  1. La course me met de bonne humeur.
  2. Je rencontre vraiment plein de gens parfaitement fascinants. Je me fais plein d’amis.
  3. J’arrive à apprécier la nature avec plus d’intensité quand je cours.
  4. Je peux revivre l’exaltation (et l’adrénaline!) des compétitions sans avoir à être une athlète d’élite.
  5. Je sais que ma santé ne peut trouver meilleur alliée que la course.

Voilà qui est mieux; cette liste-là me fait du bien. Il ne faut pas que je l’oublie. Tant pis, tant pis, tant pis si je ne cours pas vite. (De toute façon, même si je courais 800 mètres en 2 minutes, je ne serais pas plus satisfaite de moi que je ne le suis maintenant, parce que je serais quand même plus lente que quelqu’un d’autre!)

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, la difficile conciliation entre être satisfait de nos performances et atteindre les résultats don nous rêvons!!

Il faut trouver le moyen d'unir ces deux réalités : sans les rêves, nous ne nous poussons pas à dépasser nos limites, mais une petite dose de réalité des fois nous permet d'être content des résultats obtenus. (ok, c'est définitivement trop songé, je vais me coucher!!)

Quand c'est plus difficile, ben les copines sont toujours là pour motiver!!!

Mélanie

coureuse08 a dit…

Eh Geneviève, il ne faut pas désespérer! Au lieu de penser aux quelques personnes qui sont devant toi, pense à toutes celles qui sont derrière et qui même ne se décollent pas de leur sofa devant la télé!!!
Pourquoi tu focuses autant sur le 800m? (personnellement je déteste ce genre de distance, trop "rapide" et long à la fois) fais un demi, je suis sûre que tu vas cartonner et tu ne te poseras même plus la question pourquoi courir tellement que ce sera devenu une évidence...
j'ai hâte de te voir avec un beau sourire demain à l'entraînement!

Geneviève a dit…

Tu as bien raison Mélanie. Va falloir que j'apprenne à me fixer des objectifs ambitieux mais réalistes! C'est vrai que c'est super d'avoir des copines pour se garder motivées!

Anne : J'avoue que je suis un peu obsédée par le 800 mètres. Je pensais que ce serait la distance parfaite pour moi, mais vraiment pas finalement. C'est TELLEMENT essouflant!!! Pour ce qui est du demi-marathon, ça s'en vient... Mon premier sera à la fin de l'été. Ce printemps, je vais me concentrer sur des 2, des 5 et des10 km pour habituer encore un peu mes muscles et mes articulations à courir. Pour le moment, je n'arrive pas à dépasser 10 km en entraînement sans me blesser aux genoux... J'imagine qu'il suffit d'être patiente!

Véronique Meunier - Triathlon a dit…

Ouille, tu es vraiment dure pour toi!
La course, c'est une leçon de vie et ça le reste pour toujours. On a parfois des leçons d'humilité et d'autres fois, des leçons de persévérance.
Tu as encore bien le temps de t'améliorer.
La course, il faut que ça reste amusant!

Geneviève a dit…

La course m'aide beaucoup à mieux me connaître et à travailler certain points faibles de mon caractère. Je me rends compte que j'ai tendance à être très négative. Ce sera quelque chose à travailler!