6 septembre 2010

Mon premier marathon

Hier, c’était l’un des plus beaux jours de ma vie, car j’ai réalisé un grand rêve. C’était mon premier marathon.

Le matin de la course, je me suis réveillée très facilement à 5 h 39, une minute avant que sonne mon réveil. Je n’étais pas particulièrement nerveuse. Seulement très excitée et heureuse. J’ai déjeuné comme d’habitude et je me suis préparée en prenant mon temps afin de ne rien oublier.

J’ai dit bye à Oslo, et Stéphane est allé me reconduire au métro Lionel-Groulx. Dans l’auto, je commençais à être plus nerveuse et fébrile, mais je me disais que j’étais bien contente que ce ne soit pas un 5 km. Parce qu’un 5 km, c’est bien plus stressant. Il faut partir super vite dès le début et c’est difficile tout le long. Avec le marathon, je savais qu’au moins les 10-15 premiers km seraient très faciles. Le moment de la souffrance était éloigné dans le temps. Trop éloigné pour que j’aie à y penser toute suite. Je savais que j’allais devoir puiser loin au fond de moi, mais plus tard. Et rendue là, je serais si près de mon rêve que je serais capable de le faire.

Quand nous sommes arrivés au métro, Stéphane m’a serrée dans ses bras et j’ai versé mes premières larmes de la journée. Je m’en allais affronter le monstre toute seule, comme une grande. Je reverrais Stéphane seulement à partir du 27e kilomètre, avec mon bébé Oslo. Et à ce moment je serais vraiment dans le cœur du marathon. Cette perspective était vraiment excitante.

Dans le métro, il y avait plein de coureurs partout. Il y avait les enfants du Petit Marathon avec leurs parents qui se dirigeaient avec beaucoup d’excitation vers le Parc Maisonneuve, et il y avait les marathoniens, beaucoup plus calmes et concentrés (et stressés!) qui se dirigeait comme moi vers le Parc Jean-Drapeau. J’étais déjà très émue à l’idée que, pour la première fois, j’allais participer à la plus longue course, à l’épreuve reine! Je faisais partie des vrais de vrais!

Après avoir classé mon stock et avoir été aux toilettes deux fois, je suis allée porter mon sac au dépôt et j’ai commencé mon ascension vers le Pont Jacques-Cartier. Avant d’arriver en haut, je ne savais pas encore si j’allais choisir le lapin de 4 h 30 ou de 4 h 45, mais une fois sur le pont c’était clair pour moi : lapin de 4 h 45. Il était gentil et il nous donnait plein de conseils. Je l’ai trouvé très rassurant. Bizarrement, il n’y avait presque personne derrière moi sur le pont. À peine une vingtaine de personnes. J’avais donc une vue imprenable sur tous les coureurs devant. Après le compte à rebours, quand le signal de départ a sonné, et que toute cette masse de coureurs s’est mise à avancer, je me suis mise à sangloter. J’avais l’impression d’avoir déjà vécu ce moment avant, mais comme observatrice et non comme participante. Je pense que c’est le fait d’avoir vu mon oncle Gaston courir le marathon quand j’étais petite qui m’a donné cette impression. J’étais pleinement consciente que mon rêve venait de commencer!

Durant les 4 premiers kilomètres, j’avais envie de pipi, et ma grosse préoccupation consistait à me demander s’il valait mieux que je m’arrête aux toilettes ou non. Mais mon envie a passé. Les 15 premiers kilomètres ont été très, très, très faciles. Je suivais le lapin religieusement, et j’avais l’impression que ce serait très facile de continuer à ce rythme très longtemps. Au 16e kilomètre, j’ai commencé à sentir un tout petit peu plus de fatigue, mais vraiment très peu. Ça allait bien. Nous avions un fort vent de face, mais ça ne me dérangeait pas le moins du monde. Le rythme était vraiment agréable et je n’avais pas besoin de penser à rien.


Le lapin 4 h 45, et moi un peu à l'arrière, à la gauche de l'image.

Tout allait super bien. Je respirais le bonheur!
Au 21e kilomètre environ, j’ai vu mes parents. Yééé! Mes premiers supporters. J’étais vraiment contente de les voir! J’ai pris un peu d’eau pour remplir une de mes gourdes, mais ça m’a fait prendre du retard sur mon lapin. Je ne voulais surtout pas le perdre alors j’ai sprinté pour le rattraper. Et paf! Gros, gros coup de fatigue après ça. Je n’ai jamais été capable de reprendre mon souffle et je n’ai plus été capable d’avancer. Quelques kilomètres plus tard, je perdais le lapin pour de bon. Coup dur pour le moral.

Au 24e kilomètre, JP (celui qui sera mon coach à partir de très bientôt) était là avec du Gatorade et de l’eau pour moi. Je crois que j’ai pris encore de l’eau. Je me suis pliée en deux et je lui ai dit que je n’en pouvais plus. Que c’était vraiment difficile. J’étais déçue parce que ce n’est pas comme ça que j’avais imaginé ma course. Je croyais que j’allais être forte au moins jusqu’au 32e kilomètre et qu’après je n’aurais qu’à puiser profondément dans mes réserve. Mais être dans cet état au 24e kilomètre, c’était un désastre. Il me restait 18 kilomètres! Je ne doutais pas que j’allais terminer mon marathon, mais je me sentais si mal que je savais que je n’allais pas pouvoir pousser du tout jusqu’à la fin. Disons que je prévoyais beaucoup de marche.

Environ 2 minutes après avoir laissé JP derrière moi, il m’a rattrapée et m’a dit qu’il m’accompagnerait jusqu’au 38e kilomètre et qu’il porterait mon stock!!! Quel soulagement! Sans mes deux gourdes et ma tonne de Jelly beans de sport, je me sentais beaucoup plus légère. Malheureusement, je n’ai presque pas réussi à accélérer. Ça n’avançait pas. Ma tête voulait vraiment, mais mon corps non. Pas du tout, pas du tout. Mon orgueil ne voulait pas montrer à mon futur coach combien j’étais une poche coureuse, mais c’était comme ça. J’ai couru le plus vite que je pouvais (mais c’était lent, parfois aussi lent que 8 minutes 30 du kilomètre) et j’ai vraiment essayé de marcher le moins possible. J’ai trouvé chaque kilomètre très difficile, mais ça passait relativement vite tout de même.

Au 27e kilomètre, gros moment de bonheur : Stéphane et Oslo étaient là! Mon amoureux que je l’aime donc! Que j’étais contente qu’il assiste à ce moment important de ma vie! Et mon beau Oslo était tout excité comme je l’avais déjà imaginé avant même d’avoir un chien. (J’avais écrit ceci dans un précédent billet alors que je me questionnais sur la possibilité d'avoir un chien : « Je l'imagine déjà [mon amoureux] venir m'encourager le long du parcours du marathon de Montréal, en septembre prochain, avec mon bébé chien à ses côtés qui sautera de joie quand il m'apercevra approcher d'eux. J'espère vivre ce genre de petits moments de bonheur. »)

Ti-bébé Oslo qui attend patiemment de voir arriver maman.

Oslo qui me lèche les jambes.

Au 33e kilomètre environ, j’avais très, très mal au cœur et j’ai vomi tout ce que j’avais dans l’estomac. Après, je me suis sentie mieux. J’ai pris le temps de récupérer en marchant, et j’ai jasé avec JP. Je lui ai dit que je me rendais compte que mes « grosses » semaines d’entraînement de 45 kilomètres, ce n’était pas assez pour un marathon (pas osé avouer que mes autres semaines était parfois de 24 km). JP a dit que j’étais sûrement plutôt une sprinteuse et qu’il faudrait travailler sur le volume et les longues sorties. Ça m’a rassurée de voir qu’il voulait quand même être mon coach, même s’il assistait en direct à une performance aussi horrible. Ça m’a rendue plus sereine et ça m’a aidée à continuer. J’ai accepté que, pour cette fois-ci, l’important était de terminer coûte que coûte le marathon, et que la performance serait pour une autre fois.

Au 35e kilomètre, j’ai encore vu Stéphane et Oslo et ça m’a redonné un peu d’énergie. J'ai dit à Oslo que maman était très fatiguée et qu'elle avait bien hâte d'aller faire une sieste avec lui à ses côtés. Puis j'ai donné un beau bec à mon amoureux avant de repartir encore.

Peu après, je pense que j’ai encore vomi. J’étais pas bien du tout. Au 37e kilomètre, j’ai vu mes parents, puis tout de suite après, Véronique qui courait dans ma direction avec un très grand sourire! Quand je l’ai vue j’ai éclaté en sanglots et je lui ai dit que je trouvais ça vraiment difficile et que je n’en pouvais plus. Elle a dit : « Oui, c’est difficile. C’est pour ça qu’on aime ça! » Moi, j’étais plus dans l’état « j’haïs ça et je veux que ça finisse ». Véronique est vraiment une cheerleader hors pair. Elle incitait les spectateurs à m’encourager et elle y mettait beaucoup d’énergie. C’était super. Tous les spectateurs m’applaudissaient comme si j’étais une star.


Véronique qui m'encourage et moi qui pleure.

Et là, on est arrivés à ma gang d’amis! J’étais très, très émue de tous les voir là! Il y avait Lise, avec ses pompons, Mireille et Olivier, qui me souriaient et m’encourageaient, Caroline, qui a couru quelques pas avec moi, m’a prise par l’épaule et m’a beaucoup encouragée en me disant que j’étais belle à voir aller parce que j’avais un beau sourire et que je courais encore, ainsi que Véronique M., avec son incroyable costume et sa perruque, qui ma fait un « high five » et dont j’ai serré la main pour lui montrer combien j’étais contente de la voir. J’ai aussi vu Sophie, une personne que je connais peu encore, mais avec qui je sens que j’ai beaucoup d’affinités. Elle m’a crié « Geneviève ». Je ne l’ai pas reconnue du premier coup d’œil, mais après j’ai cliqué et je lui ai fait un beau sourire.

Véronique M. avec son beau costume de cheerleader!
Émue de voir tous mes amis et d'être sur le point de devenir marathonnienne, mais aussi épuisée et souffrante.

Et, il y avait Sylvie, qui comme prévu, s’est mise à courir avec moi pour m’accompagner jusqu’à la fin. Je me suis presque excusée d’être si poche et si lente, mais elle m’a coupé le sifflet bien vite et m’a rappelée que j’allais devenir marathonienne très bientôt et que c’était merveilleux.


Avec Sylvie, qui a été un beau rayon de soleil et qui m'a beaucoup aidée à me rendre jusqu'à la fin avec le sourire.

Après avoir revomi encore une dernière fois, j’ai effectivement tout fait pour me concentrer sur le merveilleux de la chose. Une fois la côte Pie IX derrière nous, ça s’est mis à être plus facile un peu. Je n’arrivais toujours pas à avancer vite, mais je crois que j’ai surtout couru et pas trop marché (mais je n’en suis pas sûre).

Quand nous sommes arrivés près du stade, Sylvie m’a dit qu’ils allaient me laisser terminer toute seule pour que je puisse vivre les derniers moments pleinement. Et j’ai pleuré jusqu’à la fin. Quand je suis arrivée dans le stade, l’émotion à grimpé encore d’un cran et j’ai réussi à courir un peu plus vite.


Dernier tour de piste au stade. Extrêmement émouvant pour moi.

J’ai vu mes parents qui avaient un grand sourire et qui m’encourageaient très fort, puis Sylvie et JP, ma tante et ma cousine. Puis j’ai enfin franchi le tapis d’arrivée. J’ai donné un bec vers le ciel à mon oncle Gaston qui était sûrement tout près de moi pendant le marathon pour m’aider à avancer. Puis, ma cousine Claire, qui avait fait le demi-marathon est venue à ma rencontre avec un grand sourire et nous nous sommes jetés dans les bras l’une de l’autre. Je lui ai dit : « Ah! C’était difficile! » en pleurant et je lui ai demandé comme s’était passé son demi et elle m’a dit que ça avait été merveilleux!


Avec ma très chère cousine Claire. Je pleure encore. Je suis heureuse d'avoir terminé.

J’ai ensuite rejoint mes parents, ma tante et l’une de mes cousines. Tout le monde m’a serrée dans ses bras et je me sentais choyée d’être si bien entourée. Puis j’ai vu apparaître ma nièce Ayrane, avec sa médaille au cou, qui voulait aussi me serrer dans ses bras. Je lui ai dit : « Ah! ma belle cocotte! Tu es une championne! Je t’aime ». Et nous avons pris une photo avec nos médailles.


Avec ma nièce Aryane et ma soeur Isabelle.

Ma chère amie Sylvie qui a été d'une aide inestimable durant mon entraînement de marathon et pendant mon marathon.
Avec ma belle maman d'amour


Pendant les photos, j’avais l’impression que j’allais perdre connaissance et j’ai dû me pencher plusieurs fois vers l’avant. Et j’ai commencé très vite à figer. Il était devenu presque impossible de marcher. Je suis allée chercher ma bouffe très lentement, et je devais m’arrêter sans arrêt aux tables pour m’appuyer. J’avais très soif parce que je m’étais beaucoup déshydratée en vomissant dans les dix derniers km. Je trouvais ça étonnant de voir que j’étais la seule à devoir me déplacer ainsi. Les autres coureurs avaient l’air assez en forme.

Mes parents ont eu l’extrême gentillesse de me ramener à la maison. En marchant jusqu’à l’auto, j’ai encore vomi. Je ne me sentais pas bien du tout. Mais je trouvais ça important de continuer à marcher, même si c’était vraiment lentement. Nous sommes finalement arrivés à l’auto et là j’ai pu ENFIN m’asseoir.

Mes parents m’ont toujours énormément encouragée dans tous mes sports. Et même maintenant que j’ai 36 ans, ils sont toujours là pour m’aider et me dire que je suis bonne. Je les adore plus que tout. Je vous aime papa et maman.

Oh! J'allais oublier d'indiquer mon chrono (probablement que j'aimerais l'oublier en fait) : 5 h 11...

Prochain billet : post-mortem un peu plus critique et plan de match pour l'avenir.

27 commentaires:

Anonyme a dit…

Encore félicitations Geneviève ! J'ai bien hâte que tu me raconte tout ça de vive voix vendredi ! Prends le temps de bien récupérer et prends bien soins de toi. Tu es une vrai championne !

Julie xxx

Sylvie a dit…

Bon, j'ai pleurée comme une madeleine en lisant ton compte-rendu. Je suis si fière de toi Geneviève. Savoure ce moment et oui, tu es bonne !!!!
xxx

Lise a dit…

Ton sourire était magnifique malgré la douleur. Tu as tout traversé, tu l'as fait! Le lapin de 4h45 était Pierre Bourassa, un monsieur super gentil c'est sous son organisation que je suis allée au marathon de NY et même si j'étais la dernière à terminer il m'a attendu jusqu'à la fin. Avec lui, JP et Sylvie tu as eu de bons anges gardiens mais c'est TOI qui était dans tes souliers et tu es arrivée à bon port.

Anonyme a dit…

Bravo Geneviève! Félicitation, tu l'as fait. Ton compte-rendu est génal. Tu vas voir, avec JP comme coach, ton prochain marathon sera un pur bonheur. Il m'a coaché pour mon premier marathon à Philadelphie en novembre passé et ce fût les plus belles heures de course à pied jamais vécues!!

Valérie.

Anonyme a dit…

Je suis TELLEMENT fière de toi!!! Et quel beau récit, comme d'habitude... La lecture nous donne l'impression de t'avoir suivie tout le long du parcours. Bravo!!!
Oui, mon demi a été MERVEILLEUX, tout à fait merveilleux; mais tout au long de mon entraînement, je me suis abondamment servi de plusieurs choses que tu as déjà vécues, je m'en suis servi à mon avantage. Tu fais le chemin devant moi si je puis dire!! Et durant la course, souvent je pensais à toi, je me disais que tu étais quelquepart derrière moi et que tu accumulais les kilomètres, et moi, ça m'inspirait.
L'an prochain, nous serons peut-être en même temps sur le pont, et à ce moment, c'est toi qui va courir quelquepart devant moi, et ça m'inspirera encore!!!!!
Ta cousine Claire
xxxx

Véronique Meunier - Triathlon a dit…

Wow, j'admire ta ténacité. J'ai été vraiment contente d'être cheerleader pour ton premier marathon. C'est un moment très spécial qui ne reviendra pas, et j'y ai assisté! J'ai été émue en lisant ce que tu as écrit: vraiment, good job! Qui sait, Philadelphie 2011?

Véronique a dit…

Ouiii encore félicitations!! Super compte-rendu! Je suis tellement contente que tu vois ça comme une expérience positive malgré la difficulté. C'est vrai que c'est difficile en maudit (en criss, même). C'est aussi le premier constat que j'ai eu après mon premier marathon. Tu es tellement hot!! Je voulais que le monde entier t'encourage et te le dise pendant que tu courais hehe! Bonne récupération!

Daniel a dit…

Felicitation! Moi j'etais a mon premier demi-marathon et ca a bien ete. Tu as vraiment eu du courage a continuer apres avoir ete malade. C'est du monde comme ca que j'admire! L'an prochain c'est certain que je vais faire mon Marathon et si j'ai mal je vais penser a ton compte-rendu!

Encore bravo!

Vérane a dit…

Toutes mes félicitations, Geneviève! Tu as su persévérer malgré la douleur et la fatigue - tu es allée jusqu'au bout et c'est ÇA qui coompte! Encore bravo! N'oublie pas que ce sont les moments difficiles qui nous rendent plus forts! ;-)

ErycC a dit…

Félicitation à toi et bonne récup !

Castafiore a dit…

Geneviève,

J'étais déjà admirative devant ton courage avant de lire ce compte rendu, mais là, je te lève mon chapeau plus que jamais. Tu as tenu bon malgré tous ces malaises? Et tu as réussi à nous sourire en plein calvaire et même à lever les bras en franchissant le fil d'arrivée?

T'es une vraie de vraie et ta ténacité te mènera loin!

Hubert a dit…

Bravo Geneviève!
Je vous souhaite bonne chance pour les futures courses, je suis certain que tout ira mieux pour vous!

Hubert

www.ubiub.com
Cours ta vie!

Anonyme a dit…

Félicitation! J'ai eu les larmes aux yeux tout le long de la lecture de ton récit... c'est très émouvant.
Je ferai mon 1er dans moins de 7 semaines... ton récit va assurément m'aider à me préparer mentalement.

jamfil a dit…

mille fois Bravo! Tu l'as fait! Au complet! T'es une championne! Tu me parlais d'attitude dans ton commentaire pour mon 10k, mais as-tu vu la tienne! un roc!

Mathieu a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Bonjour Geneviève,

Je m'informe à ton sujet périodiquement par l’entremise de Manon... Je comprends parfaitement cette passion. Après 5 demi-marathons, ton excellent compte-rendu me donne le goût d'aller plus loin.

Bravo à toi!

Louis

Serge a dit…

Bravo Geneviève,

C'est fantastique... Tu es marathonienne! Je trouve cà génial les encouragements de tes amis... qui ont été des anges-guardiens tout au long de ton marathon!

Ouche! J'espère que tu ne seras pas trop 'maganée' et 'racké'. Bonne récup!

Carla a dit…

Bonjour: J'ai fait le demi et à la fin un peu incapable de marcher il me semblait-comme vous- que le reste des coureurs étaient(à différence de moi) en très bonne forme :-)
Félicitations pour cet accomplissement! Vous êtes bel et bien une marathonienne!

Mathieu a dit…

Bon, bon, bon! J'ai peut-être effectivement été maladroit dans ma formulation, mais n'empêche que je dis la vérité: courir et vomir ne vont pas de pair! Vomir après un effort trop intense, c'est une chose, vomir à plusieurs reprises et continuer à courir, c'est mettre sa vie en danger, surtout si tôt dans un marathon! La température était trompeuse dimanche: il faisait chaud pour courir, mais le vent nous séchait. Il fallait boire beaucoup au marathon, comme toujours d'ailleurs. Donc, si je lis bien ton compte rendu, Geneviève, ta 2e moitié du marathon s'est mal passée et ce que tu buvais finissait toujours par ressortir. Conclusion: ton corps n'a pas vraiment absorbé d'eau durant la 2e moitié et en a perdu beaucoup. C'est ça qui est dangereux! C'est pour ça que tu te sentais si mal après ta course. Idéalement, tu aurais sûrement dû recevoir un soluté par intraveineuse pour t'aider à te réhydrater, comme les médecins ont fait au marathonien qui a fini 2e et qui s'est effondré à l'arrivée. C'est quand même incroyable de perdre par si peu!

Le marathon est un sport extrême qui va au-delà des capacités de notre corps, qui peut normalement courir 30 km sans problème, mais pas 42. Ça prend plusieurs semaines de haut kilométrage pour se préparer et repousser ses limites. Tu le dis toi-même que tu as coupé court et que tu n'aurais pas dû. Évidemment, c'est facile à dire par après, surtout pour moi qui te critique.

Quant à la mention de ton oncle, j'ai effectivement pensé à l'effacer, je ne l'ai pas fait et je m'en excuse. Je dirai donc plutôt ceci à la place: Ton premier triathlon, bien que bref, m'a impressionné car tu n'as pas eu peur d'essayer quelque chose de nouveau. Ton premier marathon, lui, ne m'a pas impressionné, moi et moi seul. Tous les autres semblent soufflés par ta performance, soit!

C'est tout. Je ne veux pas partir une guerre froide et je ne veux pas passer pour un coureur élitiste qui pète plus haut que le trou. Je voulais seulement faire une mise en garde.

Mathieu

Anonyme a dit…

Geneviève, je lis ta dernière intervention avec soulagement.
Je suis quelqu'un qui a énormémemt de respect pour les opinions des gens, aussi différentes soient-elles des miennes. Cependant, les jugements trop hâtifs et/ou négatifs m'irritent un peu (pas mal). Mathieu, je ne doute pas un seul instant de la bienveillance de ton commentaire, car comme tous les coureurs passionnés, tu as sûrement à coeur le succès et le bien-être des autres coureurs. Mais il aurait peut-être été plus approprié de manifester tes inquiétudes sous forme de gentils conseils, d'autant plus que tu ne connais pas Geneviève!!!
Je me permet quelques remarques, pas tout à fait impartiales je le reconnais, mais tout de même extérieures. Avoir vomi durant une course??? Les coureurs expérimentés comme Geneviève(en course et particulièrement en connaissances médicales)savent pertinemment comment ajuster le tir, avant, pendant, et après une course. Et lorsqu'on sait qu'il est arrivé à Geneviève d'être nauséeuse pour des distances moins longues... ce symptôme prend une toute autre couleur... La fatigue, l'épuisement, «come on», c'était une course de 42,2 km... Après avoir terminé mon demi, j'étais la première à accueillir Geneviève au fil d'arrivée. Et je dois dire que quelqu'un qui agonise n'a pas cet air rayonnant dans les yeux. Fatiguée, épuisée, certes; surprise de constater tout ce que ça lui a demandé, bien évidemment. Mais tout de même TELLEMENT fière et rayonnante devant ce qu'elle venait de faire.... En attendant que Geneviève arrive, j'ai vu de NOMBREUX coureurs terminer leur 42 km sur une civière (le parcours était difficile). Geneviève est arrivée sur ses deux jambes (oui,raidissantes comme les miennes, comme celles de tous les autres coureurs!!!),entre les larmes et les sourires, entre le bonheur et l'épuisement, se prêtant aux embrassades de tous ceux qui étaient là pour elle, les photos et tout le reste.... Non, il n'y avait pas d'agonie. Pas du tout.
J'ai hésité avant de commenter car loin de moi l'idée de faire du blog de Geneviève un lieu de frictions.
Sans rancune Mathieu, je crois que tu as tout simplement très mal manifesté tes inquiétudes. Tu devrais faire attention car comme tu sembles être toi-même un marathonien, tu dois savoir tout ce que ce premier marathon peut représenter pour Geneviève...
Claire

Anonyme a dit…

Bon, premièrement, je m'excuse que mon commentaire apparaisse 3 fois (?????). Ce n'est nullement de l'insistance.
Deuxièmement, j'ai écrit mon commentaire pendant que Mathieu écrivait le sien, alors je n'avais pas lu sa répartie.

Claire

Geneviève a dit…

Ahaha! C'est correct Claire, je vais effacer le commentaire qui apparaît deux fois. Merci de ta réponse. C'est vrai que tu es la première à m'avoir accueillie après le marathon et tu as vu que j'allais quand même bien.

Mathieu, je comprends ce que tu dis et tu as sûrement raison. C'est juste que je me connais, et je sais jusqu'où je peux aller. Je suis un chameau qui ne bois jamais alors j'ai une grosse tolérance à la déshydratation. Je suis aussi une personne qui vomit très facilement. C'est pas l'idéal dans les derniers km d'un marathon, mais pour moi c'était plutôt normal et ça ne m'inquiétait pas. Cela dit, il faut que j'essaie de respecter que les gens n'ont pas toute la même opinion que la mienne, alors je te remercie d'avoir pris le temps d'écrire deux commentaires sur mon blogue. Je vais réfléchir à tout ça.

Mathieu a dit…

Claire: Tu as raison, je vais tenter d'ajuster le tir à l'avenir et y aller de conseils à l'avenir dans mes commentaires sur des blogues de coureurs que je ne connais pas. J'avais écrit mon commentaire sous l'impulsion du moment au lieu d'y revenir à tête reposée. Je l'ai effacé, je crois que c'est mieux comme ça. Mais ça laisse une cicatrice, j'en suis conscient et j'en suis désolé.

Donc, pour mes conseils, ça va comme suit:

- Aucun marathonien n'est un chameau. Tous les coureurs doivent boire durant une course de plus d'une demi-heure (environ) s'ils ne veulent pas voir leurs forces diminuer de façon marquée.

- Avec un entraînement à long terme (plusieurs mois, voire années), tout coureur devrait être capable de terminer un demi-marathon sans vomir. Je soupçonne Geneviève de peut-être souffrir du mal de mer, de l'air, des transports, etc. C'est peut-être pour ça quand tu cours longtemps, tu vomis. Essaie de prendre une pilule contre la nausée avant ta prochaine course, ça pourrait aider. Mais, avec le temps et l'entraînement, ça devrait se placer un jour. Sinon, une consultation pourrait aider à mettre le doigt sur ce qui cloche.

- Je me répète, mais c'est important: vomir une fois, ça peut aller, mais vomir plus d'une fois, ça cause la déshydratation en plus de faire perdre tous les sels/minéraux/électrolytes essentiels au bon fonctionnement du corps. Tout bon secouriste pourra le confirmer, j'en suis sûr. Tout comme il pourra confirmer qu'on ne court pas un marathon fiévreux, par exemple!

- Dans le feu de l'action, on s'imagine toujours plus invincible qu'on ne l'est réellement. Ça vaut pour l'ivresse causée par la course, la vitesse en voiture, l'alcool, etc. À méditer.

- Dernier point: oui, de bons coureurs meurent à l'occasion en courant des marathons. Jamais lu d'histoire d'une personne morte après avoir couru un 5 ou un 10 km, mais le marathon, c'est un autre monde. C'est toutefois excessivement rare. Il y a peut-être eu 4 décès sur les 400 000 marathoniens l'an dernier, il faudrait que je fouille pour avoir les chiffres exactes.

Mathieu

Geneviève a dit…

Tu sais quoi Mathieu, j'adore ton dernier commentaire. Je trouve que tu as raison sur tous les points. Je crois que c'est simplement la manière de présenter les choses qui m'a froissée la première fois.

Et tu as visé juste, j'ai énormément le mal des transport (avion, auto, voiture). Je suis souvent la seule passagère qui vomit quand je fais de petites expéditions en bateau (genre pour me rendre à un site de plongée sous-marine). Je crois que c'est mon problème aussi durant les demi et les marathons. Je vais peut-être aller voir un médecin pour qu'il me conseille quelque chose. (Je ne me vois pas prendre des Gravol étant donné que ça me fait dormir).

En tout cas, je continue l'entraînement et je suis certaine que mon prochain marathon sera bien meilleur. Merci pour tes conseils et mises en garde. Je vais continuer d'y réfléchir.

GenB a dit…

Bonjour Geneviève,
Je suis une amie de Lise, coéquipière de l'équipe Endurance. Je trouve ton expérience extraordinaire. Quelle force et quel courage. Tu me donnes envie de réaliser ce grand rêve, quand je serai prête. Félicitations encore, tu es marathonienne! Les prochains seront clairement beaucoup moins éprouvants :)
Une Geneviève aussi XX

Anonyme a dit…

Merci beaucoup Mathieu!!!!!

Moi aussi j'adore ton dernier commentaire. Et je prend bonne note de tous tes conseils, ils me serviront c'est certain!!!!!

Claire

Marie-Laurence a dit…

Wow, c'est un très beau récit. C'est quelque chose de grand que tu as accompli! Félicitations et bon entraînement ;)
Ta cousine