31 décembre 2012

Mes cinq trucs pour avoir du plaisir en agilité


1- Apprendre mon parcours, apprendre mon parcours, apprendre mon parcours : J’ai rapidement constaté que plus je connais bien mon parcours et mieux je prépare ma stratégie, plus Oslo connaît une course fluide et a du plaisir. On ne se prépare jamais trop, surtout quand on a peu d’expérience comme moi.  Ma routine : aller chercher la petite feuille qui décrit le parcours, tracer le parcours au stylo pour avoir une bonne vue d’ensemble des déplacements, apprendre le parcours par cœur, le visualiser les yeux fermés en faisant les mouvements avec le corps (c’est pareil comme en danse!), aller faire la reconnaissance physique du parcours au moment permis pour pouvoir apporter des ajustements à ma stratégie en fonction de l’emplacement exact des obstacles, revisualiser la course plusieurs fois encore par la suite. C’est beaucoup? Pour moi c’est nécessaire en tout cas!

2- Faire de petites pratiques courtes et efficaces : J’ai toujours de deux à trois objectifs avant de commencer un entraînement. Je mets vraiment l’accent sur ceux-ci. Il arrive souvent que l’entraînement ne dure que 10-15 minutes. J’arrête au moment où Oslo connaît un gros succès. Si jamais la pratique va mal et qu’on n’atteint pas les objectifs, je baisse mes attentes, et je termine sur une séquence facile super amusante pour Oslo. Comme ça, nous terminons quand même sur un succès.

3- Accorder énormément d’importance au conditionnement physique. Je suis maniaque sur ce plan. Déformation professionnelle? Probablement. En tant qu’ancienne physiothérapeute et ex-athlète, je pense constamment au conditionnement physique d’Oslo. Je tâche d’intégrer une variété d’exercices de renforcement, d’exercices d’endurance et d’exercices spécifiques à la vie d’Oslo. Je prévois également des journées de repos. Côté endurance, nous faisons beaucoup d’entraînement de course à pied, de canicross et de ski-joring sur des distances qui vont de 3 à 11 km. Côté renforcement, les exercices sont nombreux : frisbee, rapport de balle, jeux de poursuite avec d’autres chiens et exercices statiques (fait le beau, salut, allo/bye avec les pattes avant, monter les escaliers de reculons). Enfin, les exercices spécifiques sont des éducatifs d’agilité dans la cour (sauts avec virages serrés, sauts à différentes hauteurs, slaloms) ou bien sur le ring chez Guides canins (courtes ou longues séquences).

4- Gérer le stress d’Oslo en compétition : Il va sans dire que le contexte de compétition, c’est stressant pour un chien. Il y a généralement beaucoup de bruit et beaucoup de monde, le chien doit souvent rester seul dans sa cage, et son humain(e) est généralement plus stressé(e) qu’en temps ordinaire. Le meilleur truc pour faire baisser le stress selon moi (et selon certains experts)? Jouer beaucoup avec son chien. Avec Oslo, le tug est un jeu absolument essentiel pour faire baisser la pression. C’est aussi une récompense que j’utilise systématiquement après toutes les courses, réussies ou non. Mais vraiment, je n’attends pas à après une course pour faire tugger mon chien. J’utilise ce jeu à de très nombreuses reprises pendant une journée de compétition. Par ailleurs, plusieurs agilistes d’expérience que j’apprécie énormément m’ont fait remarquer que je passe vraiment beaucoup de temps avec mon chien durant la journée. On me recommande de le laisser davantage dans sa cage pour qu’il puisse se reposer et relaxer. Je crois bien que ces personnes ont raison. J’avoue que j’aime être avec mon chien tout le temps, et je sais qu’il n’aime pas beaucoup être laissé seul dans sa cage, mais cette année, je vais essayer de le laisser plus souvent se reposer pendant les compétitions. Ce serait sûrement mieux pour lui.

5- Toujours me rappeler que nous faisons cette activité pour le plaisir : Quand je pense à l’agilité, les mots suivants me viennent en tête : humour, jeu, folie, patience, enthousiasme, gratitude, exercice, synergie, équipe et respect. J’avoue que j’aimerais parfois avoir un chien plus rapide, plus agile, plus énergique et plus dynamique. Mais j’ai appris à travailler avec les lacunes d’Oslo et surtout à faire ressortir ses forces. Oslo a de très belles qualités : il est à l’écoute, il est prudent et il est extrêmement constant. Ça fait un chien qui ne fait jamais tomber de barres, qui ne manque jamais ses zones de contact ni ses entrées de slaloms et qui fait tout ce qu’il peut pour suivre mes instructions. C’est formidable ça quand même. Et la vitesse? On la travaille et elle s’améliore! Il y a une citation que j’aime bien qui provient du livre Jumping from A to Z : teaching your dog to soar (Christine Zink) : « You can’t be happy until you want the dog you have ».

Je suis extrêmement chanceuse de pouvoir pratiquer cette activité avec mon chien. Ça ressemble à de la danse. Pendant le parcours, je vois peu mon chien, car il généralement un peu dernière moi, mais je le sens. On bouge en synergie et c’est absolument formidable comme sensation.


Sur la ligne de départ au Championnat provincial. J'aime la posture d'Oslo. Il est fier et confiant.

Regard complice

Un beau saut lors de la première compétition extérieure d'Oslo. On voit qu'Oslo n'allonge pas ses pattes arrières complètement, mais j'ai appris que chaque chien a sa technique et qu'on ne doit pas essayer de changer ça. Mais on peut travailler l'aisance à sauter dans des situations variées. 

Il a une belle musculature mon chien, n'est-ce pas?

Concentration!


Les accomplissements d’Oslo cette année
  • Parcours qualificatif à notre toute première course au SNAC de Sherbrooke en avril 2012
  • 24 parcours qualificatifs sur un total de 37 courses (moyenne de 65 %) entre avril et novembre 2012
  • 4 titres : ADC, AGDC (titres novices), AADC (titre intermédiaire) et MADC (titre expert)
  • 3 parcours parfait sur 6 au championnat provincial, 8e position dans sa catégorie et qualification pour le championnat national
  •  Notre meilleure course : https://www.youtube.com/watch?v=cbfnPFQ_Ms8. Je suis contente de celle-là, car c’était la première fois que nous réussissions un steeplechase dans le temps permis.

3 commentaires:

Michelle Pilon a dit…

C'est frappant comme la technique d'entraînement que tu décris au point 2 et celle que nous utilisons avec mes deux jeunes chevaux sont calquées l'une sur l'autre. Par exemple, après un bon réchauffement, si je veux leur apprendre quelque chose de nouveau et qu'ils ne comprennent pas au bout de deux ou trois essais, ce n'est pas grave. On reprendra cela à la prochaine séance en décortiquant davantage la demande. Nous passons alors à un exercice qu'ils connaissent et réussissent bien, puis nous arrêtons là. C'est important de toujours terminer sur une bonne note pour qu'ils gardent un souvenir agréable de la séance. En revanche, lorsqu'ils comprennent ce qu'on leur demande, alors là, on beurre épais en caresses et en félicitations, puis nous arrêtons tout pour leur donner le temps de « digérer » le nouvel apprentissage. Ramille est particulièrement mignonne dans ce temps-là. Elle est manifestement fière d'elle. Ça paraît dans ses yeux et elle est plus volontaire au travail. ;-)

Geneviève a dit…

Michelle, oui ça ressemble beaucoup! Je crois qu'il doit y avoir tout plein de similitudes entre l'entraînement des chiens et l'entraînement des chevaux!

Une femme libre a dit…

J'ai adoré la vidéo. Ce qui frappe, c'est le plaisir du chien et sa concentration. La maîtresse doit être en forme pour courir constamment en avant du chien comme ça! Belle équipe.