Quand on songe à adopter un nouveau chien, on commence déjà
à rêver de ce que la vie sera avec lui ou elle dès qu’on voit les premières photos.
Par exemple, dimanche prochain, je rencontre Bonnie, une
chienne de 3 ans en adoption chez Rosie. Selon ce que j’ai compris, cette
chienne a touché tout particulièrement la directrice de Rosie, et les bénévoles
de l’organisme cherchent la famille de rêve pour elle. Rien de moins.
J’ai vu les photos de Bonnie sur le site de Rosie et le site
de la photographe de Rosie (http://www.simplephotos.ca/2012/09/bonnie/ et http://www.rosieanimaladoption.ca/dogs-for-adoption/bonnie-the-collie-x/) il y a quelques semaines. Son regard doux et enjoué
et son allure athlétique m’ont frappée. Une grande sensibilité semble se
dégager d’elle également. Évidemment, il y a son histoire qui m’a émue aussi.
Bonnie a été trouvée attachée à un arbre au parc dans un très piteux état. Elle
avait des puces et des problèmes de peau. Une otite aussi je crois. Son poil
était terne et clairsemé. Elle a été amenée à la fourrière. La directrice de
Rosie (Anne) qui fait régulièrement le tour des fourrières pour y trouver des
chiens à sauver s’est arrêté devant la cage de Bonnie. Le responsable de la fourrière a indiqué qu’il s’agissait d’un chien âgé et malade. Mais Anne avait une autre
impression. Elle y a vu un peu son ancien chien, un Collie, et a entrevu de
quoi pourrait avoir l’air Bonnie si elle retrouvait santé et confiance en elle.
Anne est revenue chercher Bonnie le lendemain et a su, pendant l’évaluation
chez le vétérinaire, qu’elle avait environ 3 ans. Peut-être même moins que
ça.
Bonnie a été mise en famille d’accueil. Elle aurait de très
belles aptitudes athlétiques et serait extrêmement douce et gentille. Elle
souffre cependant d’anxiété de séparation, ce qui n’est pas très surprenant vu
son passé. C’est cependant un problème qui devra être réglé rapidement.
Je ne sais pas si j’aurai un coup de foudre pour Bonnie. Et
ce n’est pas grave du tout si ça ne clique pas. En effet, ce sera tout de même
une expérience positive pour elle de venir marcher avec Oslo et moi et je jouer
un peu dans la cours avec nous. Si ça ne clique pas, ce n’est pas grave. Je
suis sûre que les bénévoles de Rosie finiront par lui trouver la famille
parfaite.
Cela dit, la « maman d’accueil » de Bonnie
débordait d’enthousiasme devant ma candidature comme famille d’adoption pour
elle. Elle croit que Bonnie serait très heureuse comme athlète bien entraînée.
Et moi, eh bien, j’aimerais beaucoup ça donner une deuxième
chance à un chien qui a eu de mauvaises expériences. Je l’imagine sensible et un
peu anxieuse, comme Oslo et moi, et aussi très attentive et pleine d’énergie.
Semble-t-il que Bonnie, dès le premier jour en famille d’accueil, a eu un
plaisir fou à attraper une balle de tennis au vol et à la ramener gentiment aux
pieds de la personne qui lançait avant de reculer de deux pas pour recommencer
le même manège. Ça veut dire qu’il y a déjà quelqu’un qui lui a montré ça et
qui a pris le temps de jouer avec elle quand elle était plus jeune. Elle n’a
peut-être pas été complètement négligée toute sa vie.
Je pense que ça prendrait une bonne année avant que Bonnie
soit capable de compétitionner en agilité ou de faire des spectacles de
freestyle. Et il est certain que je devrai l’habituer graduellement à toutes
sortes d’environnements. Je compte continuer le travail de la cage, mais
seulement en contexte de succès. Je n’ai pas l’intention de la laisser brailler
des heures là-dedans. Ça va être rentre sort. Rentre, attends deux secondes,
sort. Rentre, attends, ferme la porte, ouvre la porte, sort, et ainsi de suite
jusqu’à temps qu’elle puisse y rester plus longtemps. Je vais aussi travailler
le fait de la laisser seule dans la maison avec Oslo et sans Oslo. Au début, ce
sera deux secondes, et on augmentera graduellement. Encore là, je vais m’arranger
pour ne pas qu’elle ait l’occasion de « pratiquer » la montée de
panique. J’aime mieux bâtir sa confiance de succès en succès. Comme je
travaille de la maison et que je ne suis jamais obligée de sortir longtemps, je
pourrai travailler de cette façon.
Côté entraînement, on fera beaucoup d’obéissance au début
(avec clicker), ainsi que de longues marches. On commencera ensuite la course
graduellement et l’agilité graduellement aussi. Je vais la faire sauter très
bas pendant un bout de temps, question qu’elle ne prenne pas de mauvais plis
techniquement et qu’elle ne se blesse pas. On m’a dit qu’elle avait une
impulsion phénoménale, mais on n’en tirera pas parti tout de suite. Je tiens à
l’entraîner parfaitement bien et à prendre mon temps. J’espère pouvoir lui
faire, faire du freestyle assez rapidement aussi. Comme les premières semaines
seront beaucoup consacrées aux commandes de base et aux petits tours d’adresse,
je crois que je pourrai rapidement lui monter une petite chorégraphie.
Évidemment, j’espère qu’Oslo et elle auront envie de jouer
ensemble. La poursuite et la lutte sont de bons exercices musculaires et de
coordination à mon avis. Chose certaine, Oslo continuera d’avoir beaucoup de
mon attention. C’est mon champion d’amour, et il aura des tonnes de nouvelles
choses à apprendre toute sa vie.
Comment est-ce que je vois Bonnie dans l’avenir? Une grande
championne d’agilité, ça c’est sûr. Une coéquipière d’Oslo pour le canicross et
le ski-joring. Une affectueuse amie sur le divan quand j’écoute un film. Une belle
championne de frisbee. Et une émouvante partenaire de danse lors de nos
spectacles de freestyle. J’en demande beaucoup? Je ne sais pas. C’est ce dont
je rêve en tout cas.
Alors voilà ce qui me passe par la tête quand je songe à
adopter un chien. Je fais des tas de plans. Je commencer à tenter de résoudre
les problèmes à l’avance. Je l’imagine avec nous dans diverses situations
courantes.
Et pourtant, je pense qu’il n’y a que 10 à 20 % de
chances que Bonnie soit « mon chien ». Je ne le saurai pas tant que
je ne l’aurai pas vue. Ça peut sembler cruel de rencontrer un chien et de
décider de ne pas l’adopter. Mais elle, Bonnie, elle ne le sait pas. Elle pense
que c’est juste une sortie ordinaire. Une « play-date » avec un autre
chien.
Et si Bonnie est « mon chien », il faudra aussi
que mon amoureux l’aime suffisamment pour avoir envie de l’accueillir dans
notre maison. C’est très important ça aussi!
Ça gruge beaucoup d’énergie de penser à tout ça!
2 commentaires:
Il faut aussi penser au premier chien, Oslo, qui peut souffrir de jalousie intense. Pas simple tout ça. Je vous souhaite le meilleur!
Enregistrer un commentaire