23 novembre 2012

Le processus est commencé


Quand on songe à adopter un nouveau chien, on commence déjà à rêver de ce que la vie sera avec lui ou elle dès qu’on voit les premières photos.

Par exemple, dimanche prochain, je rencontre Bonnie, une chienne de 3 ans en adoption chez Rosie. Selon ce que j’ai compris, cette chienne a touché tout particulièrement la directrice de Rosie, et les bénévoles de l’organisme cherchent la famille de rêve pour elle. Rien de moins.

J’ai vu les photos de Bonnie sur le site de Rosie et le site de la photographe de Rosie (http://www.simplephotos.ca/2012/09/bonnie/ et http://www.rosieanimaladoption.ca/dogs-for-adoption/bonnie-the-collie-x/)  il y a quelques semaines. Son regard doux et enjoué et son allure athlétique m’ont frappée. Une grande sensibilité semble se dégager d’elle également. Évidemment, il y a son histoire qui m’a émue aussi. Bonnie a été trouvée attachée à un arbre au parc dans un très piteux état. Elle avait des puces et des problèmes de peau. Une otite aussi je crois. Son poil était terne et clairsemé. Elle a été amenée à la fourrière. La directrice de Rosie (Anne) qui fait régulièrement le tour des fourrières pour y trouver des chiens à sauver s’est arrêté devant la cage de Bonnie. Le responsable de la fourrière a indiqué qu’il s’agissait d’un chien âgé et malade. Mais Anne avait une autre impression. Elle y a vu un peu son ancien chien, un Collie, et a entrevu de quoi pourrait avoir l’air Bonnie si elle retrouvait santé et confiance en elle. Anne est revenue chercher Bonnie le lendemain et a su, pendant l’évaluation chez le vétérinaire, qu’elle avait environ 3 ans. Peut-être même moins que ça.

Bonnie a été mise en famille d’accueil. Elle aurait de très belles aptitudes athlétiques et serait extrêmement douce et gentille. Elle souffre cependant d’anxiété de séparation, ce qui n’est pas très surprenant vu son passé. C’est cependant un problème qui devra être réglé rapidement.

Je ne sais pas si j’aurai un coup de foudre pour Bonnie. Et ce n’est pas grave du tout si ça ne clique pas. En effet, ce sera tout de même une expérience positive pour elle de venir marcher avec Oslo et moi et je jouer un peu dans la cours avec nous. Si ça ne clique pas, ce n’est pas grave. Je suis sûre que les bénévoles de Rosie finiront par lui trouver la famille parfaite.

Cela dit, la « maman d’accueil » de Bonnie débordait d’enthousiasme devant ma candidature comme famille d’adoption pour elle. Elle croit que Bonnie serait très heureuse comme athlète bien entraînée.
Et moi, eh bien, j’aimerais beaucoup ça donner une deuxième chance à un chien qui a eu de mauvaises expériences. Je l’imagine sensible et un peu anxieuse, comme Oslo et moi, et aussi très attentive et pleine d’énergie. Semble-t-il que Bonnie, dès le premier jour en famille d’accueil, a eu un plaisir fou à attraper une balle de tennis au vol et à la ramener gentiment aux pieds de la personne qui lançait avant de reculer de deux pas pour recommencer le même manège. Ça veut dire qu’il y a déjà quelqu’un qui lui a montré ça et qui a pris le temps de jouer avec elle quand elle était plus jeune. Elle n’a peut-être pas été complètement négligée toute sa vie.

Je pense que ça prendrait une bonne année avant que Bonnie soit capable de compétitionner en agilité ou de faire des spectacles de freestyle. Et il est certain que je devrai l’habituer graduellement à toutes sortes d’environnements. Je compte continuer le travail de la cage, mais seulement en contexte de succès. Je n’ai pas l’intention de la laisser brailler des heures là-dedans. Ça va être rentre sort. Rentre, attends deux secondes, sort. Rentre, attends, ferme la porte, ouvre la porte, sort, et ainsi de suite jusqu’à temps qu’elle puisse y rester plus longtemps. Je vais aussi travailler le fait de la laisser seule dans la maison avec Oslo et sans Oslo. Au début, ce sera deux secondes, et on augmentera graduellement. Encore là, je vais m’arranger pour ne pas qu’elle ait l’occasion de « pratiquer » la montée de panique. J’aime mieux bâtir sa confiance de succès en succès. Comme je travaille de la maison et que je ne suis jamais obligée de sortir longtemps, je pourrai travailler de cette façon.

Côté entraînement, on fera beaucoup d’obéissance au début (avec clicker), ainsi que de longues marches. On commencera ensuite la course graduellement et l’agilité graduellement aussi. Je vais la faire sauter très bas pendant un bout de temps, question qu’elle ne prenne pas de mauvais plis techniquement et qu’elle ne se blesse pas. On m’a dit qu’elle avait une impulsion phénoménale, mais on n’en tirera pas parti tout de suite. Je tiens à l’entraîner parfaitement bien et à prendre mon temps. J’espère pouvoir lui faire, faire du freestyle assez rapidement aussi. Comme les premières semaines seront beaucoup consacrées aux commandes de base et aux petits tours d’adresse, je crois que je pourrai rapidement lui monter une petite chorégraphie.
Évidemment, j’espère qu’Oslo et elle auront envie de jouer ensemble. La poursuite et la lutte sont de bons exercices musculaires et de coordination à mon avis. Chose certaine, Oslo continuera d’avoir beaucoup de mon attention. C’est mon champion d’amour, et il aura des tonnes de nouvelles choses à apprendre toute sa vie.

Comment est-ce que je vois Bonnie dans l’avenir? Une grande championne d’agilité, ça c’est sûr. Une coéquipière d’Oslo pour le canicross et le ski-joring. Une affectueuse amie sur le divan quand j’écoute un film. Une belle championne de frisbee. Et une émouvante partenaire de danse lors de nos spectacles de freestyle. J’en demande beaucoup? Je ne sais pas. C’est ce dont je rêve en tout cas.
Alors voilà ce qui me passe par la tête quand je songe à adopter un chien. Je fais des tas de plans. Je commencer à tenter de résoudre les problèmes à l’avance. Je l’imagine avec nous dans diverses situations courantes.

Et pourtant, je pense qu’il n’y a que 10 à 20 % de chances que Bonnie soit « mon chien ». Je ne le saurai pas tant que je ne l’aurai pas vue. Ça peut sembler cruel de rencontrer un chien et de décider de ne pas l’adopter. Mais elle, Bonnie, elle ne le sait pas. Elle pense que c’est juste une sortie ordinaire. Une « play-date » avec un autre chien.

Et si Bonnie est « mon chien », il faudra aussi que mon amoureux l’aime suffisamment pour avoir envie de l’accueillir dans notre maison. C’est très important ça aussi!

Ça gruge beaucoup d’énergie de penser à tout ça!

2 commentaires:

Michel a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Une femme libre a dit…

Il faut aussi penser au premier chien, Oslo, qui peut souffrir de jalousie intense. Pas simple tout ça. Je vous souhaite le meilleur!