12 août 2009

Trop de choses à dire

Il s’est passé BEAUCOUP de choses en une semaine :
- J’ai fait mon premier demi-marathon
- J’ai finalisé une promesse d’achat sur une maison où mon amoureux et moi allons déménager en octobre prochain
- J’ai participé au 5 km Endurance

Ce billet va donc être un peu long.

Demi-marathon (Maski-Courons) le 9 août 2009

C’était important pour moi de finir un demi-marathon avant la fin de ma première année de course à pied (j’ai commencé à courir le 25 août dernier). Comme j’ai été blessée presque tout le printemps et une bonne partie de l’été, je n’ai pas pu suivre un programme d’entraînement optimal. Et je n’ai pas remplacé par du vélo et/ou de la natation mes entraînements de course manqués aussi souvent que j’aurais dû. J’ai donc couru très modérément (entre 15 et 29 kilomètres par semaine), mais pour m’assurer de pouvoir survivre à un demi-marathon, j’ai intégré deux longues sorties à mes semaines d’entraînement (une de 17 km 5 semaines avant le demi-marathon et une de 15 km 3 semaines avant le demi-marathon). Un tel plan de match me permettait d’espérer terminer un demi-marathon, mais pas de performer. Je visais entre 2 h 20 et 2 h 30.

En théorie ce plan m’apparaissait réaliste et sensé. Dans la réalité, je n’ai pas trouvé ça drôle du tout. J’ai couru mon demi –marathon en 2 h 22 et je suis arrivée DERNIÈRE de ma catégorie. C’est un peu dur à avaler.

Voici un petit résumé de la journée :

Je suis arrivée un peu plus tard que prévu sur les lieux de l’événement, car je me suis évidemment perdue en chemin. Je me suis d’abord précipitée aux toilettes pour ensuite aller chercher mon dossard et ma puce. Je n’ai même pas pris la peine d’aller chercher le t-shirt gratuit auquel j’avais droit. Tout d’abord, il avait l’air laid et surtout, j’avais oublié ma deuxième paire de bas dans l’auto, et il ne restait plus que dix minutes avant le départ. Mon échauffement a consisté en un jogging léger jusqu’à l’auto. Pour la première fois dans une course, j’avais sur moi une ceinture avec deux petites gourdes remplies d’eau et des « jujubes de course ». Je me sentais bien équipée, et j’étais à peine nerveuse.


Au cours des premiers km, quand tout allait bien...


Le départ s’est bien passé. Je comptais maintenir un rythme de 6 minutes 15 à 6 minutes 30 du km, ce que j’ai fait presque jusqu’au 15e kilomètre, avant que tout se mette à dégénérer. J’ai dû faire face à deux gros problèmes durant la course. D’abord, comme j’étais dans les dernières, il ne restait jamais d’eau quand j’arrivais aux postes de ravitaillement. Il faisait chaud et j’avais soif alors je n’étais pas très contente. Je n’arrêtais pas de me dire : « C’est ça quand on est poche, on n’a pas le droit d’avoir de l’eau ». Je ne savais pas si ce serait comme ça jusqu’à la fin, alors j’ai fait très attention pour ne pas boire trop d’eau dans mes gourdes. Finalement, je n’ai pas eu d’eau avant le 15e kilomètre. Mais c’était trop tard, et j’étais pas mal déshydratée. Après le 15e kilomètre, on nous donnait des bouteilles complètes d’eau, et j’en ai calé trois en dedans de 7 kilomètres, ce qui fut fatal. Mes temps ont commencé à décliner affreusement (j’ai même fait un kilomètre en 8 minutes 50 – une farce).

L’autre problème majeur, c’était les côtes. Au début, ce n’était que de petites vagues, et ça allait bien, mais après, les vraies côtes ont commencé, et elles ont contribué à m’épuiser très rapidement. J’ai essayé de marcher un peu durant les côtes, mais même en marchant c’était difficile. Je ne m’étais jamais entraînée dans des côtes semblables (sauf en randonnnée pédestre, mais ce n'est pas pareil). En tout cas, ce n'était pas un parcours facile du tout pour un premier demi-marathon. Je crois toutefois que si j’avais été un peu mieux entraînée et si j’avais eu de l’eau, j’aurais pu gérer les côtes efficacement.

De peine et de misère, j'ai franchi les 6 derniers km. Alors que j'étais tout près de la ligne d’arrivée, je me trouvais en compagnie d’environ 4 gars. Ils se sont mis à sprinter, et niaiseusement j’ai embarqué. Au moins, je les ai tous battus à plate couture (mais pour gagner 12 secondes sur 142 minutes, ça n'a pas beaucoup de sens).

C’est là que le pire moment de ma journée a commencé. Je me suis sentie littéralement malade. J’étais étourdie, j’avais des nausées et je ne tolérais aucune position. Je n’arrivais presque plus à marcher, et le haut de mon dos me faisait souffrir énormément, à un point tel que j’ai attendu une demi-heure pour avoir un massage du dos. Le massage m’a fait un bien immense.

Dans un état pitoyable après la course


Je tiens à souligner ici que mes parents étaient là pour m’encourager, et heureusement, car j’aurais eu du mal à retourner à la maison sans eux. J’ai conduit mon auto pour retourner à la maison, mais j’étais dans un état second. J’avais affreusement mal au cœur, et quand on est arrêtés mettre de l’essence, j’ai dû me limiter à 20 $ car je craignais de perdre connaissance. Après avoir payé, je suis allée m’assoir sur le trottoir dans un endroit un peu discret et j’ai vomi. Je me sentais misérable. Ma mère était inquiète et pensait que j’avais eu un coup de chaleur ou un traumatisme cérébral quelconque. Mais à partir de ce moment là, j’ai commencé à aller mieux.

Le lendemain, je me sentais déjà très bien et j’ai complètement récupéré en 3 jours. La preuve, j’ai participé au 5 km Endurance ce soir même! Je n’ai pas battu mon record mais j’ai fait un temps très respectable pour moi : 25:19. J’ai beaucoup aimé cette course, car elle avait lieu en plein dans mon futur quartier, que je trouve absolument charmant! Il y a à peine deux jours, nous avons finalisé les derniers détails d’une offre d’achat sur une maison à Dollard-des-Ormeaux. Nous passons chez le notaire dans moins de deux mois!


Sprint final au 5 km Endurance

Beaucoup de choses sont à l’horaire au cours des prochains mois :
- Nous partons faire de la randonnée dans les Alpes au début de septembre
- Nous achetons notre maison au début octobre
- Nous la rénovons et y emménageons au cours du mois d’octobre
- Je participe au demi-marathon de Philadelphie le 22 novembre (et je vais performer à celui-là!)

6 commentaires:

ErycC a dit…

Ce qu' il faut retenir c' est que tu as terminé ton demi. J' ai lu dans un autre post (autre site) que la personne avait constaté le même problème ...manque d' eau. Je pense que sur la fin du trajet tu as simplement trop bu... l' organisme réagit mal à ce genre de chose. Félicitation pour la maison !

Véronique a dit…

Je te trouve vraiment bonne très honnêtement d'avoir fait 2h22 à ton premier demi-marathon, un demi-marathon côteux en plus, et ce avec un entraînement pas idéal. CHAPEAU!!! C'était un petit demi-marathon, un méconnu de tout le monde sauf le petit monde du milieu. Le même temps au demi-marathon de Montréal ne t'aurait vraiment pas laissé dernière. Regarde les temps de l'année passée si tu ne me crois pas hehe!!! Bref, félicitations! Et félicitations pour ta course de hier! Où tu es LOINNNN d'arrivée dernière tsss, ça tu le dis pas ehn!!!!! C'est un PB aussi non? Trois jours après un demi-marathon! Félicitations! Et un autre félicitations pour ta maison!!

Véronique Meunier - Triathlon a dit…

Wow! Je trouve que ta photo du 5km est super bonne!!!
Cool belle course!
Hé oui... le premier demi-marathon est toujours une leçon d'humilité :-)

Lise a dit…

Sincèrement bravo! Un premier demi en 2h22, côteux et où tu as souffert. Chapeau! pour le 5k quelques jours après. C'est pour ça que je préfère toujours courir avec un Camelback, vive l'autonomie!
Félicitations pour la maison et bon voyage!

Mathieu a dit…

Félicitations Geneviève! Un demi-marathon, ce n'est pas une mince affaire! Surtout que tu n'as pas choisi le plus facile! Je l'ai couru en 2007 sous un soleil de plomb et j'ai fait patate dans les côtes qui étaient vraiment beaucoup plus nombreuses que ce à quoi je m'attendais!

Comme tous les coureurs, tu viens de réaliser que les plans et la réalité sont deux choses cruellement distinctes! Moi aussi je m'étais dit "je me suis assez entraîner, je pense, alors je devrais le courir en x temps". Erreur de ma part! Un entraînement complet avant chaque demi-marathon ou marathon est nécessaire, sinon ça finit toujours en calvaire! L'expérience ne rend pas la distance plus facile, elle te rend plus sage dans ton entraînement, tu peux me croire sur parole!

Maintenant, parlons hydratation: c'est très dangereux ce qui t'es arrivé! Je ne blague pas! Chaque année, il y a des marathoniens qui meurent en courant comme tu l'as fait! Je le répète: je ne blague pas. Fais une recherche sur Google si tu ne me crois pas.

Première erreur que tu as sûrement commise: ne pas boire assez avant le départ. Si la nervosité t'a fait faire un gros pipi avant le départ, alors ton corps est déjà un peu déshydraté. Pour un 5 km, c'est pas la fin du monde, mais pour un demi, ce peut l'être. Donc, toujours boire un peu avant le départ.

Deuxième erreur: boire peu durant la course! Bon, ici je porte le blâme sur les organisateurs, ils auraient dû prévoir plus d'eau! C'est vraiment une lacune de l'organisation, car il en manquait aussi en 2007. N'hésite pas à te servir de tes gourdes avant même d'avoir soif, sinon c'est signe que tu es déjà déshydraté et le corps doit compenser au lieu de prévenir.

Troisième erreur, celle qui t'a été fatale comme tu l'as deviné: ne jamais caler autant d'eau aussi vite après avoir été déshydratée! Il t'es arrivé ce qui arrive lorsqu'on inonde une plante qu'on a oubliée d'arroser: l'eau ne pénètre pas la terre. Tu avais donc le ventre rempli d'eau et ton corps ne savait plus comment s'y prendre pour l'assimiler! Résultat: fallait que ça ressorte... Vas-y à petites doses tout au long du trajet la prochaine fois. Et prend du Gatorade ou un gel à mi-chemin, tu vas te sentir beaucoup mieux et énergisée.

Sur ce, bonne randonnée dans les Alpes le mois prochaine, chanceuse!

Mathieu

Anonyme a dit…

Bravo Genevieve! Tu vas voir a Philadelphie les conditions seront au top! En plus on va etre nombreux d'apres ce que je vois... Nous aussi (mon fiancé et moi) on va y être pour le marathon. A tres bientôt!

Anne